Hot! Vives Voix

La Maison D’éditions Vives Voix.

Comment parler d’art et de culture sans parler de Vives Voix.

La maison d’éditions est devenue incontournable dans le milieu culturel Sénégalais.

Vives Voix fait des livres d’art. Elle compte aujourd’hui quatre parutions :

Dakar émoi

Collectif d’auteurs et de photographes

Collection Emoi

Décembre 2009

Regard Croisés

Michel Renaudeau et les Peintres du Suweer

Hors Collection

Décembre 2010

Dakar, l’Ineffable

 Raconté par Oumar Ndao

Collection Emoi

Janvier 2011

Arènes Sénégalaises

Sunu Cosaan, Photographie Matar Ndour

Collection Sunu Cosaan

Décembre 2011

J’ai pris le temps durant cette dernière année, de parcourir, feuilleter, lire, et finalement dévorer ces ouvrages. Ces livres sont devenus des pièces d’art, aux mêmes titres que certaines toiles d’artistes sénégalais de renom. Des ouvrages de qualités, mis en valeur grâce à un travail éditoriale conséquent et une esthétique recherchée. Vives Voix n’a rien à envier aux maisons d’éditions internationales.

Elle a su faire la différence. La maison d’éditions n’est pas tombée dans ce que l’on reproche souvent à certains sénégalais, une médiocrité dans le travail, et des finitions bâclées. Vives Voix est à l’image de sa directrice générale Madame Sall, une femme respectable et respectée, droite, souriante et chaleureuse.

Mon livre favori, Dakar, l’Ineffable, que je vous recommande vivement.  Dakar vu et raconté par le professeur Oumar Ndao.

«Nous Arrivons à l’aéroport de Yoff. La foule est bruyante. Elle part dans des rêves de fortune. Elle propose un taxi, une carte de crédit, quelques billets tenus discrètement par des cambistes volants, une aide de manutentionnaire ou simplement un sourire de truand à l’affut. L’univers sent l’illégalité et elle a ses lois étalées au nez des policiers, gendarmes et douaniers qui semblent veiller. C’est un reflet du pays où tout est en dessous des choses visibles. Le véritable monde sénégalais est souterrain et il faut se faire tenir par la main pour y entrer. » Extrait du Livre

 

J’aime parcourir Dakar, ville dans laquelle je suis née, à travers le texte et la poésie du professeur Ndao. Je me surprends même à découvrir des coins dont j’ignorais l’existence.

Vives Voix a aussi un autre visage. Celui de sa résidence d’artiste située au Point E, un espace de recherche et de création dédié aux artistes internationaux. Vives Voix est soucieuse du développement d’une offre culturelle. Elle veut favoriser les rencontres et échanges artistiques.

«  Dans le contexte actuel marqué par une détérioration des cadres de création et de promotion artistique, Vives Voix entend initier et développer une action au Sénégal, dont la vocation est de rester ouverte à tous les artistes du monde …» Extrait du catalogue Vives Voix.

En effet, le Sénégal est pauvre en structure de ce genre, je ne peux donc que saluer cette initiative et souhaiter que tous prennent exemple sur cette structure qui existe depuis 2009. La résidence a accueilli différents artistes durant ces trois dernières années.

 

Tierno Monénembo :

 Ecrivain guinéen francophone, lauréat du prix

Renaudot en 2008 pour son roman Le Roi de Kahel.

Moridja Kitenge Banza :

Artiste congolais, plasticien, vidéaste et musicien, il est

Lauréat du Grand Prix de la Biennale Dak’Art 2010.

Azdine Benyoucef :

 Danseur chorégraphe depuis 1996, est à l’initiative de la

Création de La Compagnie Second Souffle.

Florent Mazzoleni :

 Journaliste, photographe, écrivain français, qui en tant que résidents, a participé avec les Editions Vives Voix au projet d’édition de l’ouvrage « Un Siècle et demi de la Musique Sénégalaise » de Papis Samba.

Laurent Gudin :

Directeur artistique dans la presse magazine et photographe. Amoureux de la culture sénégalaise. Il collabore cette fois ci avec Vives Voix sur un ouvrage dédié au Simb.

Il faut également souligner que la maison d’éditions travaille en étroite collaboration avec des festivals tels que Kaay Feec, 72h Hiphop, Théatre Festart, Xeer.  Elle travaille également avec la Biennale de Dakar, la Librairie des Quatre-Vents.

Vives Voix produit ou accompagne tout type de projet à dessein artistique et culturel : des expositions, des rencontres avec des artistes, des conférences, des animations, des concerts. Pour  pouvoir être Résident, il faut déposer un dossier six mois avant, la période de résidence souhaité.

Contacts :

+221.33.848.78.78/ +221.33.825.03.31

contact@vives-voix.om / www.vives-voix.com

Madame Sall a accepté de répondre à quelques questions dans le cadre de cet article…

Madame Sall bonjour,

Pourriez-vous, vous présenter ?

Je m’appelle Ghael Samb Sall.

Mon père Ababacar  Samb Makharam était réalisateur de cinéma et ma mère Line Bacconnier Samb à sous l’impulsion de Senghor monté en tant que directrice technique les Manufactures de Thiès.

J’ai grandi au milieu de discussions et débats interminables avec leurs amis et collègues, sur leurs disciplines respectives. J’ai traîné toute petite fille  sur les plateaux de cinéma, les ateliers d’artistes, les visites quotidiennes à l’Ecole des Arts…

Comment vous définissez vous ?

Femme sénégalaise entreprenante, éprise de littérature, productrice culturelle, curieuse des arts,  épouse militante, mère attentive, heureuse de toutes les belles expériences et rencontres, et de la belle et grande famille que la vie m’a offert.

Quel est votre parcours ?

Très tôt, dès l’âge de 20 ans, je m’implique dans le monde de spectacle en coproduisant de grands concerts ( Kassav, Zouk Machine, Adjoa etc..) et en lançant le concept de concerts en plein air gratuits offert par des municipalités.

Dix ans plus tard je m’intéresse de plus près à l’univers cinématographique, suit des cours de cinéma à NYU à New York, et doit ma première expérience dans la production à Joseph Gaï Ramaka, sur son film Ainsi soit-il. Je suis ensuite producteur délégué sur le Karmen Geï du même réalisateur. Puis me lance avec lui, dans la distribution et l’exploitation, avec l’ouverture de l’Espace Bel’Arte, doté de la première salle équipée en dolby digital dans la capitale et destinée à faire la promotion du cinéma d’auteurs.

De tout temps, plongée dans  la lecture, il me prend bientôt l’envie de partager et faire partager des univers romanesques.  Et je commence ma réflexion sur cette autre voie vers la création.

Pourquoi l’édition ?

Une très forte envie d’écrire, mais finalement pas assumé, me conduit à l’édition. Et je crée la maison d’édition Vives Voix, suite à ma rencontre avec une jeune éditrice, Vydia Tamby, en 2009.

Nous nous sommes spécialisés dans un premier temps dans l’édition de « Beaux livres », car il me semblait urgent et important de m’impliquer en tant que sénégalaise dans une présentation juste, de notre propre pays, de notre propre culture.

Quel avenir pour Vives Voix ?

Etre reconnu mondialement comme maison d’édition et se faire une place de qualité.

Continuer à puiser dans notre patrimoine culturel africain et archiver pour les générations futures, notre histoire, nos histoires, nos coutumes, nos arts et lettres. Mettre à l’honneur le patrimoine immatériel de nos pays, et avec les collections Émoi et Tu nous inspires, celui d’autres pays de notre continent.

Si vous étiez un livre, lequel seriez-vous ?

Le Petit Prince de St Exupéry, qui en alternance avec Leuk le Lièvre de Senghor et Sadji, ont accompagné mon univers de petite fille, animé de Bouki, Leuk et du Petit Prince.

Un grand sourire m’accompagne quand j’écris ces mots car j’entends déjà les sarcasmes d’un ami écrivain, qui se moque de mon évocation quasi quotidienne de ces ouvrages pour enfant et pourtant de portée philosophique. Je vais donc devoir citer un autre ouvrage qui a accompagné mon parcours de jeune fille, Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley

Que conseillez-vous aux jeunes artistes, et écrivains sénégalais ?

De l’authenticité et de la sincérité dans tout parcours créatif.

Un esprit entreprenant, et de la persévérance pour mener à bout des rêves qui deviendrons réalité.

Avez-vous une parole de sagesse  à partager avec nous ?

«  Tâcher d’être heureux »

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