Hot! Scorpion

Scorpion

J’ai rencontré Scorpion, lors de la troisième édition du Festival du Sahel, à Loumpoul.  Scorpion faisait partie des artistes invités pour l’évènement. Lors de la 2ième soirée, Scorpion monte sur scène. Il présente pendant 30 min des sketchs humoristiques… Je décide de l’interviewer…

 

 Qui es tu. ?

« Bonjour, je suis Scorpion, de la Guinée Equatorial, je fais du théâtre, du cinéma, et de la danse. J’ai plusieurs casquettes artistiques. J’ai travaillé en Guinée Equatorial pendant plusieurs années. Après j’ai vécu en Espagne, ou pendant deux ans, j’étais en tourné. »

     Comment tu t’ais retrouvé au Sénégal ?

« Je suis venue au Sénégal, parce que ma femme, qui est espagnol, a trouvé un travail à l’ambassade d’Espagne. J’avais envie de changer d’air et de la retrouver. Je me suis dis, pourquoi pas travailler ici. Mais dans le domaine artistique, il est difficile de gagner sa vie ici. Donc j’ai décidé de monter un restaurant ; Le Resto des Artistes. Malheureusement, il y’a eu beaucoup de problèmes. On me l’a fermé et arraché.»

      Comment ca ?

«  J’ai fait un partenariat avec le centre sociaux-culturel de Zone B à Dakar. Dans le cadre de ce partenariat, je devais construire une maison, qui devrait le Resto des Artistes. J’ai fait les démarches nécessaires, je me suis rendu à la préfecture. J’ai fait la licence, qui m’autorisait à vendre de l’alcool. Avant de m’accorder la licence, ils m’ont demandé de démolir, parce que la maison était en bois. Alors j’ai démoli, et j’ai reconstruit en béton. J’ai dépensé 14 millions de franc Cfa pour ce projet. »

Un beau jour la police est venue me prendre. Ils m’ont dis que le commissaire voulait me parler. Pendant que j’étais au commissariat. Ils ont vidés mon congélateur. « Il faut vider toute les boissons et les amener à la police. » je n’ai pas vu le commissaire.  Leur intention était de me déférer.

 J’ai prouvé que j’avais une licence en règle et que je pouvais vendre de l’alcool. Quand ils se sont rendu compte qu’il n’y pouvait rien. Ils m’ont accusé de vendre de l’alcool, dans des bouteilles de Kirène, à des mineurs. Quelque jour après, j’ai reçu l’ordre d’être délogé. Voilà mon histoire au Sénégal !»

 Je suis scandalisée ! En as-tu parlé à tes ambassades ?

« Je suis le seul équateau-guinéen, qui travaille ici. Pour des raisons politiques, ils m’ont dit de me taire. Je sais, qu’ils veulent fermer les boutiques des sénégalais en guinée. Parmi ses boutiques, j’ai des frères sénégalais, qui seront touchés. Je ne suis pas d’accord avec leur manière d’agir. Mais, J’ai peur que ces personnes payent les pots cassés. Peux être qu’il faut dire aussi, qu’aucun africain vivant au Sénégal, ne croit à la Teranga. C’est un mythe.

Mais, on est là, on y croit toujours. C’est le seul moyen de s’en sortir. En arrivant ici, j’avais 40.000 euros. Aujourd’hui, je n’ai plus de compte bancaire en Espagne. C’est ca l’Afrique ! Si j’ai un message à donner aux Africains, c’est, n’oubliez pas d’où vous venez ! On a besoin d’avoir un même langage, plus être plus fort. »

–          Ca me fait de la peine. Vraiment désolé, que tu es eu à vivre ce genre d’expérience.

« Chez nous, c’est la fraternité d’abord.

 C’est ma deuxième année au Sénégal. Je donne des cours de théâtre et de formations à l’université Cheikh Anta Diop. Mais c’est bénévole ! C’est mon apport en tant que citoyen du monde. Aujourd’hui, je vis des évènements que j’organise. J’ai toujours organisé des choses. Je donne aussi des  cours. J’essaye de faire des choses. Mon restaurent, je l’ai construit moi-même. J’ai monté les murs, mis l’électricité etc… J’essaye de toucher à tous. Je suis aussi formateur d’agent dans la lutte contre le VIH et gestion de projet.

Je viens d’une famille très pauvre. Mais on s’en est sorti, parce qu’on est des débrouillards. J’ai connu des moments très bas. Et d’autres très haut. Mais, j’ai volé de mes propres ailes. Des moments où j’étais le centre d’attention, d’autres ou je passais inaperçu. On est mendiant quand on est ignorant.  Si tu as tes deux bras, tu peux travailler. Et faire quelque chose de ta vie.

Right ! Aurais-tu un message de fin ?

«  Oui, si je parle de l’Afrique, c’est pour dire aux africains, de ne pas se cacher derrière des religions qui ne sont pas les leurs, derrières des habitudes qui ne sont pas les leurs. Il faut avoir plus de logique… «

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