Hot! Hervé Samb

Hervé Samb

 

 

J’ai rencontré Hervé Samb à la Boite à Idée, lors de son dernier séjour à Dakar. Venu accompagné de Tonton Badou, Hervé c’était retrouvé là dans mon salon, un jour avant sa conférence presse à l’institut français. J’étais ravie de le recevoir là et de pouvoir partager une discussion avec cet artiste de talent, loin des lumières du show bizz, au cœur de la gueule Tapée, dans mon humble entre culturelle.

 

Qui es-tu ? Et comment te définis-tu ?

«  Je suis Hervé Samb, guitariste et compositeur. J’ai grandit ici au Sénégal.

J’ai commencé la musique à l’âge de neuf ans. Ca fait 26 ans maintenant, que je fais de la musique. Je mène parallèlement deux carrières. Celle de « side man », ou j’accompagne d’autres artistes. Et celle d’artiste solo. Je travaille avec des musiciens d’Afrique avec un grand A, en passant de l’Afrique du Sud, du Burkina, du Mali, à la Cote d’Ivoire. J’accompagne Oumou Sangaré, Amadou et Mariame, Omar Pène et une chanteuse rwandaise Somi , entre autres Je touche à pas mal de style. Et j’ai contribué à beaucoup d’albums. Je vis en France depuis 16 ans maintenant. J’ai du enregistré une centaine d’album. Il arrive qu’on me prenne des commandes et je compose pour d’autres artistes. Et à coté de çà, il y’a mes projets personnels que je compose évidement. »

Ces projets :

Premier album sorti en 2009. « Cross Over ». Composé entre Paris et New York. Cet album réunit la musique noir américaine et la musique africaine. C’est un mélange de rock, de blues, d’un peu de mbalax, d’un peu de r’n’b et du hiphop. « J’ai fait un réel pont entre les cultures, les musiques. »

Son second projet,« Kharit »,  plus acoustique est une relation entre la musique Africaine et musique latine. Hervé Samb a composé cet album avec Daniel Moreno, artiste mexicain basé à New York.

 

 

Son Troisième projet, Time To Feel, sorti le 24 septembre dernier est un album solo, tourné vers le jazz. « Je ne porte pas forcément un drapeau.. Le projet résume mon histoire avec le jazz et mes influences… C’était un peu un challenge de présenter ce style de musique ici. Juste je voulais que le Sénégal sache qu’on est des ambassadeurs de notre pays à l’extérieur. Et qu’il y’a un réel marché par rapport à ce type de musique. »

Premier concert à l’Institut Français de Dakar le 14 Février 2013. Suivis d’une scène à la Villa Crystal le 15 Février puis, à l’Endroit le 16 Février.

Hervé Samb a fait venir ces musiciens. Reggie Washington, bassiste et contre bassiste de classe internationale, qui a joué avec des grands noms de jazz. Olivier Temime, saxophoniste , le Top du jazz Français. Julien Charlet, batteur du haut niveau du jazz français également. L’idée, c’est de faire jouer de vrai musicien de jazz autrement différents styles . Sur l’album y’a d’autres invités tel que Alioune Seck, percussionniste sénégalais.

Ces différents projets, représentent un peu les collaborations réalisées ces dix dernières années. « Je n’arrive pas à me définir musicalement. Je préfère donc parler en termes de projet. »

 

 

Ces influences :

« Quand on rentre dans la musique on a des Héros. A neuf ans. J’ai eu cette attirance pour la guitare, j’étais à un Festival à Canne avec mon père. En revenant à Dakar, j’ai croisé un musicien dans la rue. JE lui ais dis que je voulais apprendre la guitare. Il m’a dit, achètes en une. » A neuf ans, Les parents d’Hervé Samb lui achète une guitare… A 11 ans, il monte un band, son premier groupe « Force 5 ».  A l’époque il y’avait beaucoup de groupe, et une tournée de jeunes talents lancée par une marque de Cigarette ( Nelson). Force 5 sortira deuxième du concours. « Nelson New music » produit sa première cassette et son premier clip. A 14 ans, il monte sur scène et ouvre le Festival de jazz de Saint Louis au coté de Lucky Peterson. L’année suivante, il clôture le festival de Jazz de Saint Louis… Quelle belle entrée en matière. « Je ne savais vraiment pas ce que je faisais à cette époque là. »

Après le bac, Hervé lance sa carrière. Bientôt il arrive en France ou il retrouve bon nombres de musiciens qu’il avait rencontrés au Festival de Jazz de Saint Louis au Sénégal.  « Paris est une ville cosmopolite. J’ai joué plein de style. » Plus tard, il va aux Etats Unis, ou il développe son art. « J’ai eu beaucoup de chance. » Une rencontre décisive va changer Hervé, celle de Pierre Lederman un musicien belge, de renom qui a fait Bercklee, la prestigieuse école de musique. « Il a vraiment étudié la musique. Il a donné des cours au conservatoire de Dakar. Il m’a appris le jazz, sans me formater. Il m’a laissé me développer. Avec lui, j’ai appris l’harmonie, les standards du jazz, le classique… » C’est ainsi qu’à son arrivé à Paris, Hervé Samb a déjà une bonne base. L’artiste reste en contact avec son maitre. Devenu ami, il participe à son dernier album «  SOLO DUO », composé à deux guitares, qu’ensemble, ils présentent lors d’un Festival à Bruxelles. « Il m’a présenté à la scène musicale belge. Je l’ai aidé à finir ce qu’il avait à faire.. Avant qu’il ne parte. »

 

 

En écoute en ce moment :

«  Je n’ai pas vraiment de style particulier. Ca dépend des jours, c’est comme la cuisine. Sur mon Ipod, j’ai 7000 chansons, donc ca dépend des jours. Ce n’est pas évidant, quand on veut se concentrer sur un artiste. J’ai vachement aimé le dernier album d’un jeune pianiste Armenien «  Tigran Hamasyan ». Il a vraiment exposé sa culture à travers le jazz. Je suis dans la même démarche. C’est important de promouvoir sa culture à travers sa musique. Et le jazz est un moyen extraordinaire de le faire. On arrive par des codes occidentaux à introduire sa culture. Le jazz est devenu une musique planétaire. »

En 2024 ou seras-tu ?

« Au Sénégal ! Me rapprocher plus de la source, après ce tour du monde. J’ai quelques rêves, que j’ai envie de faire ici. J’aimerais bien pouvoir présenter une symphonie. Montrer un nouveau visage de l’Afrique, qu’on ne soit plus cantonné à une musique exotique. »

Des films ?

« J’ai joué dans quelques musiques de film. Essaye-Moi. Liza Wright. Grande chanteuse de jazz. On me propose d’ailleurs de faire la musique un feuilleton qui devrait bientôt sortir au Sénégal. »

Mots de la fin :

« En faite, ce que j’ai envie de dire, c’est qu’on doit faire partie du paysage musical culturel. J’ai envie de voir des Grammy Awards pour des artistes africains, sénégalais. Comme dans la musique, dans le sport, le cinéma. Que l’on commence à avoir une réelle présence, qu’on compte, qu’on fasse partie des artistes mondiaux récompensés, que les gros labels viennent… Il y’a tellement de talents. Quand on voyage, on se croise. On a tous les mêmes objectifs. Nous avons envi de monter une école au Sénégal. Nous avons envi de valoriser la culture sénégalaise. Faut qu’on rentre et qu’on apporte ce qu’on a appris à l’extérieur »

 

 

Ou le retrouver :

https://www.facebook.com/hervesambgroup?fref=ts

www.HerveSamb.com

L’album est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement.

 

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