Hot! Marcus Da Writer, L’ambassadeur de la jeunesse Africaine.

Marcus Da Writer, L’ambassadeur de la jeunesse Africaine.

 

 

J’ai rencontré Marcus, il y’a à peine quelques mois. L’écrivain s’était retrouvé dans ma petite maison au cœur de la Gueule Tapée pour une interview avec Djibril Dramé un ami journaliste. Marcus venait à peine de sortir son dernier livre «Jeunesse & Education» Intriguée par ce titre très équivoque, je lui proposais une interview des semaines plus tard… C’est ainsi qu’un après midi d’Avril il s’était retrouvé à nouveau dans le salon de la Boite à Idée afin de répondre à mes questions.

 

Marcus se considère comme un africain de nationalité, parce qu’originaire de quatre pays différents… Il passe son enfance entre le Congo, la Côte-D’ivoire, et la Belgique. Aujourd’hui, du haut de ces 23 ans, après un diplôme en Information and Technologies, Marcus fait actuellement des études en Communication et Marketing à Dakar, et dans le même temps, des études à l’Université de Saint Louis, dans Les Métiers des Arts et de la Culture. Il gère également deux agences, l’une travaille à la promotion des talents et l’entrepreneuriat des jeunes, tandis que l’autre accompagne les jeunes auteurs depuis le processus d’écriture jusqu’à la publication de leurs œuvres. Marcus intervient aussi lors des conférences sur l’entrepreneuriat organisées par différentes sociétés, universités, organisations ou associations. Enfin, Marcus écrit des livres. Il compte 4 ouvrages publiés et 9 autres en attentes de publication. Au-delà de cela, Marcus est artiste rappeur-chanteur-slameur. Vous l’aurez compris, Marcus est brillant et a des semaines bien chargées.

« Je suis de nature très curieuse, et je m’essaye à pas mal de choses. Quand j’aime un truc, avec un peu d’endurance, j’arrive à le faire. Depuis 2012, j’ai très peu de temps libre. Ce n’est pas évident d’allier études et boulot. Mon université est à Saint louis et mes activités sont entre Dakar et la Côte-D’ivoire. Donc j’essaye de m’organiser au mieux, je fais des plans. (Rire) Pour l’écriture, j’écris que la nuit ; du coup, durant la journée, j’ai le temps de faire mes activités… »

 

 

Marcus est devenu autodidacte parce que quand il a un besoin et qu’il n’a pas les moyens de faire appelle à quelqu’un, il apprend à faire cette chose. Il y’a quelques années de cela, Marcus voulait faire son site internet, mais n’ayant pas les moyens de faire appel à un webmaster, il a acheté un livre sur le sujet. Trois semaines plus tard, il était devenu Webmaster. Aujourd’hui il compte trois sites à son actif. Pour l’écriture, c’est pareil. Marcus écrit depuis  l’enfance. Il apprend à lire à quatre ans. « Quand je lisais un livre et que la fin ne me plaisait pas, je m’amusais à la récrire. Donc j’ai commencé à écrire des histoires à l’âge de sept ans. » C’est en classe de troisième qu’il commence à écrire des histoires plus longues et en première qu’il écrit son premier roman : « Et si on changeait l’Afrique ». Ce livre n’a jamais été publié.

C’est en 2011 qu’il travail sur son premier livre, qui lui sera publié la même année plus tard. « La Jeunesse Africaine à une voix » Marcus écrit cet essai au moment du Printemps Arabe. Il envoie son manuscrit à sept maisons d’éditions, qui lui répondent toutes favorablement. Chose assez rare. Il choisit donc la maison d’édition qui lui convient le plus et vend son premier essai en l’Europe. L’essai fait d’ailleurs partie de la collection de Science Po à Paris. Le seul regret de Marcus est que cet ouvrage n’ait jamais pu être vendu en Afrique. Cependant, il est disponible sur le web.

« Pour les autres ouvrages, c’est pareil. Les deux romans « Le Fils du Président » et « Sur les traces de MJ » ont été très appréciés notamment en Europe. J’ai repris mes droits sur eux afin de les rééditer ici, en Afrique. » Pour son dernier ouvrage il a décidé de l’éditer tout seul. « Je voulais que le livre soit accessible au Sénégal et dans la sous-région… bref, en Afrique. »

Quand je questionne Marcus sur ces pairs, ou ces écrivains favoris, il me répond apprécier grandement la lecture. « Je lis quand mon esprit est très pris ou que je suis préoccupé. La lecture me détend, donc je lis beaucoup. C’est assez difficile de dire préférer un auteur en particulier… » Marcus cite tout de même Haruki Murakami, Franz Kafka, Gabriel Garcia Marquez, Paulo Coelho et Charles Baudelaire. Concernant la littérature africaine, il apprécie les œuvres de Ken Bugul pour son originalité et la force de ses écrits, Nafissatou Dia Diouf, Amadou Hampaté Ba, Felwine Sarr, Boubacar Boris Diop, Yasmina Khadra, Naguib Mahfouz et autres. « J’aime ce qu’ils font mais ils n’influencent pas nécessairement mon écriture. J’écris de manière assez particulière. J’essaye de créer une interaction entre le lecteur et moi. Il arrive souvent que je pose des questions à mes lecteurs, afin de les impliquer dans le processus de création. Tout en m’inspirant de mes lectures, j’essaye au mieux de m’en départir pour apporter ma propre manière d’écrire. » Cependant, Marcus admet l’influence du professeur Felwine Sarr sur certaines questions profondes, comme celle de la spiritualité.

 

 

On dit souvent de Marcus qu’il écrit comme un fou… « Je peux écrire jusqu’à 300 pages en une journée… les idées viennent comme ca. Je travail actuellement sur un recueil de texte en vers qui peut être slamé. Mais aussi sur le second tome des choses que j’aurais voulu qu’on me dise, notamment celui qui suit Jeunesse & Education : Jeunesse & Entrepreneuriat. » Cette série comprend quatre tomes. Deux autres suivront : Jeunesse & Leadership ainsi que Jeunesse & Relations. Dans ces ouvrages,  Marcus pose énormément de questions, et essaye de partager les réponses qu’il a pu découvrir par l’expérience. Son petit frère est son premier lecteur. Marcus est content de voir que ces ouvrages apportent des réponses à celui-ci et qu’ils influenceront peut-être positivement son avenir. Marcus va vers les établissements scolaires avec son bouquin sous le bras afin de les présenter aux élèves, sa première cible. Cet échange remporte un franc succès chez les jeunes. Dernièrement, il était au Lycée d’Excellence Aimé Césaire de Saint-Louis pour dédicacer les exemplaires du livre donnés comme prix aux meilleurs élèves de l’établissement. L’accueil des jeunes l’a beaucoup ravi.

Marcus aimerait que ses écrits soient accessibles à tous les jeunes africains. A savoir que Marcus écrit en français et, parfois, en Anglais. Son public est donc très éclectique. L’esthète espère publier ses œuvres lui-même, afin d’avoir beaucoup plus de liberté quant à leur promotion et à ses stratégies de marketing. Marcus constate le manque chez Les maisons d’Editions africaines de véritable promotion des jeunes auteurs et de leurs œuvres, comme cela se fait pour ceux déjà connus du grand public.  Un livre qui n’a pas de suivi tombe indubitablement dans l’oubli. Marcus conseille aux jeunes auteurs d’aller sur le terrain, d’aller vers leurs cibles, de faire parler d’eux et de leurs œuvres. Il ne faut pas se contenter de la promotion sur les réseaux sociaux, car elle a tendance à tromper. Il n’y a rien de mieux que le contact avec ses lecteurs.

Son mot de la fin : « Il faut prendre des initiatives. C’est le seul moyen pour réussir quoi que ce soit, et dans quoi que ce soit. Il faut oser. C’est le maître-mot. Et lorsqu’on dit oser, c’est qu’il y a un risque. Il ne faut pas avoir peur des échecs car ils permettent de se parfaire et aller plus loin. Osez montrer votre talent. Osez aller au bout de vos idées, de vos projets, de vos rêves. Commencez à faire quelque chose, les aides que vous sollicitez viendront plus tard, et d’elles-mêmes… »

 

 

S’il était un livre, Marcus serait l’Alchimiste sans hésitation. « C’est le premier livre à m’avoir touché. Je me suis formé grâce à ce livre. Je pourrais dire que c’est mon livre de chevet. »

Le retrouver :

http://www.dapromoter.com/marcusdawriter.html

https://www.facebook.com/mdawriter

https://www.facebook.com/DaPromoterAgency

http://dawriter.overblog.com/

http://marcusdawriter.wordpress.com

http://leslitterateurs.wordpress.com

 

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