Dread Maxime Amar
Dread Maxime Amar
A peine une heure avant la balance de son concert prévu le soir même au Just 4 U, Dread Maxime Amar, la star du Reggae Sénégalais me retrouve à la Boite à Idée, notre petit espace situé à la Gueule Tapée. Durant quelques minutes, nous échangeons sur sa carrière et son nouvel album prévu pour la fin 2015.
Quel est le regard que tu as sur toi même ?
« Je suis chanteur, auteur compositeur interprète. Je me définis comme un Soul Jah en mission à travers le reggae qui est ma musique. La mission est de partager un message de paix, d’amour, de fraternité, et d’unité. J’essaye de semer la graine d’amour dans le cœur de l’humanité surtout en ces moments de tensions. »
Comment ça à commencer ?
« Je suis mélomane, j’aime la musique depuis tout petit. Plus jeune, j’aimais chanter et interpréter des musiques de différents genres. J’ai aussi été bercé par mes oncles qui écoutaient du reggae. En 1992, un ami à moi m’a proposé de rejoindre leur groupe de Rap. J’étais au collège et j’avais envie d’essayer. Je me suis donc retrouvé à faire les chœurs et les refrains pour ce groupe. En 1995, après la terminale, je suis allé à Mboro. J’ai décidé de former un groupe là-bas. Le groupe s’appelait Big Nation. C’était aussi un groupe de Rap. Je composais les morceaux et j’étais le soliste du groupe. En 1996, j’ai expérimenté le live, avec Basse, Batterie, Guitare. C’était un orchestre de variété. Ils avaient besoin d’un chanteur de reggae et ils m’ont contacté. J’ai accepté leur proposition, c’est comme ça que j’ai débuté ma carrière dans le Reggae. »
Pourquoi avoir quitté le Rap pour le Reggae ?
« J’aimais le Rap, parce qu’il y avait une grande fougue, une fougue de jeunesse, mais aussi une certaine violence dans les paroles. Au bout d’un moment, je ne me retrouvais plus dans cette façon de voir les choses. Ce n’était plus ma manière de penser. J’ai vu que le Reggae était plus mature. La philosophie, le message était autour de l’harmonie, la paix et l’unité.»
Tu as sorti différents projets depuis, peux-tu m’en parler ?
« En 2000, j’ai rencontré un animateur, Michael Soumah, qui m’a invité à la radio. C’était une première. Il m’a présenté par la suite à un producteur allemand, c’est comme ça que j’ai pu construire mon premier album Révélation. En 2003, j’ai sorti un second album Jah Fire. En 2010, j’ai fait mon troisième album, Musical Life, mais ce projet n’est pas sorti. Je n’aimais pas le mixage, je n’avais pas le confort d’écoute que je voulais. Ce projet a donc avorté
Aujourd’hui je prépare un nouvel album. Je l’ai enregistré à Paris. Il reste encore quelques finitions, le mixage et le mastering. L’album s’appellera Reggaevolution Time. On espère le sortir pour la fin d’année 2015. »
Pourquoi le sortir 5 ans après Musical Life?
« Après ce projet avorté, j’ai décidé de voyager un peu, faire d’autres rencontres. Je voulais trouver les outils nécessaires ou les gens compétents pour me faire un bon mixage. L’objectif était de trouver le bon studio pour avoir le produit dont j’avais envie. Un produit que je serais fièr de présenter à mon public. Ça a pris un peu de temps.
Pour la sortie internationale de Reggaevolution Time, je prévois un EP de cinq titres. Pour le Sénégal, ce sera un sept titres. Le public sénégalais recevra en plus deux titres extrait de Musical Life. »
Quels ont été tes plus beaux souvenirs ?
« Quand j’ai enregistré mon premier album, il y’a eu beaucoup de temps forts. J’ai acquis énormément d’expériences en studio. Pour la scène, l’un des moments forts que je n’oublierais jamais, c’était quand j’ai fait la première partie de I Jah Man. C’était ici, au Sénégal. Cet artiste m’a bercé durant toute mon enfance. J’adore ce qu’il fait, et c’était très émouvant de jouer avec lui. On a passé des moments inoubliables avant et après le concert. Ce sont des souvenirs inoubliables pour moi. Jouer avec des grands du reggae. C’était fort. J’étais aux anges comme on dit. »
Quels sont les objectifs que tu voudrais atteindre avec Reggaevolution Time?
« J’aimerais faire le tour du monde. Je considère ce nouvel album comme le début de ma carrière internationale. J’espère revivre ces moments de communion avec le public, ces moments d’euphories. Je continue ma mission. J’aimerais amener mes messages dans les confins du monde. J’aimerais aller en Amérique du Sud, aller en Jamaïque et ainsi retourner à la source. J’aimerais pouvoir faire un pèlerinage sur la tombe de Bob Marley. »
Quel titre te définis le plus ?
« Il y’en a plusieurs, mais je pourrais t’en citer deux de mes compositions. Jah Sun (Un autre jour, un nouveau combat) C’est un morceau rempli d’espoir, de lendemain meilleur. Chaque jour qui se lève est comme un enfant qui né, avec sa naissance, son apogée, son déclin. Cette chanson me touche. Il y’a aussi Prince Rasta, c’est un voyage dans le temps, dans l’espace. Un voyage dans l’univers de l’imagination. »
As-tu une parole de sagesse à partager avec nous ?
« Oui, je dirais, aime faire ce qui te plait. Et puisqu’il faut le faire, fais le bien. Je le dis dans une chanson ; Use sa brain. Il n’y a pas de secret, il faut bosser et y croire. Le Prophète Mohamed, Paix et salut sur lui, disait que la Foix peut déplacer les montages. Donc il faut y croire et se donner à fond. On arrivera forcément.»
Retrouver Dread Maxime:
« Reggaevolution time » avec le titre « Sunugal »
https://soundcloud.com/
Le lien reverbnation:
https://www.reverbnation.com/
Le lien de l’album « Jah Fire » sur amazon : Jah-Fire-Dread-Maxim
