Doolay et son premier album, Source de Conscience

Qui es tu?

« Je me surnomme Doolay, je suis un artiste chanteur, auteur, compositeur et professeur de musique. »

 

Comment te définis-tu artistiquement?

« Je dirais que je suis un militant au service de mes concitoyens et j’aime tirer la sonnette d’alarme car je ne cautionne pas l’injustice, la violence, l’intolérance… »

 

Concernant l’album quel a été ton processus de création?

« Source de Conscience est une autoproduction, un projet que j’avais commencé en 2012 avec le titre Gestoul wa rewmi qui fut un succès me permettant de bosser avec le label Indépendant Duke Production (Suisse) sur le Single vidéo Babylon parlant de la «dette » Africaine…ensuite j’avais travaillé avec Hakim de SunuLand Music sur la chanson Our Love, participé à une compilation internationale « Afreeca rise up music for charity » avec des grands noms du reggae mondial : Luciano, Antony B, Romain Virgo… En 2013 j’avais formé mon groupe Doolay & The Sol’Jah pour jouer mon répertoire en LIVE un peu partout au Sénégal et dans la sous-région, monté mon Label Indépendant Sol’Arts Music pour pouvoir finaliser mon Album Source de Conscience qui est finalement sorti en fin 2015. »

Source de Conscience

« L’album est composé de 18 titres et de 2 bonus tracks et c’est un vrai métissage culturel avec les nombreuses collaborations artistiques qui s’y trouve. Dans cet album j’ai voulu montrer toutes les facettes qui se trouvent en moi; faire un album solo à l’ancienne sans featurings et plus miser sur les collaborations artistiques comme cités plus haut. « 

 

Qu’attends-tu de ce premier album?

« J’aimerais que ma musique soit présente dans tous les foyers car je fais à la base du reggae mais ma musique est assez ouverte pour être aimée de tous. L’Album a été fait sans lésiner sur les moyens et il a porté ses fruits car, sorti le 15 novembre 2015 sur l’international à travers les plateformes de téléchargement, il était classé 4éme dans les charts des nouveaux Albums reggae du monde, quelques jours après sa mise en ligne. Il vient aussi d’être nominé par le site reggae.fr en partenariat avec 50 autres médias internationaux aux Victoires du reggae 2016 dans la catégorie meilleur album reggae africain et est en compétition avec les albums de Tiken Jah, Alpha Blondy… et les votes sont en cours jusqu’au 5 février 2016. »

 

Quels sont les prochaines étapes? Concert, tournée?

« En ce moment on est en train de faire des concerts un peu partout dans les régions pour présenter l’album et on travail sur des dates dans les centres cultuels. On a aussi des contacts pour faire des concerts dans certains festivals reggae du monde. »

 

Que penses-tu du secteur reggae au Sénégal?

« En ce moment, il y’a une mouvance reggae et les artistes deviennent de plus en plus nombreux et talentueux mais parfois c’est l’organisation et la production qui fait défaut et le « One Love » qui se dit et qu’on ne met pas en pratique. Cependant je pense que le reggae Sénégalais a de beaux jours devant lui… »

 

As tu des paires?

« Je suis plus inspiré par certains savants et dirigeants africains, d’origine africaine et les résistants pacifiques : Sankara, Lumumba, Cheikh Anta Diop, Malcom X, Ghandhi… qui militaient pour une Afrique unie et autonome et la paix dans le monde ; mais musicalement parlant j’aime beaucoup Lucky Dube et Nasio Fontaine. »

 

 Si tu étais un titre, lequel serais tu?

« Ma mission, car j’y parle de ce qui me motive à aller de l’avant et léguer quelque chose à la génération future… »  

 

Un conseil à donner aux jeunes zicos?

« C’est de travailler, d’apprendre, et de persévérer car la musique est un chemin parsemé d’embûches et c’est l’amour de ce qu’on fait qui nous donne le courage de foncer… Je leur dirai aussi de se trouver une identité musicale en s’enracinant car c’est ce qui fait la différence… »