M Mallé Gueye – le Parc Niokolo Koba
M Mallé Gueye – le Parc Niokolo Koba
L’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement, en collaboration avec FIIAPP et la Section Culturelle de l’Ambassade d’Espagne au Sénégal, ont organisé un stage de formation dans la gestion du patrimoine mondial qui eut lieu en Espagne.Dans le cadre d’une fructueuse coopération en matière de culture entre le Sénégal et l’Espagne, cinq gestionnaires de sites du patrimoine mondial du Sénégal et deux gestionnaires de Parcs Naturels, ainsi que le Directeur de Patrimoine et celui de Parcs Naturels ont visité plusieurs villes de l’Espagne accompagnés par des experts du Ministère Espagnol de la Culture.
M Mallé Gueye
Pourriez-vous, dans un premier temps vous présenter puis nous expliquer en votre travail?
« Commandant Mallé GUEYE, Conservateur du Parc National du Niokolo Koba. Nous avons pour mission de protéger l’intégrité du parc, de faire respecter la réglementation, d’assurer son fonctionnement et d’impulser un développement socio-économique et culturel à la périphérie de ce parc. »
Pourriez-vous en quelques mots décrire les parcs nationaux, dont vous avez la responsabilité.
« Le Parc National du Niokolo Koba (PNNK) est l’une des plus grandes aires protégées d’Afrique de l’Ouest avec ses 913 000 ha de superficie. Il se situe dans un domaine soudano-guinéen avec une pluviométrie moyenne annuelle d’environ 900mm. Il englobe différents écosystèmes (galeries forestières, savanes, forêts claires, collines, vallées, etc.) et des habitats appropriés pour certaines espèces fauniques menacées. Ces particularités lui confèrent une valeur universelle exceptionnelle à l’origine de son érection en site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981.
Il est aujourd’hui confronté à plusieurs pressions (braconnage, assèchement précoce et envahissement par certaines plantes des mares, exploitation forestière illégale, pâturage du bétail, etc.) et des menaces potentielles (projet de construction du barrage de Sambagalo, explorations et exploitation minières potentielles) qui sont à l’origine de la diminution des populations animales et végétales, la dégradation des habitats et du classement du parc, en 2007, sur la liste des sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en péril.
Depuis cette date, le système de gestion s’est profondément appesanti sur les mesures correctives formulées par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO lors de ses sessions périodiques.
Durant ces derniers mois, l’accent a été surtout mis sur la mesure relative au renforcement et la mise en place du dispositif de lutte anti-braconnage (…) et l’actualisation du programme de suivi écologique (…) et sur la recommandation additionnelle de la mission de suivi réactif de l’UICN, en mai 2015, portant sur le renforcement la coopération avec les populations riveraines du bien, en vue notamment de leur implication effective dans les activités de gestion (aménagement, tourisme, surveillance et suivi écologique). »
Comment avez vous accéder à la formation proposé par le département culturel de l’ambassade d’Espagne?
« Sur invitation de l’Ambassade à travers ma Direction. »
Qu’avez vous retenu de cette expérience?
« Un échange fructueux. »
En quoi cette formation, va-t-elle vous aider dans la gestion des sites sous votre responsabilité?
« Mettre en exergue davantage le côté culturel du site. »
Si vous aviez un conseil à donner aux jeunes qui s’intéresse à ce type de métier.
Quel est le plus beau souvenir lié à ces sites?
« Le programme d’éducation à l’environnement qui est mis en œuvre depuis 20 années. »
Quels sont vos plus grandes difficultés ?
« Absence de centre d’interprétation équipé d’outils technologiques. »
Si vous aviez à un message à passer aux sénégalais, quel serait-il?
« Vive les Agents du Parc National du Niokolo Koba ! »
Communiqué de Presse : Presse ACERCA Patrimoine 2016
Cultura Dakar : http://culturadakar.es/nous-4/
