Hot! Patricia Gomis présente Djaram’Art , Festival de Rue.

Patricia Gomis présente

Djaram’Art , Festival de Rue.

10462818_480217072119287_891432828651396789_n

  • Qui êtes vous? 

Patricia Gomis-

Je suis la présidente de l’association Djarama. Comédienne, mais avant tout femme sénégalaise et engagée. C’est grâce à mon métier que j’ai pu voyagé et découvrir le monde (notamment grâce au spectacle « moi Mr Moi », récit semi-autobiographique qui raconte le parcours d’une jeune femme dans la réalité sénégalaise d’aujourd’hui). A travers mes différents voyages j’ai pris conscience de la nécessité de transmettre mon expérience aux enfants de mon pays et de faire mon possible pour le développer à travers eux. Ici les jeunes manques cruellement de moyens, et c’est de ce constat qu’est née l’association.

  • Quel est l’objectif du Festival?

« à Sortir les spectacles des endroits clos et les amener vers l’espace public commun.

à Offrir aux enfants défavorisés la possibilité de:

₋ S’initier aux métiers des arts (cirque, marionnette, jonglage, acrobatie)

₋ Voir l’art dans leur milieu et d’avoir un moment de divertissement

₋  Se mélanger avec les enfants qui vivent en famille et les enfants étrangers qui vivent au Sénégal, pour partager ensemble autour d’un événement et se faire accepter par leurs concitoyens.

à  Permettre aux petits commerçants des lieux environnants de vendre leurs produits pendant le festival. (Ndayane en particulier). »

3e festival de Rue organise par la Compagnie Djarama, devant le trampoline situe sur la Corniche. Dakar, Senegal, 4 avril 2015

3e festival de Rue organise par la Compagnie Djarama, devant le trampoline situe sur la Corniche. Dakar, Senegal, 4 avril 2015

  • Qu’est ce que Djaram ‘Art ?

« Le festival Djaram’art est la volonté de mettre la culture à la disposition des enfants. La culture participe à leur développement au même titre que l’éducation et il est essentiel d’ouvrir les frontières sociales pour la démocratiser. C’est dans cet esprit que nous organisons la quatrième édition du festival. Nous proposons aux enfants d’assister à des représentations de théâtre et de cirque. Ils participerons également à des ateliers de créations de marionnettes, et seront initiés aux arts du cirque. »

  • Qu’attendez vous de l’édition de cette année?

« Du plaisir. Nous voulons que les enfants s’amusent tous ensemble, avec leur famille et sans distinctions de couleur ni de statut. Nous voulons qu’ils découvrent des choses innovantes et puissent envisager ces arts comme perspective d’avenir. »

  • Quels sont les apports de ce genre d’initiative pour les Enfants, et plus précisément les Talibés ? 

« Pour les enfants des rues c’est l’occasion de célébrer leur indépendance. Soumis aux violences quotidiennes, ils pourront, l’espace du festival, redevenir de simples enfants. Jouer, partager, s’amuser, et découvrir d’autres horizons. Nous allons à leur rencontre pour leur apporter ce dont ils sont privés, et tenter de leur prouver qu’autre chose est possible, ailleurs que dans la rue. »

  • Quelles sont les impressions des artistes et acteurs participants au Festival? 

« Nous avons la chance d’être entourés d’artistes formidables. Nous accueillons des hommes et des femmes venus de loin pour se joindre à notre ambition. Animés par la même passion des arts et le même amour des enfants chacun est très enthousiaste à l’idée de l’approche du festival. »

 10660133_1679281719028188_3793385796338612313_n

  • Qu’attendez vous des prochaines années?

« Une reconnaissance. Il est temps que nos instances prennent conscience de notre engagement et nous apportent leur soutient. « Comme vous pouvez le constater aucun logo de l’état n’est présent. Nous avons frappés à toutes les portes sans obtenir autre chose que des promesses, et chaque année nous en faisons l’expérience. L’état ne fait rien pour soutenir le développement de la culture.  »

  • Comptez vous développer cette initiative dans d’autres régions?

« Bien sûr, l’idée est vraiment de dynamiser le secteur « jeune public » à travers les arts du théâtre, du cirque, et de la marionnette malheureusement encore méconnu en Afrique. Cela prendra certainement du temps mais il y a une réelle demande de la part des jeunes et nous croyons fermement en notre projet. Tout reste à faire dans ce domaine il y a donc de grandes ouvertures professionnelles dans ce domaine. »

  • Avez vous un conseil à donner aux jeunes évoluant de ces secteurs de la culture.

« La culture est un vecteur de développement à ne pas négliger. Il faut du courage et de la persévérance car nous vivons dans un monde motivé par l’économie et ce genre d’initiative n’intéresse pas tout le monde. La culture est un moteur de nos sociétés et pour que notre environnement se développe il est essentiel que chacun participe et cela commence par la prise de conscience. L’art est un formidable moyen d’expression qui touche profondément les gens qui s’y expose. »

12342860_616470345160625_3773845920490492799_n

  • Si vous étiez une oeuvre ( tableaux, sculpture, morceau de musique) laquelle seriez vous? ( préciser l’auteur et pourquoi?)

« Une sculpture de Ousmane Sow. Ses œuvres sont puissantes et imposantes.Elle représente tout le courage nécessaire pour porter à ses convictions. »

  • un mot de la fin. 

« Venez nombreux ! Ce festival est unique en son genre et ouvert à tous. La gratuité de cet événement est le prix de nos efforts et de la générosité de nos partenaires qui croient en ce que nous faisons. »

https://web.facebook.com/Festival-DjaramArt-1474590312830664/

 

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *