Hot! Boddhi Satva – Electrafrique 16

Boddhi Satva – Electrafrique 16

 

 

Un dimanche après midi au cœur d’Avril, j’ai eu le plaisir de recevoir à la Boite à Idée, notre espace situé à Mermoz, Dj Cortega, à l’initiative du concept Electrafrique et  le maestro de l’Afro-House-Ancestral, Boddhi Satva, de passage à Dakar pour la quatrième fois, en pleine tournée africaine. Après un brunch éclectique dès plus sympathique, à l’ombre du manguier, Boddhi répondait à quelques unes mes questions … 

 

Boddhi interview - photo Cortega

Boddhi interview – photo Cortega

 

Comment était la seizième soirée Electrafrique (à Dakar) ?

Boddhi : «  C’était une bonne soirée ! L’équipe de Kaani a comptabilisé plus de 800 entrées. Alkhamdoulilah , ca été un vrai succès. C’est cool de voir que le mouvement bouge. Après je ne peux pas aller dans des morceaux trop deep, ancestral mais c’est déjà une bonne chose que l’afro-house dans sa dimension clubbing prenne de l’ampleur. Dans quelques années, on pourra aller plus loin dans l’approche rythmique et dans la répétition des choses. Dj Cortega a réussi avec les soirées Electrafrique à faire un vrai moove… Le publique était éclectique, il dansait, s’amusait, c’était beau à voir. C’est quand même des soirées alternatives. C’était un plaisir de croiser des artistes de la scène dakaroise, des gens tous azimutes, qui kiffent. Tu vois que les gens se retrouvent et partage un esprit bon enfant. Ici il ne s’agit pas de soirées claniques ! »

 

Boddhi & Cortega - Electrafrique 16

Boddhi & Cortega – Electrafrique 16

 

Quels sont tes prochaines étapes ?

Boddhi : « Grace à Dieu, les choses bougent bien. La semaine prochaine je joue au Portugal à Lisbonne, la semaine qui suit je suis en Martinique ensuite en hollande. Cette année, j’aimerais faire plus de dates en Afrique. Avant Dakar, j’étais à Lagos, puis à Abidjan. C’était une tournée sur Avril. Grâce à Dieu, ca a été un succès à chaque fois. L’idée, comme je le disais, c’est de développer ce que je fais et de faire connaitre ma musique. Maintenant de plus en plus, dans mes sets j’intègre l’aspect hautement spirituel de l’afro-house. Parce que c’est aussi une partie de mon identité. Pour en revenir aux dates de tournée sur cette année, je prévois aussi d’aller aux Etats-Unis. »

La dernière fois qu’on s’est vu, tu sortais ton deuxième album, Transition, et tu commençais à penser au prochain projet.

Boddhi : « Le troisième album, je crois que je travail déjà dessus mais je ne veux pas l’admettre. Je fonctionne par esprit de contradiction. Si je me dis que le processus est enclenché, je vais avoir un blocage. Un album c’est un travail très particulier… Ca se construit sur six mois, voir un an. Quand je suis dans cette phase, j’ai l’impression d’être trop statique. J’ai de plus en plus de plaisir à faire des singles, à en sortir tous les mois. C’est beaucoup plus excitant pour moi, plus créatif, plus impulsif. J’aime laisser place à ce coté naturel et très organique. Donc pour le troisième album, je vais voir… »

 

ElectreAfrique16 photo Cortega

ElectreAfrique16 photo Cortega

 

Je t’ai connu sur des collaborations avec différents artistes, t’es toujours dans cette dynamique ?

Boddhi : « Oui, toujours. J’ai un nouveau projet, qui doit sortir le mois prochain. Un album construit avec une légende de la musique haïtienne, James Germain, incroyable chanteur. J’ai une nouvelle collaboration avec Nelson Freitas, un projet qui sera normalement sur son prochain album. Il y’a aussi des projets avec  Kaysha,  qu’on ne présente plus et l’artiste rappeur Badi , basé à Bruxelles. J’ai des productions pour différents artistes… Après c’est plus facile de collaborer avec des artistes qui sont dans une démarche, construite et progressiste.

Il y’a pas mal d’artistes, qui m’ont demandé si t’étais ouvert aux collaborations, pour eux, t’es tellement loin voir inaccessible qu’ils n’osent pas te solliciter.

Boddhi : « C’est dommage, parce que je ne suis pas comme les autres, je suis ouvert aux gens. Si tu me fais écouter ce que tu fais et que ca me fait vibrer, pourquoi pas. Je fonctionne à l’énergie. Après faut savoir sur quel type de collaboration on est. Il y’a beaucoup de fable aussi dans ce milieu. Faut faire le trie. Je ne fais pas de production artistique, mais je fais de la production de projet. Je préfère travailler avec des gens qui ont une ambition, une réelle volonté. Si je sens que je peux faire quelque chose, j’interviens. Je ne suis pas fermé, faut pas créer des distances et des barrières là où y’en a pas. Il y’a des synergies possibles. »

 

Boddhi Mix - Electrafrique 16

Boddhi Mix – Electrafrique 16

 

En termes d’accessibilité où peut-on retrouver toute ta discographie ?

Boddhi : « Spotify, Deezer, après c’est plus des playlists et tous ne distribuent pas les mêmes projets, mais tu peux trouver toute ma discographie sur Traxsource.com . Les morceaux les plus obscures, les plus vieux, tout y est. »

Pourquoi le Portugal, j’ai appris que tu t’y étais installé.

Boddhi : « Ca fait dix ans que je vais au Portugal, j’en avais marre de la Belgique, en tant qu’artiste, en tant que tout, les mentalités etc… J’aime le Portugal.  A chaque fois que j’y vais, je me sens mieux, je suis beaucoup plus à l’aise, je respire mieux. J’y ai trouvé ma maison, une qualité de vie supérieure. C’était important pour moi de mieux vivre.

Tu parlais des Orishas, et de cette connexion spirituelle, si tu devais en citer un, lequel serais-ce ?

Boddhi : «  Obatala. Faites vos recherches… »

 

Retrouver Boddhi sur notre plateforme : nos précédentes Interviews  

Boddhi sur Facebook / Instagram / Soundcloud, sur le site de son label. 

Sa discographie sur  Deezer , Spotify où Traxsource.com  

Retrouver Dj Cortega et le concept d’Electrafrique
Instagram Cortega / Instagram Electrafrique 
Facebook Cortega / Facebook Electrafrique 
Soundcloud.com/cortega

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