Hot! Gorée, Regards sur Cours

Gorée, Regards sur Cours

 

 

Arrivée à 15h10, à l’embarcadère de Gorée, le dimanche après midi, je courus pour ne pas rater la chaloupe. A deux mètres de la porte d’entrée, une queue interminable s’étendait. Mince ! Jamais, je n’arriverais à prendre la chaloupe de 15h30. Une demi-heure après mon arrivée, j’accédais enfin à la salle d’attente. Je m’installais, un magasine dans les mains, l’attente allait être longue…

La télévision diffusait en boucle des images de lutteurs en salle de musculation. Les gens dans l’assistance étaient tous scotchés aux muscles de ses colosses… Je n’avais qu’une envie ; me pendre !! Dans la salle d’attente, il n’y avait aucune trace d’une quel conque exposition sur l’ile. Aucune forme de renseignement sur les dix ans d’anniversaires du Festival Goréen. Le temps me paraissait interminable…

Soudain, une main, se pausa sur mon épaule : « Ken ! ca va ? » Ah, quel surprise ! Mon vieil ami, Ciré. Ciré était devenu l’assistant du peintre Kan Sy. Nous discutâmes pendant quelques minutes. Ciré m’appris que Kan Sy exposait sur l’ile pour les dix ans d’anniversaires de Regards sur Cours. Les ateliers 10 et 29 présentaient des gravures du peintre ainsi que du mobilier de décoration.

16h30, la chaloupe déchargeait enfin, les passagers provenant de l’ile. Bientôt, nous pourrions grimper dans le monstre, en direction de l’ile et de ces 98 exposants.  La traversée me parut une éternité, la foule et la chaleur donnaient à tout cela, une douce image de purgatoire.

Arrivée sur l’île, je retrouvais des amis venus un peu plutôt dans la journée. Avaient-ils visité quelques espaces ? Non, ils étaient là, et sirotaient des boissons sucrées, cigarettes à la main. Brand le bas, de combat, nous étions là pour nous instruire !! Allez hop, hop, hop direction Regards sur Cours…

Gorée est une petite ile, mais ce jour là, elle me parut immense. Je rentrais dans une maison, puis dans une autre… Je discutais avec quelques artistes et laissais mon contact pour d’éventuelles interviews. Il y avait beaucoup de choses à voir…

Des œuvres, en veux-tu, en voilà. Peintures, photos, poteries, céramiques, sculptures, tissages, bijoux, sous-verres étaient dispersés  dans une cinquantaine de maisons. Je remarquais différents artistes. Cependant, je restais sur ma faim. Il y’ avait peu de choses innovantes.  Des impressions de déjà vues…

Je dois tout de même admettre, que les maisons étaient plus belles, les unes que les autres. C’était un plaisir de rentrer dans ces lieux, qui sont fermés aux publiques toute l’année. La plupart de ces maisons sont restées dans un style «  époque coloniale ». Les Couleurs ocres et les pierres noires donnaient à ces espaces une esthétique parfaite.  L’espace d’un instant, je me demandais ou j’étais. Sénégal ? Sud de la France ? Maroc ?

Bientôt 18h30, je n’en pouvais plus. J’achevais mon marathon et reprenais la file d’attente pour la chaloupe en direction de Dakar. Je me dis que « Regards sur Cours » devrait durer deux semaines. Le public dakarois devrait pouvoir avoir le temps de visiter ses espaces et de digérer leurs contenus. Je rentrais désolée. La plupart des artistes n’avaient pas réussi à vendre la moindre toile.

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