Hot! Sandrine & Undangarou

Sandrine & Undangarou

 

 

J’ai rencontré Sandrine, il y’a quelque temps de çà, à la Biscuiterie de Médina. Bboy Benj avait alors fait les présentations. La belle métisse trentenaire, m’avait fait un grand sourire et nous avions échangé pendant quelques minutes. Sandrine m’appris alors qu’elle avait une marque d’accessoires nommé Undangarou.  Par la suite, je revue Sandrine et lui proposai de pauser pour un shootings Nioul Kouk. Avec son style Afro-Chic,  son allure de model, sa montagne de locks, ces deux enfants et sa marque d’accessoires, Sandrine représentait pour moi, la femme entrepreneur africaine contemporaine. Aujourd’hui, c’est à la boite à Idée que je revus Sandrine, cette fois, j’avais envie de découvrir l’artiste, la designer qu’elle était…

Née à Paris, d’une mère guadeloupéenne et d’un père sénégalais, Sandrine décide à trente ans de changer de vie. Elle profite d’une série de licenciement dans la boite, pour laquelle elle travaillait, pour quitter sa routine Parisienne et la banlieue dans laquelle elle a grandit.  Sandrine vient s’installer à Saint louis  il y’a maintenant trois ans de çà. Elle avait envie de changer de capte, de retrouver ses origines et la culture sénégalaise, qu’elle connaissait alors peu. Sandrine quitte son poste d’agent de voyage, la grisaille et le béton pour les couleurs, la chaleur et la mer. L’artiste choisit donc Saint louis, comme lieu de vie. Elle avait envie de calme, d’un environnement moins hostile, d’un cadre ou ses enfants pourraient grandir et s’épanouir. Il était important pour elle, que ses enfants connaissent la culture de leur grand père.

 

 

Sandrine a du mal à se définir artistiquement. Après de un long silence, elle m’explique, avoir toujours aimé la mode. D’ailleurs, c’est de famille, Sandrine tient certainement cela de sa mère et de sa grand-mère. Elle se souvient de sa grand-mère qui allait à la messe avec de grande capeline. Sandrine se définit finalement comme une créatrice…  L’artiste a toujours voulu créer sa marque. Avant son installation au Sénégal, elle était venue un mois en vacances , afin de faire études de marché et repérages. Il fallait aussi trouver de bons artisans et bien sûre réfléchir aux modèles… Sandrine avait déjà une collection de sac en cuire, avant le Sénégal… C’est un model  de sac en cuire qui déclencha tout le reste. Pourquoi ne pas faire une gamme et ajouter au cuire, du tissu, genre wax ou pagne tissé. C’est ainsi que la marque Undangarou née. Undangarou est le nom de son grand père paternel. Sandrine a peu connu cet homme, mais là toujours beaucoup aimé. Pour la créatrice il était important que sa marque porte son nom. D’ailleurs, elle m’avoue, que quelque soit l’entreprise qu’elle aurait pu créer, celle-ci, se serait appelé Undangarou. Sandrine voulait quoiqu’il arrive rendre hommage à  cet homme, qui la rattache à l’Afrique.

En trois ans, Sandrine a réussi peu à peu à faire connaitre sa marque… En effet, Undangarou est parut dans le Magasine Français Miss Ebène. Sandrine a également participé à l’émission Plus D’Afrique, sur Canal +. Undangarou est vendu en France, en Italie, à Mayotte, aux Antilles et bien sûre au Sénégal… Sa marque est installée et se développe peu à peu… Au-delà des sacs à main,  Sandrine est aussi une folle de chaussures, il lui paraissait évidant de créer une gamme de soulier. La jeune créatrice prépare pour la rentrée une gamme de vêtements pour hommes et femmes. Wax, Cuire et pagnes seront à la base de ces différentes gammes. « Ca va être sympas ! J’ai hâte de vous montrer tous çà. » Sandrine a participé au Popup Store, organisé par les Petites Pierres à la Biscuiterie, il y’a quelques mois de çà…  Elle avait apprécié cette initiative. Sa clientèle cible correspond aux public des petites pierres. Des artistes ou des gens plutôt stylés, qui cherchent des choses originales, qui sortent de l’ordinaire…

 

 

 

Cette aventure n’aurait pas été possible sans Falou, le cordonnier  et Ibrahima le tailleur. « J’ai eu de la chance de trouver Falou et Ibrahima. » Au début, ensemble, ils ont travaillés sur des prototypes. Sandrine avait apprécié le sérieux et le dynamisme de ces deux artisans. Et depuis trois ans, la jeune créatrice travaille avec la même équipe… Les débuts n’ont pas été faciles, parce que Sandrine est une femme, et qu’elle ne parle pas wolof.  Il était difficile de leur imposé rigueur et régularité… Mais aujourd’hui ca va, au-delà d’être ces deux artisans, Falou et Ibrahima sont devenus des amis. Ils participent d’ailleurs au projet d’Undangarou de la rentrée. Sandrine me rappel l’importance de travailler avec des gens de confiance.  « On est pas à l’abri de personne mal intentionné, qui te copie et triche dans ton dos. »

En ce qui concerne la concurrence, Sandrine en a un peu peur… le Wax et le Pagne sont à la Mode et sont repris par un bon nombre de créateur à travers le monde. Cependant, elle ne se décourage pas pour autant. Innover, et faire des choses qui sortent du commun, c’est çà son objectif. Sandrine a envie de faire des vétements sympas, qui plaisent. «  Je fais confiance à mon gout »Première égérie de sa marque, Sandrine porte ses créations.  C’est pour elle, un bon moyen de tester ses modèles.

 

 

Dans cinq ans, elle se voit toujours au Sénégal, avec une boutique à Dakar et peu être qu’elle proposera dans le même temps, ses services de décorateurs. Oui Sandrine, aime le Design, même si elle ne se définit pas comme tels.

Au Sénégal, Sandrine ne suit pas le travail des créateurs Sénégalais. Elle trouve qu’il n’y a pas de supers créateurs, à contrario d’autres pays, comme l’Afrique du Sud ou le Nigéria… Après il y’a Selly Raby Kane, Sandrine aime les créations de Selly, elle aime son univers et trouve que ces vétements lui ressemble. Sandrine a déjà acheté des pièces SRK. Pour la créatrice, les pays africain anglophone, ont quelque chose de plus. Ils osent se différencier que se soit dans les tissus ou les coupes. C’est une autre dimension, ils innovent. La culture africaine anglophone est plus folle, pour Sandrine, cela n’a rien avoir avec la culture africaine francophone. Soie et Mousseline, Sandrine n’aime pas çà. Elle aime les matières plus modernes. Des mélanges astucieux… « On ne sent pas asses la rue dans la mode sénégalaise… Malgré toutes les marques de Street Wear qui existent… »  Sur un plan européen, Sandrine vote « Balmain», pour la jeune créatrice, c’est le top. « Rock & Chic, j’adore ! Quand tu vois une femme habillée en balmain, tu le sais tous de suite… » Avoir une identité visuelle, c’est çà le plus important pour Sandrine. C’est ca qui fait la différence. Tu reconnais du Jean Paul Gautier ou du Chanel, quand tu en vois.

La principale différence pour Sandrine au Sénégal, c’est les gens. Ici, ils prennent leurs temps, ils ne sont pas dans le speed. Ils sont plus ouverts. En France, c’est chacun pour soit, dieu pour tous… Ici, Sandrine va plus vers les gens. Ils aiment bien discuter et rencontrer des gens. Sandrine aime le partage et ce fameux cliché de la Teranga.

 

 

Si elle était une fringue. Sandrine serait un jean moulant. C’est passe partout. Moulant et brut..

Son mot de la fin :

«Croire aux artistes et créateurs africains. Y’a des gens qui ont du talent.  Il faut arrêter de consommer des chinoiseries ou des produits occidentaux. Il faut consommer Africain. Que tu sois blanc, noir ou jaune, il faut consommer africain.»

Si vous voulez commander ou acheter des produits Undangarou..

Vous pouvez retrouver la marque sur la Page Facebook ou via la Boutique en ligne.

Contact@Undangarou.com

Undangarou  sera Bientôt en ventes à New York…

 

 

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *