Hot! Charlotte Seck

Charlotte Seck

 

 

J’ai rencontré Charlotte Seck, un après midi d’Aout, dans le salon de la Créatrice Diarra Bousso. J’étais venu récupérer une salopette Mint, que Diarra m’avait offerte quelques semaines auparavant. Charlotte se trouvait là, j’imagine qu’elle passait une commande. La jeune femme était vêtue d’une superbe robe bleue Klimt. Je me souviens m’être dis : Cette fille est forcément dans la mode. Elle a un vrai style…  La styliste nous avait présentés et nous avions échangé rapidement avant son départ. J’appris à ce moment là que Charlotte était écrivain. Quelques jours plus tard, entre deux interviews, Charlotte débarquait à la Boite à Idée, dans une somptueuse robe orange pamplemousse… Après quelques minutes de discutions, je lui proposais une interview pour la plateforme culturelle, Wakh’Art

Qui es-tu ?

« Je suis Charlotte Seck, j’ai 27 ans, je suis écrivain et je suis aussi bloggeuse mode. Je vis à Paris. »

Comment te définis-tu artistiquement ?

« Plus comme une auteur, ca fait bizard, mais oui je suis devenue auteur par la force des choses. Artistiquement je me tourne vers la littérature. »

Comment tous ca à commencer ?

« En 2008,  dans le cadre de mes études en affaires internationales, je faisais une enquête sur la mondialisation pour mon stage de 4ième année à New York. Je faisais le tour des états unis, à la rencontre des fermiers américains. L’enquête était une enquête comparative entre les fermiers texans et les fermiers burkinabais. Les uns avait des subventions, les autres vivaient sans.  J’ai fait cette enquête auprès des Nations Unies, du FMI, Oracle Coorporation. Au début, comme je ne connaissais personne, je passais mon temps à écrire… C’est la solitude qui m’a poussé à écrire. J’étais très inspirée par New York, c’était la première fois que j’allais aux états unis. J’y ais passé sept mois. C’est là qu’est né mon premier roman»

 

 

Peux-tu m’en parler un peu ?

« Mon premier roman se nomme Sa vie entre luxe et humanitaire. C’est un roman qui parle d’une femme métisse, Lia Ndiaye, qui autant française que sénégalaise. Elle rencontre un homme très introverti, Salim Kane qui est dans l’humanitaire. Il voit la vraie misère du monde, donc ca le renferme sur lui-même. J’ai voulu faire un choc entre la mode qui est très luxueuse et le monde humanitaire qui est très sombre. »

C’est un écho à ta vie ?

« Oui, Parce que j’ai toujours été une folle de mode, je travail dans ce secteur aujourd’hui. Et Je suis militante des droits de l’homme, dans l’humanitaire depuis l’âge de 15 ans. Personne ne comprenait comment je pouvais être glamour et mettre des bottes et aller au Soudan. Ce livre m’a permis de mieux expliquer mes choix et qu’on peut allier les deux. »

Le livre est disponible à la Fnac à Paris et à l’Harmattan à Dakar.

Donc la tu es venu au Sénégal pour… ?

« C’était une surprise de ma cousine, qui m’a offert un billet pour Dakar. Mais je prépare le lancement à Dakar, pour fin Septembre début Octobre, de mon second roman ; Jusqu’à ce que l’éternité nous sépare. Le lancement c’est fait à Paris au siège de l’Unesco.

Comment ca s’est passé ?

« A l’Unesco c’était un rêve ! Parce qu’il est rare qu’un auteur de moins de trente ans est cette chance. J’ai fait tous cela avec la délégation permanente du Sénégal auprès de l’Unesco. J’étais tellement émue que je n’ai pas parlé. Je n’ai pas fait de discours. Il y’avait mon éditeur, l’auteur de la préface du roman, Amine Cissé et il y’avait beaucoup d’ambassadeur, des personnes du monde humanitaire, des officielles. C’était surréel, que du bonheur. J’étais très heureuse d’avoir eu cette chance. C’est quand même un temple de la culture… »

 

 

 

De quoi parle ce nouveau roman ?

« C’est un roman philosophique, qui parle des relations humaines. Ca parle du rapport que peut avoir une personne avec son entourage. L’influence que celui peut avoir sur la vie d’une personne, avec toutes les tragédies que ca peut causer et toutes les vies que ca peut briser. Dans le contexte du roman L’Afrique n’est plus continent, c’est les états unis d’Afrique avec ces citoyens africains. On a vu qu’économiquement ca marchait très bien. Il n’y a plus de conflit. On a réussit à cadrer les pandémies… Je me projette dans le futur. La citoyenneté africaine c’est mon rêve. »

Et ce que ce n’est pas utopique. ?

« C’est tellement réalisable. J’ai fait des études de politiques et d’économies.  J’ai vu que c’était réalisable. J’ai mis trois mois à écrire un passage de cinq  pages, parce que je voulais faire des recherches et je ne voulais pas dire de bêtises. Ca nous permettra de régler tellement de soucis. Une armée commune qui découragera les petites rébellions. On pèsera plus lourds dans les décisions mondiales… Espérons que si nous n’y arrivons pas, que nos enfants puissent réaliser cette chose. »

Quelles ambitions as-tu pour le livre ?

« Franchement le livre a déjà réussit tellement de choses. Là je suis invitée par la Mairie de Saint Denis pour le Festival des cultures urbaines. Ca se passe le 28 Octobre. J’ai une salle de 700 personnes rien que pour moi. Je n’ai pas fait beaucoup de promotion pour ce second roman. Là je retourne à Paris et faire la promo plus sérieusement… Il se défend tous seul. Je suis contente.

Est-ce que tu as démarré autre chose ?

Oui, je suis entrain de démarrer le troisième roman, c’est une œuvre de Science Fiction. Et I’m having so much fun. Dans Jusqu’à ce que l’éternité nous sépare, je ne me suis pas autant amusé. Dans certains passages du livre, c’est des tranches de ma vie, des vraies discutions qui sont transposées. C’était comme un journal et c’est une histoire tragique, qui se termine mal.  Par contre pour le troisième, i’m enjoing so much. J’ai rencontré des psychologues et toutes les personnes que je devais rencontrer pour les recherches. Je n’ai jamais eu autant de plaisir à écrire que sur ce troisième roman.

Quel est ton processus d’écriture ? Comment ca se passe ?

« Chaque roman est différent.

Pour le premier : J’avais beaucoup d’informations sur les deux mondes que je connaissais. C’était facile d’écrire. Tous les créateurs que j’ai cités m’ont contacté. Nous sommes devenus amis et pour certains nous sommes très proches. Par la suite, je me suis dis pourquoi ne pas ouvrir un blog et partager cette passion. J’ai écris ce premier roman entre Avril 2008 et Septembre 2008.

Pour le deuxième : Dans ma vie il se passait beaucoup de choses. J’étais partie sur un autre livre, mais j’ai tous abandonné pour écrire ce livre. Il fallait que je l’écrive parce que dans ma vie, c’est ce qu’il se passait. J’avais besoin de sortir çà. C’était facile à écrire…  Je l’ai écris entre Décembre 2009 et Juin 2010.

Pour le troisième : c’est pour le fun. J’avais envie de m’amuser. Je me donne jusqu’à Décembre 2013 pour le finir. J’ai des chapitres à rendre. Mais il y’a pas vraiment de contrainte. Je suis asses libre. »

 

 

Ou est ce que tu te vois dans 10 ans ?

« Avec plein d’enfants, entre New York, Dakar et Paris…  Peu être marié avec l’homme formidable que j’aimerais. »

Qu’aimes-tu à Paris, que tu ne retrouves pas à Dakar ?

« A Paris, j’aime la solitude de mon petit appartement. J’apprécie le faite que mes meilleures amies soient là. J’apprécie que le faite que ma maison d’éditions n’est pas très loin. J’apprécie le faite d’être là et d’être en effervescence pendant les sept jours de la Fashion Week. J’apprécie le Café de Flor, où je me pause et je me dis qu’est ce que Simone DeBeauvoir aurait fait ! J’y prends un café et je réfléchis, sans le boire, parce que je n’aime pas çà. J’apprécie le 19 quai Malaquai parce que Goerge Sand, c’est ma mère spirituelle… J’aime méditer sur ma vie et me questionner. Qu’est ce que je vais faire ? Qu’est ce que je dois améliorer ? J’aime bien faire des introspections et penser « Quel est ma part de responsabilité dans chaque évènement de ma vie. »»

Quels sont les créateurs qui te touchent le plus ?

« Diane Von Furstenberg, Présidente du CFDA. Qui est comme une mère pour moi. Quand j’ai un évènement je suis habillé par elle. C’est une femme qui est de très bons conseils, qui est très honnête et très humble. J’adore Marc Jacobs, parce que c’est un petit fou. J’adore Eli Saab. Sinon Diarra Bousso, qui est extraordinaire. Sophie Zinga, qui est une amie, elle a eu le courage de tous laisser tomber pour faire des études de mode. Je tiens à l’encourager, parce qu’elle fait de grande chose. Sinon il y’a Sistas of Africa, dont la créatrice s’appelle Hélène. Sa boutique doit ouvrir le 14 septembre. J’adore le faite que ca marque s’appelle comme ca. Elle est très inspirée. Je pense qu’elle ira très loin. Sinon y’a Micheal Kors, qui m’offre tous le temps de sac. »

 

  

 

Si tu étais une robe ?

« Je serais une robe dress de Diane Von Furstenberg. C’est une robe qui a été créer dans les années 70, pour les workings girls, c’est en soie, c’est fluide. J’adore ce que cette robe représente… »

Si tu étais un livre ?

« Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone Debeauvoir. Elle parle de sa vie dans ce roman. J’aime beaucoup l’honnêteté par laquelle elle se remet en question. Elle est très honnête avec ses écris. Elle ne se donne pas une image de fille parfaite de la bourgeoisie. Le jour où j’écrirais ma biographie, j’aimerais avoir cette honnêteté. »

As-tu un mot de la fin :

« Il y’a une phrase de Laurel Thatcher Ulrich. « Les filles bien rangées font très rarement l’histoire ». La femme dans toutes les sociétés n’est pas censés dépassés les hommes. Et cette phrase là, c’est un peu mon crédo. Si un homme me dit : j’ai peur d’elle parce qu’elle écrit des romans. Je devrais me dire ; Je suis une femme forte et je peux faire un métier d’esprit sans avoir peur de perdre mon homme. Les femmes prenez vos vies en main. Faites de grandes choses. Soyez entreprenantes. Ca ne veut pas dire qu’on doit se comporter mal. Ca veut dire qu’on doit faire les choses avec fermeté et force. »

http://thewriterfashionicon.com/

Ou retrouver le second livre de Charlotte Seck

http://www.amazon.fr/Jusqua-l%C3%89ternit%C3%A9-Nous-Separe-Roman/dp/2343005427

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