Amin Maalouf, un enfant de l’Orient parmi les immortels.
Amin Maalouf, un enfant de l’Orient parmi les immortels.
Par Hawo Kane
L’homme, aux multiples origines et de confession chrétienne, est né à Beyrouth en 1947, et passe son enfance en Egypte, pays d’origine de son grand père. De retour au Liban, il y apprend l’arabe ainsi que le français à l’école primaire des pères jésuites lyonnais. Plus tard, au terme de ses études en sociologie et sciences économiques, il se dirige vers le journalisme politique en langue arabe.
Cependant, malgré l’attachement à son Liban natal, Maalouf est contraint , en 1976 , de quitter le pays ravagé par la guerre civile. Il part avec femme et enfants pour la France et y travaille comme journaliste; Rédacteur en chef de ‘’Jeune Afrique’’, il s’essaie à l’écriture au cours de cette période.
Pour ses oeuvres, le nomadisme connu dans son enfance et la nostalgie de sa patrie l’incitent à s’inspirer des guerres, de l’immigration, de la langue et des religions du cadre oriental. C’est ainsi qu’à partir de 1983 commence son aventure romanesque ; il publie son premier essai Les croisades vues par les arabes. L’auteur devient un écrivain à succès retenant l’attention de son public une seconde fois avec Léon l’africain en 1986, puis, enchaîne en 1993 avec Le Rocher de Tanios pour lequel il reçoit le prix Goncourt. Amin Maalouf devient alors un personnage important du roman historique du domaine oriental.
En plus d’être un auteur à succès, l’essayiste devient en 2011 avec son entrée, à la prestigieuse Académie française l’un des plus grands défenseurs de la langue française. “Cela fait sens, évidemment, pour quelqu’un qui consacre sa vie à l’écriture ! Et c’est une institution sans équivalent. J’aime sa pérennité, sa tradition, sa longue histoire. Et ses rituels. Les rituels sont importants à mes yeux. C’est surtout un lieu qui maintient la solennité de la culture. Laquelle, surtout aujourd’hui et particulièrement en France, a besoin d’être défendue.” répondra t-il dans une interview accordée à Jeune Afrique.
L’écrivain franco-libanais est connu pour l’humanisme qui marque ses essais, notamment dans Les identités meurtrières et dans Le dérèglement du monde. Il parle de ses rêves de coexistence, d’harmonie et de progrès dans le monde et de son ambition de contribuer à rapprocher les nations séparées par “un mur de la détestation”.
Auteur reconnu, humaniste et immortel, au parcours intéressant, Amin Maalouf est un écrivain de talent, on ne le dira jamais assez.
Ses œuvres :
-Léon l’africain
-Samarcande
-Les jardins de lumière
-Le Premier Siècle après Béatrice
-Le Rocher de Tanios
-Les Echelles du Levant
-Le Périple de Baldassare
-Les Désorientés
