Hot! Ed Adilson ULIENGUE aka Souls Luvili

Ed Adilson ULIENGUE aka Souls Luvili

 

J’ai rencontré ce bel angolais à Paris, durant mes années d’études, il y’a bientôt cinq ans de cela. Déjà il m’avait marqué par son écriture et sa réflexion. Aujourd’hui depuis Dakar, je décide de l’interviewer via le web, pour ainsi partager avec vous un nouveau talent artistique issu d’Afrique.

 

 

 

  • Qui es-tu ?

« Je suis Luvili, fils de Njambela, fille de Kapenda, fils de Kumiateka. Voilà qui je suis.

Je me définis comme un jeune homme qui humblement prend conscience de SOI… »

I’m Luvili, son of Njambela, daughter of Kapenda, son of Kumiateka. This is who I am.I would define myself as a young man who’s humbly becoming aware of himself.

  • Quel es ton art? Et en vis-tu aujourd’hui?

« Mon art est la poésie et le chant. Je ne sais pas vraiment si c’est moi qui ai choisi cet art ou si c’est lui qui m’a choisi (rire). Mais j’aime la poésie pour sa puissance, pour son honnêteté, son caractère militant et conscient. Et non, je n’en vis pas. »

My art is poetry and singing. I don’t really know if I chose it myself or if it was that art that chose me (laughter). But I love poetry for its power, its honesty, its activist and conscious character. And no, I don’t live on my art.

  • Quand tous cela à commencer ?

« J’ai commencé à écrire de la poésie au lycée, il y a plus de 10ans de cela.
Le groupe afro-américain The Last Poets de Chicago, le poète Gil Scot Heron m’ont bcp influencé dans cette voix, par leur fibre militante…Il y a aussi le poète Saul Williams; lorsque j’ai vu le film Slam à la fin des années 90, juste après la guerre au pays, je suis tombé dedans net (rires)! »

I started writting poetry When I was in High school, more than 10 years ago. I was influenced in part by the group The Last Poets from Chicago, the poet Gil Scot Heron, fot their activism…there was also the poet Saul Williams; When I watched the movie ‘Slam’ late in the 90’s, right after the war in Angola, I just fell in love with poetry.

 

 

  • Quel es ton actualité?

« En ce qui concerne mon actualité, eh bien je prépare la sortie de mon premier recueil de poèmes, qui devrait sortir courant Août 2014. Pour ce qui est de 2015…on verra quand on y sera (rire). »

For now, I’m preparing the release of my first poetry book, which may come out in August 2014. As for 2015…we’ll see when we get there (laughter).

  • Quel en sera le titre ?

« Mon ouvrage s’intitulera « Nostalgie ».
Il sera disponible en France à la librairie panafricaine Tamery. Et aussi sur certaines plateformes sur le net que l’on communiquera à la sortie de celui-ci, de façon à ce que less gens des pays étrangers, du continent puissent l’acheter si intéressés. »

My book will be entitled ‘Nostalgie’.
It will be available in France in the pan-African library Tamery. And also on some Internet platforms that we will communicate When the book is released, so that people from abroad, from Africa can get it if they’are interested.

 

 

  • De quoi parlera Nostalgie?

« Mes poèmes parlent de tradition, d’histoire (référence à l’histoire Africaine), de spiritualité, etc.
J’ai voulu les réunir sous cette forme pour pouvoir justement apporter ma modeste contribution à la renaissance Africaine. Faire passer les messages que moi-même j’ai reçu des anciens, de nos aînés.
Nous vivons une époque cruciale pour le peuple Africain. Les jeunes que nous sommes se doivent d’être sur la ligne de front pour affronter les enjeux qui se présentent au peuple Africain et ce dans tous les domaines. Certains le font par la politique, d’autres par l’économie, la finance, l’agriculture. Moi je le fais à mon niveau avec la poésie et l’enseignement. »

My poetry is about tradition, History (African History), spirituality etc.
I chose to gather my poems that way to bring my humble contribution to the African renaissance. Spread messages that I’ve recieved from our elders. It is a crucial period for the African people. The youngsters that we are must take place on the front line to face the stakes Africans are given to face and this in all sectors. Some do it through politics, others through economy, finance, agriculture. I was given to do it on my level through poetry and teaching.

  • Quelles sont tes inspirations? Tes paires?

« J’ai beaucoup d’inspirations…la première est ma mère, ma reine! Puis mon défunt grand-père maternel Kapenda (qu’il repose en paix) et ma grand-mère et mon paternel bien-sûr (rire). Mais il y a une raison bien précise de l’ordre dans lequel je les ai énumérés. Ils m’ont inspiré et continuent à le faire dans la vie de tous les jours, par des leçons de vie que seuls eux détiennent la « science », la sagesse.

Puis des hommes et des femmes d’art comme John Coltrane (Je suis un mordu de jazz!), Fela Kuti qui a su allier art & activisme à travers sa musique, tout comme Myriam Makeba, Cesaria Evora que j’écoutais parfois à la maison étant plus jeune, Marcus Garvey (pour ne citer qu’eux car la liste peu très vite s’allonger -rire). D’ailleurs qui prétend faire de l’art (quel qu’il soit) se doit d’être quelque part militant. L’amusement n’est que de l’ordre du second voir 5ème plan lorsqu’on évoque l’art (à mon humble avis). »

I have many inspirations…the first one is my mother, my queen; then my beloved maternal grand-father Kapenda, my grand-mother and of course my father. But I listed them in that order for a specific reason. They’ve inspired me and still do in my every-day life through lessons that only they possess the “science” and the knowledge.
But there are also men and women of arts and politics such as John Coltrane (I’m very fond of jazz music!), Fela Kuti who knew how to ally arts and activism through his music, just like Myriam Makeba, Cesaria Evora who I used to hear sometimes at home when I was younger, Marcus Garvey (and I’ll just list those, for the list might get too long very quick – laughter). By the way, whoever pretends to be an artist (whatever the art) must somehow be a little bit activist. Entertainment is nothing but the second and even the fifth degree of the purpose of arts (in my humble opinion).

 

 

  • Que penses-tu de la culture afro en france // en angola?

« La culture afro en France se fraie son chemin doucement et fortement. Pas comme j’aurai aimé que ça se fasse, mais il faut savoir apprécier le travail les gens font et s’en inspirer, apporter sa contribution et non critiquer sans proposer.

Pour ce qui est de l’Angola…eh bien c’est assez mitigé. Autant au niveau de la musique par exemple on garde nos sonorités traditionnelles en y apportant un zeste de modernité, autant beaucoup d’artistes veulent se prennent pour des Nord-américains dans leurs attitudes, et ça détruit notre identité…. Ceci dit il y certaines troupes de théâtre par exemple ou traditionnelles qui mettent l’accent sur nos traditions pures, nos langues (et non dialectes car toutes les langues vernaculaires ne sont pas des dialectes) et ça c’est positif même si il y a un ENORME travail à faire que ce soit en France et en Angola à ce niveau. »

Afro culture in France is making its own way, slowly and strongly. Not the way I’d like it to be but one have to recognize people’s work and get inspired by it, bring one contribution instead of criticizing without suggesting.

As for Angola, it is mitigated. Much as for music for example people keep our pure traditional sound and marry it to modernity, but lots of artists try to behave like American ones, and this damages our identity. However, there are theater troupes or even traditional companies who put emphasis on our genuine traditions, our languages (I won’t say dialect for our vernacular languages are not only dialects) and this is positive even though there is a HUGE work to do, be it in France or in Angola.

  • Y’a t’il des échanges culturels entre la communauté angolaise parisienne et l’Angola?

« Honnêtement je ne vois pas beaucoup d’échange entre la communauté angolaise parisienne et l’Angola. J’entends beaucoup parler de fêtes par ci, fêtes par là, organisées par l’ambassade angolaise à Paris, mais à mon sens ces échanges sont assez pauvres. Les débats importants ne sont pas abordés et ce sont tjrs les mêmes qui ont droit à des invitations. »

Honestly I don’t see a lot of exchange between the Angolan community in Paris and the Angolans in the country. I Most of the time hear about parties here and there, organized by the Angolan Embassy in Paris, but to me these exchanges are some kind of poor. Important Debates are not discussed and those who are invited are always the same.

 

 

  • Connais-tu la culture au Sénégal? Qu’en penses tu?

« Je connais peu la culture sénégalaise. J’ai quelques connaissances historiques générales car je m’intéresse beaucoup à l’histoire du continent. Mais je dois approfondir ces connaissances. J’ai des amis sénégalais qui m’apprennent des choses et je prévois dans un future proche je l’espère visiter le Sénégal. Je sais que la culture et l’histoire y sont très fortes et ça me donne envie d’y aller. »

I don’t know the Senegalese culture very well. I have some general historic knowlege
Because I’m very fond of African History. But I have to improve these knowledge. I have some Senegalese friends who teach me about their culture and I’m planning to go there in a near future. I know that Senegal’s History and culture are very strong and it makes me want to go there.

  • As-tu un message pour la génération d’artistes à venir? ou pour le monde de façon générale?

S’il fallait que je délivre un message aux jeunes artistes ce serait, humblement: « Soyez vous même avant qu’il ne soit trop tard! »

If I should deliver a message to the next generation of artists, I’d humbly say: ‘Be yourselves before it’s too late!’ 

 

 

 

Retrouvez Souls sur :

Lien Soundcloud: http://souncloud.com/souls-luvili

Lien Facebook : https://www.facebook.com/SoulsLuvili?ref=ts&fref=ts

 

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