EHA – Ecole de Musique
EHA – Ecole de Musique
Un après-midi de Juin, je suis allée à la découverte d’un nouvel espace, l’Ecole de musique EHA. Très enthousiaste à l’idée de découvrir ce lieu dédié aux particuliers et professionnels des métiers de la musique, je prenais rendez-vous avec la Directrice des lieux, Camille. L’Etablissement privé est situé sur la Corniche, à droite d’une Ecole Maternelle Bilingue. EHA (Etudes Harmonie, Acoustique) propose aux petits et grands différents cours de musiques et de danses tradi-modernes. EHA a reçu il y a peu, l’agrément de l’Etat Sénégalais pour dispenser des cours annuels, niveaux conservatoires. EHA a été fondée par le togolais Bendjim Kpeglo, dans sa langue natale, l’acronyme « éha » signifie « chant ».
Arrivée dans le hall de l’école, je découvrais le secrétariat. Une jeune femme était assise là et me demanda gentiment si elle pouvait me renseigner. Cinq minutes plus tard, je me dirigeais vers le bureau de la Directrice. Camille me reçut chaleureusement. Après quelques minutes de discussion, elle me proposa une visite de l’école.
Au rez-de-chaussée, à droite du bureau de la Direction, la première salle que je visitais, était la classe d’Eveil. Dans cette salle EHA propose aux petits de 3 à 6 ans des ateliers d’éveil musical. Colorée et aménagée pour les tous petits, la classe d’Eveil compte de nombreux instruments miniatures mais aussi des jeux ludiques destinés aux enfants, sans oublier tout le mobilier fait de mini tables et chaises. La directrice confirmait mon hypothèse, les enfants qui bénéficient des cours d’Eveil sont plus créatifs, concentrés et ouverts que les autres enfants de leurs âges.
Après la salle d’Eveil, Camille me faisait découvrir une première salle dédiée au Piano. L’espace très épuré, compte un piano, un tableau fixé au mur et quelques instruments posés sur une étagère. Instruments à vents, du type clarinettes mais aussi quelques ukulélés. La Directrice m’expliqua que cette salle était destinée aux professionnels désireux de répéter.
La salle suivante est dédiée au Chant. La salle compte quelques chaises, un piano, une Kora Chromatique et des armoires de rangements. Ici adolescents et adultes prennent cours de chants avec Gaëlle ou cours de Kora avec un professionnel du métier. La Kora Chromatique est un instrument rare issu de la famille des Harpes Africaines et très spécifique au Sénégal. Ce type d’instrument est fabriqué exclusivement à Keur Moussa, par les Moines du Monastère.
Après cette salle, une seconde salle très spacieuse, dédiée au Piano. Un élève de six ans et son professeur étaient d’ailleurs en plein atelier. La salle était emplie d’une dizaine de tables et un tableau. Différents types de guitares étaient aussi rangées dans une étagère… Avant de quitter le rez-de-chaussée, Camille me faisait découvrir la dernière salle, elle, dédiée aux cours de guitares. Je croisais à ce moment-là, deux guitaristes professionnelles, connus pour leurs performances aux cotés de Didier Awadi, Simon, Saintrick et tant d’autres artistes sénégalais. La Directrice m’apprit qu’ils étaient aussi professeurs et qu’ils dispensaient des cours dans l’Ecole.
Un escalier nous donnait accès à l’étage, je découvrais une immense salle de danse. Des jeunes filles de six à sept ans étaient là, en pleine répétition. Camille exprimait sa volonté de particulièrement développer cette section. Ancienne danseuse de Sabar, Camille est très sensible aux danses africaines traditionnelles et ravie que son établissement propose ce genre de cursus aux publics dakarois. L’école collabore également avec l’Ecole des Sables et d’autres institutions de ce type pour résidence, ou ateliers de formations.
Derrière cette salle, je découvrais maintenant une seconde salle dédiée à la Guitare. Cette salle comptait au moins une quinzaine de guitares de différents types, quelques chaises et un tableau. Encore une fois, professionnelles et particuliers partagent cette salle. Enfin à droite, un espace qui n’était pas encore aménagé. Camile m’expliquait leur envie de créer une salle de répétition. En effet, bien consciente des problématiques liées à la musique, l’Ecole essaye de proposer des solutions.
Après ma visite des lieux, je remerciais Camille pour son temps avant de m’en retourner vers d’autres aventures culturelles. EHA une initiative à saluer. C’est très encourageant pour l’avenir de l’enseignement dans les disciplines artistiques et créatives au Sénégal. Mon seul regret est cependant le manque d’intérêt de l’Etablissement pour la musique électronique dite MAO ( Musique assisté par Ordinateur) qui est pourtant en pleine explosion et cela dans toute l’Afrique.
Retrouvez EHA : http://www.eha-music.com/
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