Kemit – l’Ep Bilime
Kemit – l’Ep Bilime
Bilime est le premier opus du géant bantu, un EP de cinq (5) titres présenté le 22 juillet dernier au Goethe Institut, lors d’une conférence de presse. Aujourd’hui, c’est à la boite à Idée que Kemit me retrouve pour me présenter son album.
Le lancement de Bilime
« La conférence de presse a été, un moment très émouvant. Le docteur Aicha Conté, Alain le saxophoniste invité sur l’album, la directrice de la bibliothèque du Goethe, tous invités, tous présents au Goethe Institut. Ça m’a touché. Il se trouve que le 22 Juillet, est aussi une date importante pour moi, car c’est l’anniversaire de ma mère. Durant la conférence de presse, je l’ai appelé et mise sur haut-parleur. Elle n’était pas au courant pour le projet, c’est à ce moment-là, que je lui ai annoncé que je sortais mon premier projet et que tous les journalistes, invités étaient là pour partager ce moment avec moi. Elle était très émue. Avant de raccrocher, nous lui avons chanté un joyeux anniversaire. J’étais heureux de pouvoir lui offrir ce cadeau qui pour moi a une valeur inestimable »
Bilime
« Bilime, dans ma langue maternelle signifie les années, pour moi ce titre est porteur de plusieurs symboliques. Ces années représentent le temps que j’ai passé loin de la terre de mes premiers sourires, mais aussi les différentes rencontres que j’ai faite, qui font de moi celui que je suis aujourd’hui. On retrouve aussi ces années dans le « cover » du projet. Avec le photographe Siaka Traoré, nous avons fait le shooting à la gare, pour mettre en avant cette ancienne architecture, bâtiment vétuste et de type coloniale, qui renvoi lui aussi à une histoire, à un passé, aux années. »
Le Processus
«Un processus normale mais particulier. (Rire) J’ai voulu regroupé des musiciens qui m’ont influencé ces dernières années. Il y’a évidemment le magicien Brahim, parce que dans son domaine, c’est le meilleur guitariste que je connaisse et c’est quelqu’un de vrai, c’était important pour moi qu’il soit dans le projet. Il a donc joué sur trois morceaux. Il y’a également Bram’s qui m’accompagne depuis plusieurs années sur de nombreuses scènes. Sahad et Daba Makourejah avec qui j’ai souvent fait des scènes. A l’origine le morceau qu’on a joué sur mon disque je l’avais écrit pour la dernière grande nuit du Slam mais à la dernière minute j’ai décidé de ne plus y participer. Il y’a aussi Fakeba avec sa voix incomparable qui intervient dans un morceau sur lequel Alain, le saxophoniste de Youssou Ndour intervient également. C’était important que ce petit monde puisse intervenir, ça donne de la force de travailler en famille. »
Le fond
« Quand j’étais plus jeune, j’écrivais des choses de façon brute, voir agressive ! Je défends toujours ces valeurs panafricanistes mais d’une autre façon, avec un peu plus de maturité. J’ai donc essayé dans ce disque de proposer quelque chose de positif. Les couleurs de l’espoir ou Life Is , en sont une bonne illustration. Le titre J’imagine est beaucoup plus vaste ; plus engagé et rend hommage à plusieurs grands noms de l’histoire. J’aimerais que « Bilime » pousse les gens avoir une autre approche du monde, et que les regards qu’ils portent sur la société ne dépendent plus de celui de la télé. Je veux être proche des gens, apprendre à écouter et comprendre ce qu’ils pensent, c’était un peu le but avec la vidéo j’imagine world tour, qui pour moi est une véritable leçon d’unité dans la diversité sans tenir compte des clivages qui sont souvent à l’origine préjugés et des collisions, « je fais les choses avec le cœur et le ciel me le rend bien ».
