Hot! Ibaaku : Alien Cartoon , AfrikaTour part 2

Ibaaku : Alien Cartoon , AfrikaTour part 2

Après un mois et demi  de concerts sur l’ensemble du continent Ibaaku était  de retour à Dakar pour une halte de quelques semaines avant de repartir vers le sud de la France où de nouvelles dates l’attendent… Un après-midi de juin c’est ainsi que je reçois de nouveau l’artiste cette fois-ci accompagné de son équipe technique ; composée de Kevin à l’ingénierie son et de Benjamin au VJing. Autour d’une citronnade Jigeen Jambaar depuis la cour de la Boite à Idée, ils partagent avec moi les impressions et anecdotes de leurs voyages.

 

 

  La dernière fois qu’on s’est vu, il te restait encore une bonne série de dates… Alors quelles sont tes premières impressions ? Ibaaku : “oui je devais alors aller en Ethiopie, au Kenya,  Swaziland, Afrique du Sud, Rwanda. C‘était cool. J’ai absorbé des énergies vraiment fortes. Ca fait du bien de voir qu’il y’a une réponse sur le continent, des envies, une scène alternative, des artistes incroyables. Il y’a aussi une vraie notion de partage entre les gens. J’ai trouvé que les artistes étaient respectés et appréciés notamment en Guinée ou en Afrique anglophone il y’a une vrai volonté pour former les artiste. On remarque bien la différence de mentalité ; là-bas les métiers d’arts sont pris au sérieux…“ Ta rencontre avec Mulatu Atsake ; on en parle ! Ce n’est pas tous les jours qu’on a le privilège de rencontrer le créateur de l’éthio-jazz. Ibaaku : “ C’est clair. J’étais trop content. C’est Lucie ; coordinatrice de l’institut français qui nous a présentés. Je suis allé le voir a son club de jazz  et il est venu voir notre concert. C’était génial ! Il nous a parlé de ses projets ;Et surtout c’est un puit d’expérience qu’il a pu partager avec nous.          

 

 

Comment le public d’Addis-Abeba a réagit ?

Ibaaku : “C’était le meilleur concert de cette deuxième partie de la tournée. Le public était averti. Là-bas, ils connaissent un peu plus  la musique expérimentale électronique. Même si cela reste une niche .Il y’a des artistes locaux qui s’expriment sur ce type de médium (notamment Ethiopian Records ou Mikael Seifu ). Du coup ils étaient réceptifs. On devait jouer en extérieur mais il a plu. Finalement, grâce aux compétences de Kevin, nous avons déplacé le concert dans la salle de cinéma de l’institut français. C’était une très belle soirée… “

Comment étaient les autres dates ?

Ibaaku : “ De toute la tournée, le plus compliqué c’étaient les aéroports. On transportait beaucoup de matériel. On avait plus de 100 kilos de matériel son et images. Les douaniers étaient pas commodes. Malgré la présence de nos partenaires locaux… Les taxes changeaient tout le temps, ils voulaient qu’on paie des pots de vins. Au Rwanda on nous a confisqué le drone, on a pu le récupérer qu’au moment où l’on quittait le pays. Ils ont une législation  très stricte par rapport à çà. Au Kenya , on a du payer un deuxième visa ; alors qu’on avait déjà les papiers nécessaire bref le business des frontières est très juteux et c’est un problème majeur pour la circulation des artistes sur le continent “

 

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Et du coup, comment le public vous a reçu dans ces pays ?

Ibaaku : “ Le Kenya était l’un des concerts que j’attendais le plus. Je suis la scène musicale électro depuis deux ans maintenant et ils sont un peu plus ouverts culturellement qu’au Sénégal. C’était sympa. Le public est arrivé un peu tard à cause du trafic parce que Nairobi est une grosse ville. J’ai rencontré des artistes de la scène musicale kenyane, j’ai retrouvé certains artistes que j’avais croisés en Ougandadont Blinky Bill. On a pu aller en studio, écouter quelques morceaux. C’était cool d’avoir le temps de faire ça en parallèle des concerts.

En Afrique du Sud, on n’a pas pu faire le spectacle qu’on avait prévu. Nous avons été contraints de jouer en journée et ils n’ont pas regardé notre fiche technique avant notre arrivée. Du coup, c’était un peu frustrant. On a du faire autre chose. C’était un peu bancal. Les gens ont quand même appréciés le show, on a eu des retours positifs. J’ai revu des gens qu’on avait rencontrés au Swaziland. On a aussi pu échanger avec d’autres artistes dont Nonku Phiri et Dione; avoir un peu de matière pour le documentaire sur lequel on travail en parallèle. “

 

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En parlant du documentaire avez vous assez de matière pour pouvoir monter un court ou moyen métrage ?

Benjamin : “On a pas mal de matière mais monter un documentaire format long métrage pendant une tournée, c’est quasiment impossible. On a assez de matière pour pouvoir introduire “ la scène électro africaine “ mais il faudrait qu’on revienne pour pouvoir aboutir de processus. Ca demande du temps, il faut pouvoir filmer les artistes dans leurs environnements ; sur scène ; en festival etc…  On sait que cette scène musicale existe maintenant, on l’a rencontré. Mais il faudrait qu’on revienne pour pouvoir approfondir. On sait que ce n’est pas toujours facile pour eux. “

Pourquoi ? A cause de la réalité de l’artiste ou à cause du genre musical ?

Benjamin : “ Parfois les deux, parce que c’est nouveau et comme tout ce qui est nouveau ca fait peur. Les promoteurs ont du mal à investir parce qu’ils veulent que se soit rentable et si il y’a peu d’investissement ca reste des soirées underground ou des soirées entre copains ; qui brassent peu de public… J’ai trouvé que la scène kenyane était, musicalement très mainstream. C’est vrai qu’on n’y est pas resté longtemps et donc forcément on a pas eu le temps de tout découvrir.

Ibaaku : Il y’a aussi les réalités et problématiques locales qui peuvent être un frein au développement de ce nouveau genre musical. Au Rwanda par exemple, on a eu cette problématique de nuisance sonore. “

 

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C’est à dire, nuisance sonore ?

Ibaaku :. A partir de 22h, si tu fais un concert où une soirée, tu peux être inquiété par la police.Le son a un certain volume est répressible par la loi. On a eu ce problème pour la date avec l’institut français. Ils n’ont pas de lieu a proprement dit, donc ils organisent des évènements de façon itinérante. Le lieu où on devait jouer n’avait pas informé les autorités et était ouvert sur l’extérieur ; du coup la musique a du déranger le voisinage et au bout d’un moment la police a débarqué, armée et nous a obligé à interrompre le show. Le jour même ca a twitté grave. Ca a provoqué des réactions et relancé le débat.  “

Benjamin : “Pour les gens qui sont sur place c’est difficile d’organiser des choses. Même en journée ; tu fais un barbecue si tes voisins se plaignent tu peux voir débarquer la police armée. Ils sont très stricts avec cette question. Pour pouvoir jouer, il faut aller vers des lieux comme des boites de nuit ; insonorisées… Les gens commencent a en avoir marre. Le pays essaye d’investir dans le tourisme mais s’il n’y a pas de vie culturelle possible c’est compliqué. “

 

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Du coup, Ibaaku ; c’est quoi la suite pour toi ?

Ibaaku : “ D’autres dates de concert en perspective, on prévoit de jouer à Marseille pour une l’association “Autour de l’enfants”.  Il y’a une série de date entre le Portugal et l’Italie. En Juillet,  je participe au festival Afropolitain Nomade à Dakar. J’essaye de me remettre à travailler sur l’album. Même si c’est un peu difficile vu l’agenda. Ca fait bientôt trois ans que je tourne avec Alien Cartoon et faut du temps pour avancer sur le projet …“

 

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