Naham Trio
Moustafa Naham présente son second opus,
Naham Trio
De passage à Dakar, Mustafa Naham m’a retrouvé à la Boite à Idée. Quel plaisir de revoir l’artiste après trois années passées, à suivre l’évolution de son premier projet Guidélam. En effet il y’a quelque années de ça, Mustafa, alors Lauréat du Prix des Instituts Français, était venu me présenter son album. Aujourd’hui, à quelques semaines de la sortie de son second album, Mustafa vient me présenter ce nouveau projet, Naham Trio, un hommage à sa femme, Fadima, la presque parfaite, disparue il y’a peu…
Retrouver l’album : www.nahamtrio.com
« Je passe parce que je sors mon album bientôt en France, le 7 octobre à la Boule Noir. Je tiens à revenir sur mes pas, à essayer d’être en contact avec ceux qui m’ont accompagné depuis mes débuts. Je reviens pour te dire, voilà l’album, voilà le fruit de ces dernier mois de travail. »
Que s’est-il passé depuis notre dernière interview ?
« Trois années d’expériences, aussi bien au Sénégal, qu’en Europe. J’ai pu amener le Festival Only French au Sénégal. Je suis aussi devenu le secrétaire de ce festival à Paris. Je suis heureux de pouvoir exporter la musique sénégalaise, à travers ce que je fais mais aussi grâce à la musique des autres. Au sein du festival, nous avons accueilli Yoro Ndiaye, Carlou D, Faada Freddy, Imany , Gasandji , William Baldé etc…
De par mes fonctions, je suis un peu impliqué dans le réseau culturel à Paris. Le patron de la salle de spectacle parisienne, Pan Peper est devenu un ami. J’ai aussi fait durant ces deux dernières années, une résidence à la Cité des Arts à Paris. Grace à cela, j’ai pu faire une tournée et participé à un festival suisse, la Voix de Fête.
J’ai également accompagné en Belgique, l’artiste Marka, qui a d’ailleurs repris un titre de mon premier album, Guidélam. Depuis quelques temps, je fais aussi parti d’un collectif qui s’appelle Fausse Note. On y retrouve pas mal d’artistes français. Grace à ce collectif, on tourne pas mal … Créer des projets avec d’autres artistes a été l’une de mes plus belles expériences. Les échanges sont importants. »
Naham Trio
« Sans me départir de mon identité, je pensais évoluer dans ce que je fais. J’avais envie de faire quelque chose de gai, un album qui amène de la fraicheur. Je ne m’empêche pas d’avoir une ouverture. Je vis en France aujourd’hui, et j’ai tenu à faire cet album en français et wolof.
Je voulais faire un projet qui voyage, voyager ça veut dire aussi ne pas être nombreux sur scène. Il fallait qu’on soit mobile, donc on a eu l’idée de faire ce concept en trio, d’où le nom de l’album, Naham Trio. C’est aussi pour cela que l’album est un projet live. Il y’a Amen Viana, le guitariste de Keziah Jones. Moustapha Gaye, le guitariste de Youssou Ndour et un percussionniste sénégalais. On a répété pendant plusieurs mois, avant d’aller enregistrer l’album au studio. »
Naham Trio est un spectacle live, qui propose six titres au public. Le titre Sopekou est inspiré par ma femme, Fadima. C’était ma jumelle. Dans ce morceau, je remercie le ciel car je n’ai jamais eu de problème dans ma vie. C’est ma douce moitié qui a contribué à faire de moi, la personne que je suis aujourd’hui. Qui, est une chanson de mon producteur, que je me suis réapproprié. Cette chanson parle de quelqu’un qui a été abandonné par sa bien-aimée. L’Afrique qui sourit, j’ai écrit ce morceau pour montrer une autre Afrique, une Afrique positive, une Afrique qui avance et qui se construit. Il n’y pas que le mauvais que vous voyez chez ces africains. C’est une mentalité qu’il faut revoir.
La musique est juste un bateau qui avance au grès des vagues. On peut avoir une idée, de là, ou on veut aller et que la vague nous pousse ailleurs. J’espère que cet album m’ouvrira des portes. On a produit ce disque, comme cela se faisait dans le temps. J’espère que le travail payera et même si cela n’est pas le cas, on ne le regrette jamais. »
Retrouver Moustafa
