Wakh’Art
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Ken pour les amis, Akya pour mes lecteurs. Designer de formation, je suis devenue bloggeuse culturel. Wakh Art est le nom de mon bébé.
Passionnée de culture, fille de peintre, j’ai grandi et évolué à Dakar. Mes parents se sont séparés jeunes. J’ai grandi avec ma mère, qui est journaliste de métier.
C’est peut-être ça, qui m’a amené là où je suis aujourd’hui. Une forme de prédétermination. Wakh Art vit depuis deux ans… Le blog, puis la structure culturelle, sont nés d’un constat : les sénégalais ne connaissent pas leur culture. Je parlais de grands peintres ou de sculpteurs nationaux. Très peu d’entre eux, les connaissaient. Ça me scandalisait complétement.
J’ai commencé par rencontrer un, puis, deux, et bientôt 10 artistes. J’enregistrais nos conversations et je les retranscrivais et diffusais via le blog. Mon cercle était la première cible. Mais bientôt, Wakh art avait un lectorat international. De l’Australie, à la France, aux Etat Unis, et même, à ma plus grande surprise en Afghanistan. La magie d’internet.
Il a fallu que je m’organise, il y avait beaucoup d’interviews. Je devais rédiger tout cela, et restituer au mieux le moment, la rencontre avec l’artiste. Je voulais que le lecteur atteigne l’humanité de l’artiste, tout en découvrant sa créativité. Les artistes ont commencé à venir vers moi. Puis des particuliers, qui voulaient organiser des concerts, ou simplement des lecteurs qui voulaient rencontrés, dans « la vrai vie », ces artistes.
C’est ainsi que les Wakh art invite sont nés. Des évènements qui mettaient en avant les artistes de la Wakh Art Family. Des concerts, aux expositions, à la biennale de Dakar. Wakh Art commençait à se faire une place dans le milieu de la culture. Ce n’est toujours pas chose acquise, mais Wakh Art continue ces activités avec le peu de moyen, que la structure réussit à collecter.
Ce que j’aime le plus dans tout ça, ce sont les rencontres. Écouter les artistes, les entendre me raconter leurs histoires. J’ai l’impression d’avoir une grande famille. Je suis fille unique, donc j’aime bien avoir du monde autour de moi, au plus grand désespoir de certain. (Rire)
Les jours passaient, je découvrais énormément de jeunes talents. J’ai décidé d’en conseiller certains, de les aider à avoir une ouverture. Nous vivons dans un grand bordel. Excusez-moi du terme… Je suis devenue une sorte d’agent, de manager pour ces artistes. Avec un ami artiste, nous avons monté un label ; Wakh Art Music. Le label est très jeune, mais nous avons de l’ambition. Nous avons sorti un maxi. D’autres projets arrivent pour cette fin d’année. Restez à l’écoute.
Voilà un peu ou j’en suis. Nous continuons nos activités comme nous pouvons. J’aimerais, avec du temps et un peu de moyen, créer un tourisme culturel au Sénégal. C’est mon vœux le plus cher, j’aimerais que le monde connaisse la richesse de ce pays. »