Hot! Fred Ebami

 

 

J’ai rencontré Fred via ce fameux réseau social, qu’est Facebook, il y’a quelque temps de ça… Venu à Dakar durant le mois de Mai, Fred exposait au Must dans le cadre de la Biennale, Dak’art 2012. Nous avons passés quelques jours ensemble. Venu avec son collectif « On a slammé sur la lune », les artistes avaient quelques scènes dans la cité de la Terranga, notamment au Must, ainsi qu’à l’Institut Français… Durant un après midi, Fred m’accorde quelques mots, dans la cour de la Boite à Idée à Guele Tapée.

Qui est-il ?

Fred Ebami, est français d’origine camerounaise. Il se considère comme « un enfant du monde ». Il vient de deux cultures différentes mais qui finalement se complètent. Fred a grandi en France mais un jour il décide d’aller au Cameroun, pour retrouver cette autre partie de lui.

L’art dans sa vie.

Fred dessine depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais vraiment compris pourquoi. C’est une partie de lui. Quelque chose d’inné. Il dessinait tous ce qu’il ressentait, ce qu’il voyait. Son travail actuel est comme il le dit une continuité de cette époque. Aujourd’hui Fred fait de l’illustration d’affiche. Enfant, il était omnibulé par les affiches de cinéma. Ceci explique peut-être cela. Les affiches ressemblaient à des photos, mais c’était des dessins fait à l’ordinateur. Il avait le coup de crayon mais pas encore la technique ni les machines nécessaires… Par la suite, il a eu d’autres influences, notamment celle des comics, des personnages comme Strange, Superman etc. Fred me site de grand nom tels que Andy Warhol, qui a bouleversé sa vie. « La photo du crash » est une de ces œuvres favorites. Dégout, réflexion, beauté de ces choses morbides. Fred  aime ça, l’émotion qui ressort de ces œuvres. Mais aussi le maitre du style comics, Lichtenstein. En Angleterre, un artiste l’inspire : Banksy, le maitre du pochoir.  Fred adore la façon dont il traitre la société. Le coté sarcastique de ces œuvres. Fred se trouve dedans, il traitre la vie avec humour, c’est quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux. Et ça donne beaucoup de charme à son travail.

L’Angleterre ?

«  Je vais me faire expulser de France si je te réponds »  Fred est né et a grandi en France, mais il vit en Angleterre depuis quelques années. Fred n’aime plus ce qu’elle est devenue. La France, c’est la merde. Les gens ne sont pas ouverts. L’atmosphère et l’ambiance ne lui allaient plus. Ce n’était plus assés pour lui. Fred est un voyageur. Avant de vivre à Londres, il a parcouru les Etats Unis. Il appréciait quelques coins mais l’Angleterre lui correspond plus. Il a eu un vrai coup de cœur pour ce pays. Les anglais sont chaleureux, attentifs, ouverts, et dans la plus par des cas, ils ne jugent pas. « l’Open Mind »…

On a slammé sur la Lune.

C’est une histoire d’amour finalement. Fred connait le Capitaine Alexandre (leader du collectif), depuis l’enfance.  L’idée de faire un collectif a commencé il y’a plus de vingt ans. il y a d’abords eu SMS, SUN MOON STARS. On a slammé sur la lune est la continuité de cette envie. Fred s’occupe de toute la partie visuelle du Collectif. Ils avaient des rêves fous. Et ils essayent de les réaliser depuis quelques années. Ils sont amis, frères, jumeaux. Il y’a une réelle complicité entre eux. Un regard suffit pour qu’ils se comprennent. Fred remercie Alexandre, car s’il en est là aujourd’hui, c’est grâce à lui. Le Capitaine Alexandre lui a donné sa chance, il a cru en lui dès le début, et depuis ils évoluent ensemble. Ils ont fait beaucoup de choses. Exposition à Londres, Tourné en Afrique du Sud, Voyage au Sénégal, Livre, et création d’un festival à Lille, « Les moulins à Paroles »…

Le festival réunit plusieurs disciplines. La  comédie, la poésie, les visuels, la chanson, la littérature… «  On se veut sans frontière. C’est l’art qui n’a plus de section. » Vendredi Slam sur La Lune est le point final de ce festival. Ça fait deux ans qu’ils viennent au Sénégal, pour le clôturer. Et Fred espère qu’ils reviendront l’année prochaine.

Dakar.

« Une grosse claque » Fred a eu un gros coup de cœur pour le Sénégal. Il s’est rendu compte qu’il y’a beaucoup de choses qui se font ici. Ils ont eu à faire beaucoup de rencontre. Ça l’a reboosté. Il ne peut baisser les bras quand il voit la lutte perpétuelle dans laquelle les artistes sénégalais sont. Il a été surpris car le Sénégal ne fonctionne pas comme le Cameroun. L’énergie est différente.

La boite à Idée ?

« C’est un univers surdimentionnel. Il faut faire attention. J’ai failli perdre pied. Tant de belles choses d’un seul coup c’est dure pour le cerveau. Ça prend au cœur… »

Sa fille

C’est sa raison de vivre, la personne pour laquelle il lutte et ne lâche pas les bras. Il espère que sa fille sera fière de lui un jour. Car elle est la raison de tous cela.

Son message de fin :

« Ne jamais arrêté de vivre. La vie est belle, elle est comme elle est, mais elle est belle. On a de la chance d’être en vie. On s’en compte souvent trop tard. Et il ne faut pas arrêter d’être heureux… »

S’il était Un fruit : « j’ai envie d’être une salade de fruit parce que j’ai beaucoup de saveur différente. J’ai beaucoup de choses que je cache et que je sors quand j’ai envie de les sortir. »

S’il était Une couleur : le Bleu

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