Hot! Imany à l’Institut Français

Imany à L’institut Français.

 

 

En vrai Sénégalaise, je suis en retard !
Déjà 21h10, Mince ! A peine, le temps de négocier le taxi, je grimpe dans l’automobile en direction de Dakar Plateau. Je ne voulais pas raté une fois de plus, le concert d’Imany à l’Institut Français. 21h20, arrivée devant la porte de l’Institut, j’entends la voie de la belle, qui se résonne et se perd au fond de la nuit noire.

Contrôle des sacs au niveau de l’entrée, puis passage devant un garde, qui pendant cinq longues minutes, fait le tour de ma personne avec un détecteur de métaux. Je ne habituerais jamais à cette étape de sécurité, j’ai toujours cette drôle d’impression, suis-je une criminelle recherché, suis-je coupable de quelque chose ? Non pourtant que je sache, mais l’Institut Français est en mode « PVP». Si vous avez déjà pris l’avion, c’est le système de sécurité qu’ils ont mis en place dans tous les aéroports et gares, après l’attentat sur la ligne du Rer D, à Paris, il y’a 15 ans de çà. Mais si, vous avez forcément entendu parler du PLAN VIGI PIRATE!

Une fois la sécurité passé, je me dirige vers l’accueil pour récupérer nos invitations. 21h30, j’accède enfin au Théâtre de Verdure. Comme je m’y attendais, les six cents places du Théâtre sont occupées. Le publique s’étale même sur les deux extrémités de la scène. J’essaye de trouver une place au milieu de la foule, juste un angle de vue pour voir Imany. Le public est debout, souriant. Il fredonne et chante  à tue-tête, le répertoire de l’artiste.

A peine placé, je croise Nongo D. Quel plaisir de le voir ! Ca doit bien faire six mois, que je n’avais pas vu les membres du Daara J Family. Nous échangeons pendant quelques minutes. Nongo D est souriant, paisible, épanouit. Je dirais même plus, une aura se dégageait de lui, comme pour confirmer cette impression, il me dit : « Je suis Zen ! » C’est drôle, je retrouve la plénitude de Nongo D, sur le visage d’ Imany à quelques mètres de là.

 

 

Qu’elle était belle, dans sa longue robe blanche, tel un ange descendu du ciel. Elle chantait de toute son âme, et se déhanchait sur des rythmes allant du Jazz au Negro Spirituel.  Qu’elle était belle, avec son « Moussox » coloré pausé sur ses cheveux tressés. Elle aurait pu être comorienne, sud africaine, nigérienne, éthiopienne ou sénégalaise. A elle seul, elle représentait l’image de la femme contemporaine africaine. Le concert continuait de plus belle. L’artiste interprétait maintenant, un des mes morceaux préférés, « Pray for Help », je ne pu m’empêcher de pousser la chansonnette. J’étais touchée, je dois l’avouer!!

L’artiste semblait si proche de ce publique. Elle nous parlait entre deux chansons, et souriait aux petits et aux grands. J’avais de la sympathie pour cette diva comorienne. Une telle générosité ! Je me dis, Ah, elle a tout compris !  Bientôt le public dansait et suivait les pas qu’ Imany faisait sur scène. Les six cents personnes, dansaient d’un seul et même pas. C’était impressionnant, une telle synchronisation, une telle cette réceptivité. C’était la première fois que je voyais cela à l’Institut Français.

22h45 le concert touchait déjà à sa fin, je n’avais pas vu le temps passait. Imany annonça sa dernière chanson, le public poussa d’une seule et même voie, un cri de contestation. Il ne voulait pas la laisser partir, comme un enfant, qui refuse de quitter les bras de sa mère. Standing Ovation ! C’était un vrai succès, l’émotion était perceptible sur le visage de l’artiste, certainement touchée par autant de ferveur, d’un public pourtant inconnu. C’était son troisième concert à l’Institut Français. Ceux qui connaissaient Imany, ont du apprécié cette soirée et ce nouvel album. Ceux qui ne l’a connaissaient pas, sont certainement rentrés chez eux convaincus, avec l’envie d’en écouter, d’en apprendre plus…

 

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