Hot! Justin Mc Mahon

Festigraff edit 2014

Justin McMahon

 

 

J’ai rencontré Justin devant le stade Iba Mar Diop il y’a quelques jours de çà. L’artiste Suisse était l’un des invités du Festival annuel du Graffiti au Sénégal. Ce jour là, il peignait debout sur une échelle, un Caméléon géant, à plusieurs mètres du sol. Justin s’était arrêté de peindre pendant quelques minutes pour répondre à mes deux ou trois questions concernant ca présence à l’édition 2014 du Festigraff.

 

 

Just One de son nom d’artiste, venait de Dubaï, où il vivait maintenant depuis bientôt un an. Il s’était retrouvé dans la capitale des Emirats Arabes grâce à son travail d’artiste, en effet, il avait été mandaté quelques mois plutôt pour une peinture. D’une œuvre à une autre son voyage initiale de trois semaines, c’était prolongé en une année. Mais Justin était ravi. Il avait pris le temps de découvrir Dubaï ainsi que sa scène culturelle foisonnante.

Après quinze années de Graff, Justin était heureux de voyager grâce à son art. C’est son art qui l’avait amené en Afrique, pour cette première fois, au Sénégal. Justin était là, aux cotés d’artistes du monde entier et présentait lui aussi, ce jour là, son œuvre à la population de la Médina. L’esthète avait décidé de peindre un Caméléon. Il tenait encore la photo imprimée, de l’animal, dans ces mains. Justin avait choisi cet animal parce que celui-ci faisait partie de la faune sénégalaise. Il aimait aussi l’idée d’intégrer un caméléon géant à un paysage urbain tel que le quartier de la Médina.

Justin est un artiste qui s’inscrit dans ce qu’on appelle le photoréalisme. Ce style consiste à adapter une image sur différents supports allant d’un mur de plusieurs mètres à une toile. Ce que l’artiste préfère avant tout, c’est de s’adapter à des lieux, tout en essayant de s’intégrer dans l’environnement de ces espaces. « J’aime bien les mettre dans la ville et créer ce contraste en mélangeant un peu les formes. »

 

 

Justin s’était retrouvé dans cette aventure, grâce à son ami, Bandi, également invité sur le Festigraff 2014. Justin et Bandi se connaissent depuis Genève. Souvent, ils collaboraient et peignaient ensemble.  « Bandi était venu à Doubaï pour peindre et il m’avait alors parlé de Docta et du Festival. » Par la suite, les choses s’étaient faites assez vite et Docta avait invité les deux artistes à participer au Festival. « C’est super intéressant de peindre dans différents lieux, différents concepts.. »

Justin réfléchissait déjà à faire venir Docta et quelques artistes sénégalais à Dubaï. « Dans ce milieu, il faut s’entraider. On est des artistes et non des entreprises, donc si on veut que les artistes et leurs œuvres voyages, il faut qu’on s’en occupe. Il faut qu’on soit derrière, sinon  personne ne le fera. » Le bon coté des choses, c’est que cela crée un rapport humain, et c’est la chose la plus intéressante finalement m’expliquait Justin.

 

 

L’artiste était agréablement surpris du niveau des artistes locaux. Il avait vu, les murs du Festival précédant, et ceux de cette année. Le niveau était au rendez vous, malgré le matériel de moindre qualité, que les artistes avaient à disposition. Justin ressentait l’influence du Graffiti Newyorkais dans le style de certains artistes sénégalais. Au-delà de ca, la technique était au rendez vous ainsi que les idées. « Mais ca serait pas mal qu’il est une école sénégalaise ou africaine. Il faudrait trouver une identité propre au Sénégal afin de sortir du mimétisme… »

Notre interview touchait bientôt à sa fin. Je ne voulais pas plus déranger l’artiste, mais surtout, je voulais voir l’œuvre abouti. Justin tenait à souligner avant qu’on se sépare qu’il avait été très bien accueilli, et qu’il avait apprécié la chaleur de ces hôtes. « A Dubaï, c’est plus dure. Les gens sont là pour les affaires… Donc ca m’a fait beaucoup de bien d’être à Dakar et puis pouvoir peindre des murs aussi facilement, c’est géniale.. »

C’était la première fois que Justin peignait un mur aussi grand avec autant d’artistes réunis. A Dubaï, le terrain était plus difficile malgré la scène émergeante qu’il pouvait y avoir… « Dubaï s’ouvre beaucoup à la culture, mais ici à Dakar, je trouve la scène culturelle plus développée. C’est Intéressant de travailler sur ces scènes où il y’a encore des choses à faire. En France ou aux Etats- Unis, c’est saturé. Là on sent qu’on participe au début de quelques choses… »

Je remerciais l’artiste pour ces quelques minutes d’attention. Il s’en retournait en me disant: « On est ensemble ! Nio far. C’est une notion qu’on m’a appris ici, c’est géniale… »

 

 

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