Mickalene Thomas
Mickalene Thomas
L’artiste américaine Mickalene Thomas présente à Dakar, dans le cadre du programme ‘’Art in Embassies’’, de l’ambassade des Etat-Unis, a réalisé une œuvre murale de 30 mètres de long, où elle représente la nature dakaroise telle qu’elle l’avait découverte lors de ses récents séjours au Sénégal.
mural on the exterior facade of the US Embassy in Dakar, Senegal commissioned by the Art in Embassies Program
« J’ai travaillé sur un pan de mur extérieur de l’ambassade, et mon objectif était de refléter le paysage de Dakar et la relation entre la communauté américaine et sénégalaise », a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.
L’artiste de 45 ans, adepte de la technique de mosaïque traditionnelle associée au collage, technique caractérisant principalement ses œuvres, a dit qu’il est pour lui important de travailler de manière inclusive avec les populations locales.
D’où sa décision de collaborer avec l’artiste sénégalais Piniang qui a participé à la réalisation de l’œuvre intitulée « Landscape » (Paysage).
« J’essaye d’être le plus inclusif possible dans le travail que je fais et je fais en sorte d’intégrer les populations locales, car en réalité, j’ai toujours un besoin profond de travailler avec les artistes que je trouve sur place », a relevé l’artiste.
April Town & Country’s Art and Design issue, featuring Arts in Embassies on stands now. 📸@jasonschmidt
Pour Mickalene Thomas qui a débuté la réalisation de son œuvre six mois auparavant, il s’est agi de travailler à distance avec Piniang, dont la participation consistait à combler les espaces vides des mosaïques, laissés exprès par l’artiste américaine.
Du point de vue de Thomas, « la meilleure manière d’intégrer la communauté locale, c’est d’intégrer dans son œuvre la nature et les paysages du pays ». Elle a précisé que l’œuvre murale fait 30 mètres de long pour une hauteur comprise entre 3 et 6 mètres.
Dakar « est perçue aux Etats-Unis comme une ville très culturelle », fait valoir Mickalene Thomas, disant espérer pouvoir ouvrir une résidence à Dakar, dans l’espoir de travailler avec des artistes plasticiennes sénégalaises dont elle salue la « grande puissance d’expression ».
Aspen Art Museum, « Mentors, Muses, and Celebrities »
Artiste photographe exerçant depuis 25 ans, Mackalene Thomas, diplômée d’une école d’art de Brooklyn (New York) et de la prestigieuse Université de Yale dans l’Etat du Connecticut, explique avoir voulu être avocate avant de se lancer dans l’art.
Son travail est principalement basé sur l’histoire des afro-américains, surtout celle des femmes, d’autant que pour Thomas, l’histoire et les images de femme afro-américaines étaient quasi inexistantes jusque-là.
« J’ai appris l’histoire de l’art puis je me suis intéressée à l’impressionnisme français (…) et je faisais le parallélisme avec les femmes afro-américaines qui étaient souvent mises dans une position de servitude », a expliqué celle dont la démarche consiste à prendre pour modèles des personnages anonymes.
Partant, il était « important » pour l’artiste américaine de « réclamer une place pour ces afro-américaines dans l’art visuel classique aux Etats-Unis et de faire en sorte qu’elles soient valorisées ».
Source: APS
afrosomething-article-mickalenethomas
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