Sunu Thiossane – Administration des Arts & Inégalités sociales.

Sunu Thiossane

Administration des Arts & Inégalités sociales.

Venus me présenter la nouvelle édition du programme 2016 de l’association Sunu Thiossane, Mame Djarra, Filly et Gadaay me retrouvaient au cœur de la Boite à Idée, un après-midi de juillet.

Pour cette nouvelle édition, Sunu Thiossane organise tout le mois d’Août un summer camp pour les enfants. Un spectacle sera présenté au public sénégalais à la place du Souvenir  Africainà la fin de l’été. La thématique de cette année porte sur les inégalités sociales au Sénégal et l‘administration des Arts au Sénégal en sous-thématique. Une édition en partenariat avec l’université newyorkaise, Baruch.

Sunu Thiossane depuis plusieurs années créent des évènements à valeurs sociaux-éducatives pour la diaspora africaine. Cette année des professionnels de l’Administration des arts venus de NewYork assisteront au Summer Camp et encadreront les enfants. Le programme en administration des arts à Baruch en sait très peu sur l’art au Sénégal ou en Afrique.

Pour Sunu Thiossane il était important de leur montrer toute la diversité de la culture au Sénégal. «  Aux Etat-Unis, on a besoin de se mettre à jour sur l’histoire. Les Usa en savent très peu sur ce qu’on fait ici. We do a cultural exchanged. », ajoute Mame Djarra. Chaque année, Sunu Thiossane collabore avec des associations, instituts ou universités.

Sunu Thiossane, dans sa volonté d’échanges et de formations, autour de l’art et l’éducation, crée ce pont entre le Sénégal et les Etats-Unis. Une particularité de plus cette année, un court métrage sera produit et présenté lors du spectacle à la place du Souvenir Africain. Le film portera sur les inégalités sociales au Sénégal. La production de douze minutes sera le focus de cette nouvelle édition.

« C’est l’histoire d’un jeune garçon talibé qui tombe amoureux d’une jeune fill, issue de la bourgeoisie sénégalaise. » Les inégalités sociales, c’est une thématique importante pour Mame Djarra, la fondatrice de l’association, qui est de surcroit la scénariste du film.

« On va aborder les questions du Daara. On va aussi montrer d’autres aspects. Dans cette histoire, les enfants ont la parole et se revoltent contre l’oppression des maitres, de la rue etc… », rencherit Gadaay. L’amitié entre Mariama et Seydina est très forte. Elle lui apprend à lire et à écrire. Il lui apprendra la religion, l’humilité.

Après l’été, le film sera diffusé à l’université de Baruch, dans certains festivals, dans les Daara et certains centres culturels…

Casting du film, du 20 au 27 Juillet au Goethe Institut.

L’année dernière, L’équipe de SunuThiossane a abordé le thème de la discrimination et de la violence, à travers la brutalité policière aux Etats Unis. Un sujet qui affecte particulièrement Mame Djarra. «  Je suis sénégalaise et américaine. J’ai grandi aux USA et j’ai vu la brutalité policière. J’ai vu ma mère marcher dans la rue pour manifester contre les abus faits aux noirs. J’ai souffert de ces inégalités. Si ça t’arrive ou arrive à quelqu’un d’autres, ça me touche. Peu importe si l’océan nous sépare, à la fin de la journée, on est tous africains, même si on est de la diaspora. »

Sunu Thiossane apprend aux étudiants les gestes de premiers secours. Consciente que la valorisation de la culture est essentielle dans ce contexte, Mame Djarra veut leur faire voir comment on peut faire changer les choses. Les étudiants à travers les activités sociaux-éducatives de l’association SunuThiossane, en apprennent plus sur les grandes figures africaines ou noire-américaines.

« Malheureusement, c’est toujours la même chose. Le système est toujours corrompu. Même si ça ne se passe pas au Sénégal, ça nous concerne. Si vous allez aux USA pour des vacances, ou des études supérieures ou pour voir votre famille ou pour travailler, vous subirez ces discriminations et cette violence policière. », affirme Mame Djarra.

« Personne n’est à l’abri et c’est pour cela qu’on doit tous lutter contre ça. Ils ne voient pas de différences entre un sénégalais, un brésilien ou un ghanéen, ils te voient comme un noir et te traiteront comme les noirs américains. Nous sommes tous des cibles à cause de notre couleur de peau. Je suis africaine, je suis black, on doit faire un et arrêter d’être séparé par les sociétés, les médias etc. » conclue Mame Djarra.

#AllAfricans est une première au Sénégal et dans toutes l’Afrique…

Plus d’infos ici : All Africain

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