Hot! Bootcamp – Ashoka Sahel

Bootcamp – Ashoka Sahel

Il y’a quelques mois, je me suis inscrite à un concours pour participer à un Bootcamp organisé par Ashoka Sahel et American Express. Le concours était destiné à de jeunes profils immergeant investis dans entrepreneuriat social et l’innovation, œuvrant pour un changement positif dans nos sociétés en Afrique. Sur 240 candidatures provenant de toute l’Afrique de l’Ouest, 20 entrepreneurs ont été choisis pour participer à cette nouvelle édition de formation intensive. C’est ainsi qu’il y’a quelques jours, je me suis retrouvée au Djoloff aux côtés 19 jeunes entrepreneurs. Durant trois jours, nous avons participé à différents workshops axés sur le développement du leadership, le partage d’astuces pour une meilleure expansion des projets, le partage d’expérience et le networking…

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Jour 1

Arrivée au Djoloff en fin d’après-midi, je m’installais dans l’une des chambres de l’hôtel réservée par Ashoka. Je connaissais ce lieu depuis plusieurs années, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’y séjourner.

La nuit était tombée je retrouvais l’équipe d’Ashoka et les autres entrepreneurs dans le hall de l’hôtel, on était sur le départ en direction du Terrou-Bi, où on devait dîner. C’était très agréable de marcher sur la Corniche Ouest de Dakar à cette heure. Le Terrou-Bi n’était qu’à quelques minutes de marche. On était maintenant tous installés sur la terrasse du restaurant, Sobel Ngom, l’un des coordinateurs de l’équipe d’Ashoka, entamait un discours de Bienvenue et nous rappelait l’objectif de ce Bootcamp ensuite il lança un jeu dont l’objectif était de retenir les noms de nos homologues et de détendre un peu l’atmosphère. Une belle façon de débuter ce programme ! Le dîner était très agréable, les discussions allaient de bon train. On découvrait les projets de chacun, on s’indignait, on refaisait le monde.  La soirée toucha bientôt à sa fin, tous repus on alla se coucher.

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Jour 2

8h, petit-déjeuner sur la terrasse du Djoloff, la vue était splendide ! Bientôt le premier atelier débutait. Coumba Touré, était la première intervenante. Changemaker et artiste accomplie, elle travail sur l’éveil de l’imagination et le renforcement de la citoyenneté chez les enfants. Son combat est de répandre une justice sociale, à travers notamment des d’ateliers éducatifs. Coumba intervient régulièrement dans des universités et des conférences. Elle est également au cœur de plusieurs organisations citoyennes. Durant deux heures, Coumba nous parla de transformation sociale profonde, et nous invita à questionner nos objectifs. « Chacun peut être un acteur du changement et être porteur de solution».  Il y eu une pause-café, pendant que le second intervenant s’installait.

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Maréma Bao, est la Directrice Générale Adjointe de COFINA. Elle a plusieurs années d’expérience dans le management d’entreprise et le développement stratégique. Maréma nous parla de scalabilité. Comment porter son activité à une échelle plus grande tout en gardant une authenticité, sans multiplier ses charges. Elle nous invita à mieux cerner nos problématiques de mise à l’échelle et nous conseilla d’investir dans le processus d’autonomisation en utilisant la technologie. Je la questionnais : « Comment démontrer sa rentabilité à des potentiels investisseurs quand on a un modèle économique innovant, dont le profit est inscrit dans le long terme et investit dans l’homme ? » Un peu déçu par son retour, je  compris que Maréma ne connaissait que très peu les industries culturels.

L’heure du déjeuner !

Tous réunis sur la terrasse du Djoloff, on partageait maintenant le repas. La table du Djoloff fit honneur à sa réputation. Chacun de ces moments justifier l’échange, la mise en relation, et l’engagement. A ma table on parla d’éducation, d’art et de culture. Les problématiques étaient diverses mais à chaque fois de nouvelles solutions étaient proposées.

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En début d’après-midi, on reprit les activités. C’était maintenant Gnylane Thiam Traoré qui intervenait. Coach en développement de potentiel, elle accompagne de nombreux clients dans le développement de compétences (Orange, le Groupe Batimat, Gras Savoye , l’USAID , la GIZ , ISM etc). Son atelier portait sur la motivation, l’engagement, les forces et le questionnement appréciatif. Gnylane démarra la séance par un jeu de carte où un exercice sur la métaphore de la motivation. Interroger sa motivation c’était très important! Elle nous rappela que la motivation est individuelle et profonde. C’est l’énergie vitale de tous entrepreneurs sociaux. L’engagement est un long processus. Il faut créer les conditions favorables pour développer l’entreprise et bâtir sur ces forces pour s’améliorer. Gnylane insista sur un point essentiel « il faut surtout prendre du plaisir à pratiquer ses activités. »

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Apres la pause-café, Thierry Delvigne le 4eme intervenant de la journée prit place. Il dirige la communication, la sensibilisation, et les relations extérieures de l’UNICEF. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences de l’information de l’Université McGill et d’un MBA en administration des affaires spécialisées dans le management exécutif et pensée systémique à l’Université de Cape Town. Son atelier présentait la théorie du changement. Une cartographie visuelle de ce que l’on veut atteindre. Un outil qui permet finalement de ne pas perdre le cheminement et oblige l’entrepreneur à s’immerger dans un contexte afin de mieux comprendre les relations qui impliquent différentes variables. Thierry nous rappela l’importance de se poser les bonnes questions. Il y’eu beaucoup d’interactions concernant de sujet, ce fut très enrichissant.

En fin d’après-midi, il y’eu des collations et rafraîchissements, ces pauses étaient les bienvenues, en effet les sessions étaient très intenses. On fit ensuite des ateliers de réflexions avec Abdoul Aziz Sy, membre de l’équipe d’Ashoka Sahel et facilitateur dans le cadre du Bootcamp. Je choisis l’atelier sur le business modèle. J’exposais mes problématiques dans le contexte de mon projet. Il me conseilla de bien identifier les produits, les canaux de distribution et la récupération des valeurs. Il me conseilla aussi de segmenter ma clientèle et d’adapter ma communication en fonction du segment ciblé. Instructif ! Je réalisais l’utilité de ces informations. Il était déjà 18h30, avec un réel enthousiasme je repensais à cette fructueuse journée.

Tous cela m’a reboosté !

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L’heure du dîner… Une fois de plus, on passa la soirée à discuter. Ce soir-là, je m’endormis en rêvant d’un monde meilleur. Il y’avait quelque chose de différent dans le rêve, cette fois-ci, tout était possible.

Jour 3

Après un super petit -déjeuner, je m’installais dans la salle de conférence. Patrick Sayehg, entrepreneur et propriétaire de plusieurs boutiques à Dakar, est aussi membre et leader de plusieurs associations caritatives, pour lesquelles il a su développer des nombreuses stratégies et outils pratiques pour mobiliser des ressources (humaines, techniques et financières). Patrick anima un atelier autour de la question des relations humaines intègres et authentiques. Il nous raconta en passant par divers exemples, comment à différentes occasions, il avait usé de son réseau pour appuyer des initiatives qui lui tenaient à cœur. « Nous avons une force, ici en Afrique, la chaleur humaine ! Les choses peuvent changer, notamment en faisant appel à son réseau sans arrière-pensées ».

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Ensuite, on eut un atelier avec Elimane Kane, en charge du portfolio Gouvernance et Moyens d’existence en Afrique de l’Ouest. Il appui la société civile et le secteur privé dans le développement d’initiatives en vue de promouvoir la Gouvernance, créer et protéger les moyens d’existence dans la région, notamment à travers la mobilisation des jeunes et des femmes. Durant la session Elimane nous éclaira sur le Mouvement. Comment crée un regroupement de pensées pour agir ensemble et aller dans la même direction ? Elimane partagea avec nous, quelques éléments de réponses : redéfinir les causes et valeurs collectives puis définir une stratégie pour le projet où l’entreprise;  communiquer massivement ;  maintenir une certaine continuité dans les événements, définir un manifeste.  « Créer une spirale de transformation afin produire du savoir et le partager».

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Après le Déjeuner, on fit un exercice dit « Paire à paire », un atelier interactif est de entre les participants. Chacun devait présenter son projet et faire part de ces difficultés. Ainsi les autres participants pouvaient proposer des solutions. J’ai adoré cet exercice ! Il s’est avéré être très constructif. Enfin pour clôturer le bootcamp Stephane DeMessieres , coordinateur d’Ashoka Sahel, lança un jeu. Chacun des participants devaient complimenter et encouragé son voisin de droite et celui de gauche. Une belle façon de finir sur une note positive cette formation intensive… Dont je garderais, c’est certain un très bon souvenir. L’initiative d’Ashoka Sahel et d’American Express est a encouragé. J’espère que d’autres entrepreneurs sociaux auront la chance de participer à ce type de programme.

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