Wagane Gueye présente Medina , Cité Muse
Wagane Gueye présente Medina , Cité Muse
- Qui êtes vous?
- Comment vous définissez vous artistiquement?
- Quel est votre parcours?
« Je me destinais à une carrière dans les Lettres Modernes ou le journalisme ,mais j’ai fait partie de cette « jeunesse malsaine sénégalaise » dont parlait le président Abdou Diouf. Les longues gréves,les années blanches et invalidées des années 80 m’ont fait décrocher du circuit scolaire. J’ai été ensuite commercial dans une boite d’assurance de la place avant d’entamer pendant cinq bonnes années une activité de marchand d’art du Club Med des Almadies aux Hotels de la Petite Côte et jusqu’à Cap Skirring en Casamance. Je me suis même rendu à Bamako en 1992 à la recherche de belles pièces d’artisanat. J’ai créé en 1994 un atelier de batik et de teinture artisanale au cœur de notre domicile à Fass Delorme à l’époque. Cette activité autour du textile je la pratique toujours, et surtout en France ces dernières années.
J’ai ouvert en 1999 à l’entrée du Village de Ouakam une galerie d’art privée avec comme structure officielle: Initiatives Artistiques et Culturelles. J’ai été le premier à présenter les œuvres de Ndoye Douts, Aicha Aidara, Samba Fall, Ibou Diokhané au grand public. J’ai collaboré aussi à cette époque avec des artistes comme Soly Cissé, Camara Gueye, Fola Lawson ,Rackie Diankha, Moussa Baidy Ndiaye ou Ibou Ndoye qui vit actuellement aux States….
En 2000 j’étais éprouvé financièrement et par toute l’énergie que me prenaient mon activité de galeriste
Je suis allé installer mon atelier de batik au Saloum dans le Village de Ndangane Sambou. J’ ys suis resté jusqu’à mon départ en France en juin 2006. En 2002 lors d’un mes fréquents séjours dakarois, j’ai suivi un atelier d’écriture de scénario au Forut Média Center de Dakar. J’en suis sorti avec un scénario que j’ai proposé au réalisateur Abdoul Aziz Cissé. De ce scénario est sorti le film documentaire de 62 minutes intitulée » Aaru Mbeed , les murs de Dakar » en version anglaise « The Walls of Dakar » Il a été sélectionné au TIFF de Toronto en septembre 2012.
Par ailleurs je suis président et membre fondateur de l’association d’échanges culturelles « Les Ateliers du Vau » en France. Nous avons organisé pendant quatre années successives un festival annuel intitulé » Been-Penc,une autre vision de l’Afrique »
Nous avons invité plusieurs artistes sénégalais ,ou d’autres pays d’ Afrique ou européens à participer à nos différentes programmations en France. Je peux citer les plasticiens : Ndoye Douts,Cheikh Diouf,Aicha Aidara, Obeye Fall, Ibrahima Niang Piniang, Nu Barreto,Omar Viktor Diop, les écrivains Nafissatou Dia, Khadi Hanne.
Les Ateliers du Vau ont aussi programmé plusieurs films de réalisateurs africains en France, plus précisément dans l’Ouest,la région Pays de la Loire.
- Pouvez vous nous introduire le projet d »exposition collective?
« Au delà des œuvres d’art présentées, je voulais mettre une lucarne sur la Cité Médina. Faire un recul dans l’histoire afin de démontrer le rôle moteur et dynamique de la Médina dans l’art . Je savais la force de « l’existant », pour y être né et même si j’ai souvent déménagé une partie de ma famille y vit toujours. J’ai toujours continué à fréquenter la Cité muse.Une manière pour moi de revisiter « le royaume d’enfance » . «
- Quel est votre rôle dans ce projet?
« Je suis porteur de ce projet de « Médina Cité muse, cité insoumise ».
J’en assure la direction artistique et le management. Comme je vous l’ai annoncé auparavant, c’est la collection privée que j’administre qui me sert de point de départ. J’ai eu comme partenaire principal Mr Oumar Danfakha administrateur de la Galerie Nationale d’art à l’époque. Il me revient ici de le remercier pour notre franche collaboration ainsi que Mr Idrissa Diallo administrateur de la Galerie Senghor du Village des Arts de Dakar. Je remercie aussi mes autres partenaires qui m’ont aidé à mener le projet à bout: Mariama Sylla Faye de Radio Chine internationale, Richard Cousinard d la Galerie Mémoies Africaines de Saly,Nadine Diop du Bentegnier Hotel, Mr Kane de Myane Optique, mes partenaires médias:la RTS 2, Wakhart, Radio Chine internationale, Agen Dakar, Le Soleil.Je remercie encore mon premier partenaire la Galerie Nationale d’art et Mme Awa Cheikh Diouf CAMARA ainsi que ses équipes. »
- Quelles étaient les enjeux ?
- Comment avez vous sélectionné les artistes?
Le vernissage s’est déroulé , il y’a quelques jours
- quels sont les premiers retours du public ?
« Les premiers échos qui nous reviennent du vernissage du 11 octobre dernier sont très encourageants. Le professeur Magaye Kassé et ancien secrétaire de la Biennale Dakart était au vernissage avec d’autres acteurs culturels qui ont loué la démarche. L’artiste Zulu Mbaye me disait déjà lors du montage du projet que « je travaillais pour eux sur ce projet, car je mettais en exergue une période « enfouie », leurs périodes Médina ». »
La presse culturelle était très présente et les titres sont élogieux et poétiques Théodora sy Sambou titre » L’impossible point final » là ou Aboubacar Demba Cissokho écrit » Une exposition rend à la Médina son rôle pionnier de foyer de création ».
Oui les premiers retours du public sont encourageants… La presse culturelle a bien adopté le projet, plusieurs artistes et acteurs culturels sont ravis de cette présentation. »
- Quels sont les ressenties des artistes?
- y’aura t’il d’autres temps forts durant cette exposition?
Nous souhaitons et travaillons à l’organisation d’une soirée de finissage ou nous inviterons un ou des musiciens de la Médina à venir mettre en musique la Cité Muse. Probablement ce sera le vendredi 28 octobre ou samedi 29, au sein même de la Galerie Nationale d’Art. Et pour finir d’autres actions de valorisation de la mémoire de la Médina sont prévues comme un colloque au mois d’avril 2017 à Dakar. »
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