Urban Artivist présente la Coupe d’Afrique de Danse Urbaine
Urban Artivist présente la Coupe d’Afrique de Danse Urbaine
Un après-midi de décembre, Bayano me retrouvait à la Boite à Idée. A quelques heures de son départ, Bayano, avait pris le temps de passer me présenter la troisième édition de la Coupe d’Afrique de Danse Urbaine, un évènement international, prévu cette année à Dakar du 14 au 16 décembre 2016, une initiative de l’association Urban Artivist.
Urban Artivist
Bayano est le Président et le Directeur Artistique de l’association Urban Artivist qui œuvre pour le développement et la promotion des cultures urbaines. « On veut être là pour l’ensemble des cultures urbaines, mais on se veut plus actif dans les secteurs qui sont en difficultés. L’association accompagne également des initiatives qui œuvrent dans les Danses Urbaines. »
Le premier projet qu’ils ont choisi de mettre en place est une plateforme où les danseurs africains peuvent se rencontrer et échanger, avant de prétendre à des compétitions internationales. « Les jeunes africains n’ont souvent pas le niveau, notre association essaye de les encadrer au mieux. Sur les podiums internationaux, on ne voit que certains danseurs du Maghreb ou d’Afrique du Sud. L’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale sont très peu représentés. »
En Afrique, il y’a de grande richesse, et de forte diversités culturelles. A travers Urban Artivist, Bayano aimerait créer un espace d’échange et de partage qui serait propre à l’Afrique. « On aimerait créer une danse Hiphop propre à l’Afrique, propre aux Africains. Au Sénégal, les danseurs s’essayent à cela mais souvent les bases manquent. Ils n’ont pas accès aux formations et ils ont du mal à évoluer. »
La Coupe d’Afrique de Danse Urbaine
« Cette idée nous est venue, d’une rencontre à Cergy, j’étais jury pour une compétition international de danse. On leur a donné un coup de main tout au long de Evènement. On était, je pense, plus expérimenté. A la fin du séjour, on s’est dit qu’il serait intéressant de revenir avec des danseurs d’Afriques. Pour choisir les danseurs qui seraient présenté sur l’international, il fallait un processus démocratique et transparent. Alors, on a réfléchi à ce festival panafricain qui accueillerait différents danseurs d’Afrique, des professionnels etc.
La troisième édition de la Coupe d’Afrique de Danse Urbaine se tiendra à la Place de l’Obélisque le 16 Décembre. En amont, le 14 et 15, nous ferons des ateliers en classes le matin, à la Maison des Cultures Urbaines. Pour parler de stratégie avec les danseurs. Souvent ils manquent de stratégie. Ils n’ont pas de plan. Les ateliers de réflexion seront animés par un danseur venu de Lyon. On remercie au passage l’institut français qui a bien voulu nous soutenir sur ce point. Le second atelier en classe sera sur le danseur et son corps. On aura également un entraineur sportif. Les intervenants les aideront à mieux se préparer physiquement et psychologiquement. Ensuite l’après-midi, il y’aura des ateliers en salles, au centre The Dance Hall, pour la mise en pratique. Les danseurs reverront les bases de la Danse Hiphop, Bboying et danse debout. Le Jour J, il y’aura un atelier grand publique avec l’association Sénégal Battle. Ils sont eux aussi en train de préparer un festival, on a décidé de collaborer.
On aimerait présenter 16 nationalités. On aimerait aussi que d’autres pays accueillent le festival. Il faudrait plus de mobilité dans la Danse Urbaine. Les prochaines inscriptions seront ouvertes dès Février 2017. »
Enfin, pourquoi aussi peu de collaboration avec les danseurs ?
« Il y’a un certain degré de maturité artistique à atteindre. Il y’a Viera qui s’essaye à mélanger les disciplines. Souvent, ils leur manque une vision artistique. Les collaborations entre les disciplines sont encore timides. La Compagnie la Mer Noire est complètement dans cette dynamique de création. Le problème qu’ils rencontrent, c’est le manque de contact et de moyens. Pour le faire correctement, il faudrait entrer en résidence. Mais c’est des moyens conséquents, du coup les gens se découragent… Il ne faut pas de décourager, il est important de porter des initiatives… Actuellement, c’est plutôt les artistes des autres disciplines, qui font appels aux danseurs. Il faudrait que la réciproque soit vraie. »
En savoir plus sur l’événement: http://www.wakhart.biz/events/la-coupe-dafrique-de-danses-urbaines/
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