Hot! Jules Lahana – VSFS – Clap4

Jules Lahana  – VSFS – Clap4

Le Festival Voyage sur le Fleuve Sénégal à Saint-Louis, c’est aussi un évènement dédié au cinéma. Dans la programmation de cette année, j’étais heureuse de découvrir le film « Selena’s Dream » de Charles Serruya et Jules Lahana. Jules était déjà avec nous l’année dernière pour l’édition Clap3, comme chaque année, le vidéaste couvrait le Festival. Cette fois-ci Jules ne se contentait pas de couvrir l’édition Clap4, il présentait aussi un court métrage qu’il a coréalisé. C’est donc le troisième jour du Festival, à l’institut français de Saint-Louis, que je découvrais le court métrage.

 

 

Synopsis : «  Selena, la belle endormie, se sent bien dans sa rêverie. Elle croise pourtant dans ses songes de biens sombres démons. Dans un monde de papier dessiné à l’ombre de Chine, elle poursuit inlassablement son amont disparu. Mais comment retrouver quelque chose que l’on n’a jamais perdu ? »

Le film était intéressant atypique. Un mélange d’ombre et de couleurs qui raconte l’histoire d’une rencontre entre Charles Serruya, artiste sculpteur d’ombres et Olga Vee, danseuse, acrobate. Ce film d’une vingtaine de minutes représente un an de travail collaboratif. En effet, Jules, Directeur de la photographie et Charles, aux cotés d’une vingtaine de jeunes créatifs ont créé un monde imaginaire entre rêveries et cauchemars.

 

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Comment tu te sens après cette première sénégalaise?

Jules Lahana : «  Je suis vraiment ravis, parce qu’encore une fois, on a fait qu’une seule diffusion du film en France, il y’a huit mois, lors d’une projection qu’on avait organisé nous-même. Donc il n y’avait que quelques personnes que nous avions invité et Claire Kane, qui l’avaient vu. C’est un film assez intemporel, c’est un voyage, j’espère qu’il circulera dans d’autres Festivals, dans des festivals itinérants. C’est génial d’avoir pu participer à cette édition du Festival VSFS. Claire nous donne la possibilité de nous exprimer. Je pense que ce qui l’intéresse c’est le regard de l’artiste et la pluridisciplinarité des créations. »

Est-ce que Saint-Louis t’inspire quelque chose ?

Jules Lahana : « L’Afrique m’habite pas mal depuis un certain temps. J’y viens de plus en plus souvent. Saint-Louis c’est l’un des berceaux du cinéma et du vieux cinéma même. Evidement c’est inspirant et ça fait du sens. Ça fait vraiment sens au film que j’ai pu présenter cette année.»

On a abordé beaucoup de questions autour de l’animation, les droits, la distribution, les enjeux économiques etc. Qu’est-ce que t’en penses ?

Jules Lahana : « Je suis le plus mauvais élève sur les questions concernant les droits, les contrats et toute la montagne administrative qui va avec la production des films. D’ailleurs on cherche quelqu’un pour nous aider. C’est difficile et fatiguant d’être dans la création et ensuite dans l’administratif. Le Festival m’a fait percuter parce que c’est important de défendre ces droits. Notre film « Selena’s Dream » compte beaucoup d’auteurs et ce serait bien que tous puissent toucher leurs droits.

C’est vrai que j’aime bien faire les choses sans trop les réfléchir ou les anticiper. J’aime beaucoup l’improvisation. Après c’est aussi le métier qui rentre. Pour le prochain film j’ai envie d’être un peu plus suivis que sur celui-ci. C’était un peu dur, mais en même temps, c’est ce qui donne tout son charme au film. »

 

 

Comment t’es tombé dans l’imagerie ?

Jules Lahana: « Au départ je suis monteur, c’est mon métier de base. A un moment, j’en ai eu marre d’être le cul pausé sur ma chaise et d’arriver après la bataille. Donc j’ai commencé à filmer. Je tourne depuis que j’ai quinze ans. Mais disons que mon expérience de monteur m’a beaucoup aidé. Ça m’a fait gagner du temps, parce que je découpe en direct quand je tourne. Je travaille sans story-board. Je laisse une grosse part d’improvisation. J’aime avoir une liberté de mouvement. Après je suis autodidacte pour tout le reste, j’ai fait du son, de la musique de film etc… Avoir fait tous les postes aide à déléguer. Du coup je suis capable de parler et de me faire comprendre, peu importe le poste concerné. Je connais un peu chacun des métiers de l’industrie cinématographique. Je passe ma vie dans l’image. »

As-tu un conseil à donner aux jeunes créateurs ?

Jules Lahana : « Foncez ! Si tu as une idée, tu fais, peu importe les moyens, les médias, la suite. Ce qui importe c’est avoir de la suite dans les idées. Faut foncer et faire les choses, ne pas attendre. C’est une impulsion créatrice qui doit être exploité tous de suite, maintenant. Moi je fonctionne comme ça et je trouve que c’est très formateur. Si tu as quelque chose à raconter, toute façon ca a du sens… »

Des sources d’inspirations. ?

Jules Lahana : « Bon pour le coup, ils n’ont pas forcément un lien avec ce film mais, j’adore Paolo Sorrentino , qui est un super réalisateur, très moderne et qui a un côté à l’ancienne à la Fellini, surtout ce film « La Grande Debelezza ». Après y’a beaucoup d’artistes, des musiciens aussi. Patti Smith, David Bowie. Mais après c’est plus des mouvements, ou des époques qui vont m’inspirer. J’ai du mal à réduire tout à un artiste. C’est plus un courant que je vais découvrir et que je vais apprécier. Je bois la culture au petit-déjeuner et j’adore ça. Après y’a beaucoup d’auteurs et d’écrivains que je lis. J’adore les récits de Voyage. Les auteurs sud-américains aussi, parce que j’ai passé beaucoup de temps là-bas…. »

Un mot de la fin ?

Jules Lahana : « Clap4 ! »

 

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Retrouver le Festival Voyage sur le Fleuve : Le Site

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Sa Boite de prod – Intergitans Production : Facebook

Retrouver Selena’s Dream : Facebook Contact: Selenasdream2015@gmail.com

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