Hot! Still Nas

J’ai rencontré Still Nas, grâce à un ami mc. Cet ami me parlait souvent de ce jeune beatmaker, selon lui, il allait devenir le beatmaker de l’année. Après quelques échanges téléphoniques, nous nous rencontrons à Geule Tapée dans les bureaux de Wakh Art. Je suis quelques peu surprise en voyant ce jeune homme, à peine sortie de l’adolescence… Nous échangeons pendant quelques minutes…

Still Nas est comorien. Il a grandi entre les Comores et la France. Il retrouve ca famille au Sénégal l’année dernière. Installé à Dakar depuis, Nasem de son vrai nom suit une formation en technique de son à Sun Itech, une célèbre école de la place. Still Nas produit des beats depuis quelques années maintenant…

Son premier projet : deux mix dans l’album d’un artiste comorien du nom Jack Mc. Album n1 aux Comores. Il a également produit certains sons pour le mouvement Crump au Sénégal : Dakar Crump. Le Crump, selon l’endroit où il est pratiqué, a sa musique propre. Still Nas a composé un rythme propre au Crump Dakarois. Aujourd’hui cette troupe représente l’Afrique durant les concours de Crump mondiaux. Aujourd’hui, il produit un artiste comorien vivant au Sénégal, Get Sen. Ensemble, ils préparent un album de dix titres. Un album rap certes, cependant, selon Still Nas, l’album n’est pas ancré dans la tradition Hip Hop.

Beatmaker, producteur, artiste, créateur. Nasem se définit ainsi. En effet, sa force est son métissage. Still Nas a différentes influences musicales. « Mon style s’adapte à mon univers. » A Paris, ses beats étaient plus ancrées dans un style rap français banlieusards, aux Comores c’était différent. A Dakar, son style s’adapte au Hiphop Sénégalais avec toutes ces influences, influences propres au Sénégal. Still Nas se retrouve dans le style du groupe Daara J Family, il apprécie leur ouverture, et leur style propre. Le beatmaker veut se différencier des autres… Il prône l’ouverture, et cela, se ressent dans sa musique.

Still Nas a grandi avec un père musicien, guitariste d’un groupe de renom aux Comores. Il a été bercé par cet homme mélomane. «  À la maison, on écoutait du Bob, de la variété française etc… » C’est peut-être pour ça, qu’aujourd’hui il apprécie et connait la musique. Still Nas a touché à pas mal de chose avant de devenir beatmaker. Il a fait partie d’un groupe de dance. Il a touché aux graffitis. Still Nas a également été dj. Durant cette période, Still Nas, se cherchait comme n’importe quel adolescent. Un jour, il teste un logiciel de mixage. Il y prend gout… Il se surprend à décortiquer la musique, notamment avec le morceau de Sean Paul, « Give me the light ». Nasem apprend peu à peu… il arrive bientôt à composer et reproduire la musique. C’est ainsi que ce jeune beatmaker est arrivé là où il est aujourd’hui.

Still Nas veut en faire son métier, et vivre de son art. « Je ne veux pas faire un truc qui va me souler. Du son, j’en fais tous le temps. Même quand je n’en fais pas, je ne parle que de ça… Demain, je veux qu’on parle de moi comme le producteur africain. »

Still Nas a rencontré certains studios de la place, notamment Sankara, et Waliyaane Prod. Pour l’instant, rien n’a été conclu… Je vous invite à découvrir ces Prod…

Son message : « Il faut faire son taf, prier, et croire en soi. Il n’y a rien d’impossible sur terre. Tout est possible. Il suffit juste d’y croire. On parlera de moi Incha Allah. »

Vous pouvez le retrouver sur Soundcloud, facebook.

https://www.facebook.com/still.luccheze

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