Hot! Bizzi Bib’s

HABIB aka Bizzy Bibs

 « Gnibi » est le morceau par lequel, j’ai découvert Bizzy bibs, il y’a deux ans maintenant.  Ce son correspond à un chapitre de ma vie : «  le retour au Sénégal ». Intéressée par son travail, et voulant échanger avec lui, je profite mon passage à Paris, pour le contacter. Après quelques rendez-vous manqués, je le retrouve  au qg, à Saint Denis, lieu de passage, et studio d’enregistrement pour cet artiste qui vit dorénavant à Montréal.

De son vrai prénom HAbib ; Bib’s m’explique que son « blaze » le suit depuis longtemps. Malgrès son air non challant C’est un homme qui fonctionne à 200km/heure, qui a toujours fait mille chose à la fois, d’où le surnom Bizzy.

Sur un fond de hip hop, il m’explique un peu, son parcours, sa passion et ses projets.

Bizzy se passionne pour la musique depuis tout jeune. «  Le hip hop est une musique qui a beaucoup d’influence.  Tu peux écouter un son qui a «  sample » indien, ou reggae… et j’écoute de tous » Bibs est un mélomane,  et on le ressent dans son travail. Ces créations ont différentes tonalités. Bizzy fait du rap. Mais il ne reste pas, enfermé dans un style particulier, et c’est ce qui fait aussi son succès. « Le hip hop est devenue universel, chacun se l’approprie et en fait quelque chose d’unique. »

La musique  est un exutoire pour Bizzy. C’est quelque chose de personnel, voire d’intime. « J’ai besoin de le faire comme j’en ai envie. Chacun suit la direction qu’il veut prendre.» influencé par le hip hop américain. Bizzy a grandi sur les aires de Biggie, Snoop and co. L’artiste utilise le rap pour parler de son quotidien, des choses et des rencontres qui l’ont marquée. Il pause depuis tout jeune. « Le déclic s’est fait à partir du moment où j’ai commencé à en faire. » son inspiration : la vie.

Bizzy aime provoquer son public, déclencher rire et bonne humeur. Il ne se prend pas au sérieux, l’artiste met en avant le coté informel du rap. «  Il faut rester naturel, je rap, comme je parle. » Selon lui, la musique est importante, le « beat » est la première chose sur laquelle le public se focalise ; ensuite, dans un deuxième temps, le texte. « la manière avant tout…  la musique doit être bonne. Les sujets sont riches et variés, mais la façon dont on le dit reste unique. » Bizzy Bib’s crée et compose ses beats, quelques fois, il travaille avec des« beatmakers » ; notamment LAWKICK (à Montréal)  pandemik music ,BASTANO ,ENZO KILOGRAMME, timesound studio(France) hakim(usa) « C’est différent pour chaque son. Ca dépend. » lawkick et moi on a commencé avec le 99 Pro G et donc on a naturellement continuer a travailler ensemble quand on s est retrouves dans la même ville.

HAbib est né en France. Il grandi au Sénégal ; puis quitte Dakar en 1999, pour continuer ses études, et obtenir ses diplômes. Comme beaucoup d’étudiant, il cherche sa voie, fait des vas et viens entre la France, les états unis et le canada. Il obtient son diplôme de langue, et finalise son diplôme en business administration.  « J’aime bien la finance, on a beau dire, c’est l’argent qui dirige le monde. Après j’ai toujours kiffé les langues. donc j’ai essayé d’allier les deux. »

Concernant le Sénégal, Bizzy compte rentrer vivre et évoluer là-bas. Mais les mêmes problèmes persistent : Corruption, manque de travail, problème d’énergie, éducation… «  Mon regard vis-à-vis du Sénégal à changer avec le temps. Il faut rentrer et améliorer les choses. C’est important de ne pas oublier d’où l’on vient. Ici (en France) on n’est pas chez nous. On est venue ici pour une mission bien précise, souvent étudier. Une fois celle-ci finit, il faut rentrer. »

La discussion se poursuit, mais cette fois, c’est Bizzy qui me pose des questions. Il s’intéresse aux activités culturelles dakaroise et m’interroge notamment sur le Fesman, je lui donne mon avis…

Bizzy s’intéresse également à la politique, même si il se dit apolitique, BIZZY Bibs a un avis sur la question. De par ses voyages, l’artiste a vu et vécu dans différent système. Le système capitaliste est présent au Sénégal, mais on subit la mondialisation, on y « participe sauvagement. » «  C’est important de travailler ensemble. Pourquoi aller voir ailleurs, si je te propose le même produit, de même qualité au même prix. » Il faudrait utiliser un système propre à nous et pas copier bêtement le système occidentale. Nous avons des qualités et capacités propres aux sénégalais.

        Ses projets pour l’année à venir : deux mixtapes, avec de nombreux featurings.  Il me fait découvrir en avant-première certains sons. Je suis impressionnée par le travail accompli. Il n’a rien à envier à certains rappeurs célèbres. Le niveau est haut. Je vous invite à écouter les deux mixtapes sorties l’année dernière. Et à attendre patiemment celles à venir. Du lourd, en perspective. En septembre «  the Red Album «avec FantomatiK  en téléchargement gratuit puis « the mixtape vol 2 » en décembre et prepare egalement un album solo pour le  public senegalais prevu pour  l’annee prochaine plein de surprises. «  Tant que je peux je lâche pas le steak. » Bibs peut créer trois sons dans la journée. Il aime ce qu’il fait. L’artiste s’investit énormément dans sa passion et elle lui rend bien.

Son message : « Big up aux « Nandités »,ils se reconnaîtront  que chacun mène le combat, si tu tombes, relèves toi et avance… et qu’ils n’oublient pas le concept de « Nio farr ». « i got your back and you got my back. »si on se serre les coudes on pourra surmonter n’importe quel obstacle ! Il suffit juste que les africains en prennent conscience !

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