Hot! Amico et la troupe Sencirk

Sencirk

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http://sencirk.jimdo.com/

J’ai rencontré Amico à la troisième édition du Festival du Sahel. L’animatrice culturel encadrait, alors la troupe de cirque Sencirk, invitée du Festival. J’avais apprécié la dynamique de la troupe. Enfants et Adultes étaient souriants. Ils applaudissaient après chaque pirouette… Assises dans le sable des dunes de Loumpoul, Amico m’accorda quelques mots. Curieuse, j’étais impatiente de découvrir la femme, et ses engagements sociaux-culturels.

Sencirk existe depuis 2006. L’association utilise les arts du cirque comme outil pédagogique avec des jeunes défavorisés. Par là Amico entend, « des jeunes ayant un vécu de rue, des conflits avec la loi, qui sont en déperdition scolaire. » Une partie de la compagnie, donc des jeunes de l’association, va donner des cours à d’autres jeunes en danger. Amico cite notamment «  Village pilotes, Empire des Enfants, La Maison Rose, et l’Hôpital Albert Royer. » Ces centres sont des sites, ou les enfants maltraités sont recueillis, encadrés et protégés.

 

Amico a de nombreuses casquettes, assistante sociale de métier, animatrice sociaux-culturels de passion, la jeune femme est née et a grandi en France. Depuis 2005, Amico suit des jeunes en difficultés. « Ils ont grandi avec moi et avec le cirque » En venant s’installer à Dakar, Amico voulait faire quelques choses pour ses enfants. Sencirk est né ainsi. Un an, plus tard, des artistes suédois passent à Dakar. Impressionnés, et attendris par l’initiative d’Amico, ils donnent des premiers cours, aux enfants de l’association. Après quelques mois, Amico réussit à envoyer un enfant de l’association Sencirk, en Suède pour un apprentissage poussé, encadré par les professionnels des métiers du Cirque. Des semaines plus tard, Modou Fata Touray, revient au Sénégal, et avec lui, il rapporte un bagage intellectuel qu’il partage et met à profit depuis, en enseignant les Arts du Cirque aux enfants et jeunes de l’association.

Durant les deux dernières années, Amico et sa troupe ont travaillé sur un nouveau spectacle; Chiopité, 42 min de spectacle. Chiopité, c’est l‘histoire d’Modou Fata Touray. La Scène devenu un instrument thérapeutique. En effet, Le circassien a subit des violences physiques durant son enfance. La Première de Chiopité, s’est déroulée à l’Institut Français de Dakar, il y’a des semaines de ça. Pour 2013, La troupe prévoit une tournée nationale via les différents institues français. Mais également des performances en Guinée Bissau. Sencirk participera également à Tandème, le projet d’échanges culturels entre Paris et Dakar. Seul compagnie de Cirque Organisée, Sencirk représentera le Sénégal à Paris d’ici la fin d’année 2013, (incha allah).

 

 

Amico met maintenant, le doigt sur une problématique… « Tout est une question d’organisation et de discipline. » En effet, Il y’a beaucoup de talents au Sénégal, mais les compagnies doivent s’organiser et se discipliner. Je dois dire, que c’est un conseil qu’on devrait appliquer à tous les échelons de notre société. Sencirk c’est aussi une chance de s’en sortir, pour tous ces jeunes aux parcours difficiles. « Le cirque n’est pas une fin en soit. On n’est pas là pour essayer de créer que des artistes. » L’association a plusieurs rôles. Elle veut canaliser certains jeunes à problèmes. Pour certains le cirque est un loisir, pour d’autres c’est plus artistiques et d’autres en font leur métier et deviennent circassiens… L’association d’Amico compte actuellement un agent en évènementiel, un comptable, une éducatrice spécialisée, une assistante social et 66 jeunes sénégalais.

L’association c’est là scène, mais pas seulement. L’idée, c’est de rendre autonomes à travers Sencirk, un maximum de jeunes.  « Sortie de cette expérience, ils ont des papiers en règles, des compétences, un bagage culturel, et pour certain, un nouveau métier. » La volonté d’Amico, c’est de les laisser voler de leurs propres ailes et ainsi pouvoir laisser la place aux plus jeunes. Depuis 2006, le gouvernement suédois soutient l’association d’Amico. Quelques dons, et sponsorings aident à payer les factures. Mais ceux sont principalement, les spectacles et les différentes représentations qui font vivre l’association.

 

 

 Son mot de la fin : «  Ils sont à prendre au sérieux. Ces jeunes ont un gros potentiel physique… Si vous venez nous voir, ou si vous allez voir le blog, vous verrez les capacités de ces jeunes. Merci aux gens qui appuient et soutiennent ce projet… Les gens sont étonnés de voir du cirque au Sénégal, mais c’est bien réel. »

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