Hot! Balvada Dieng

Balvada Dieng

 

J’ai rencontré Balvada, il y’a quelques temps de çà à Africulturban, l’association pour la promotion de la culture urbaine, basée à Pikine. Balvada était là et devait monter sur scène avec le collectif Carré D’As. Aujourd’hui, c’est à la Boite à Idée, au cœur de la Gueule Tapée, que Balvada me trouve, le temps d’une interview pour la plateforme culturelle Wakh’Art.

 

 

« As-salâm ‘aleïkoum , je suis chez  Wakh’Art aujourd’hui.

Je m’appel  Alioune Babara Dieng. Je suis né à Thiaroye. Je suis un gars de la banlieue. J’ai commence à rapper en 2000. J’ai fais plus de quatorze ans dans ce mouvement. J’ai fait beaucoup de chose depuis mes débuts. »

Balvada rentre dans le Hiphop au début des années 2000, avec son groupe Bataxal. (Lettre en Français). Le groupe se sépare rapidement. « Les gars préféraient faire autre chose que le rap. » Lui continue sa route et sort trois ans plus tard, un single : « Real Nigger  «  Je l’avais pausé sur le beat de M.O.P. Y’a des animateurs qui ont toujours le son. »  Balvada suit les traces d’un groupe connu à Pikine, Tigrimbi. Le groupe compte deux albums sortis sur le marché.  Le jeune Mc à peine arrivé dans le mouvement, suit ces Grands dans certaines boites de Thiaroye, mais aussi sur bon nombres de scènes.

C’est également grâce à eux, que Balvada rencontre Gaston en 2006. L’artiste lui propose un beat,  qu’il enregistre quelques semaines plus tard au Studio Def Dara. Le titre « Feugue Deneu » lance le jeune Mc sénégalais. En 2010, Gaston lui propose de pauser sur la compilation « Wakh Lène », produite par Bibson et Gaston.  Sa contribution, le titre « Ndokh », parle des problèmes récurrents d’inondations à Dakar et dans sa banlieue. En fin de compte, pour différentes raisons impossible à décrire ici, la compilation ne sortira pas, l’artiste décide tout de même, de sortir le single. Balvada continue de travailler aux cotés de Gaston. «  J’étais son Double. J’ai presque fait le tour du Sénégal, grâce à lui. Il m’a emmené partout, on est même allé en Casamance. » Balvada ajoute «  C’est grâce à l’album de Gaston, « Touti wakh, Job Lou Beuri » que le public sénégalais m’a connu. » Le jeune Mc laissera trois titres dans l’album de Gaston. Ensemble, ils vont jusqu’en Mauritanie ou ils jouent dans différentes villes, notamment Rosso, Nouakchott, Nouadhibou.

 

 

Après cette expérience, en Juin 2012, durant le Festa 2H, l’Association Africulturban, à l’initiative du Festival de Hiphop, appelle l’artiste et lui propose de participer au Projet Carré D’As.  Le projet réunit quatre Mc’s indépendant autour d’une quinzaine de titres. Chaque artiste pause trois titres en solo. « Carré D’As est mon premier produit abouti sur le marché. »  Carré D’as est sorti le 12 Janvier 2013, il y’a maintenant un an de çà. Le projet  Carré D’As a bien tournée durant l’année 2013. « On a eu une bonne promo, Africulturban nous a emmené en Gambie, en Mauritanie pour le festival, As-salâm ‘aleïkoum. On était aussi présent sur le Tandem Paris/Dakar. Ils nous ont vendu au public sénégalais. »

Pour cette année 2014, Balvada a des projets. Il a notamment envie de sortir un maxi, de six à sept titres, plus facile à produire qu’un album. «  Ici, si tu n’as pas un bon producteur, c’est dure. Je préfère faire un maxi à la rigueur. » Balvada espère utiliser le maxi comme un tremplin. Il espère qu’avec ce produit, il se ferra remarquer par des éventuelles producteurs.  En attendant, il travail. « Si je dois sortir un single avant le maxi, je le ferais, parce qu’il faut actualiser les choses, montrer aux gens que je suis là. » Balvada est dans une phase de préparation. Il veut prendre son temps et faire les choses bien.

Dans le Hiphop Sénégalais, Balvada estime bon nombres de rappeurs. Mais son artiste favori reste Keyti. « C’est un super lyriciste. C’est lui que j’écoute. Il me motive et me pousse à faire de la recherche. » Ce qui lui plait dans le rap, c’est l’écriture. Il cite également Djily Bagdad, PPS. Mais Keyti l’inspire sur beaucoup de chose. « Il fait aussi partie du jury du Flow UP, des fois tu le vois à la Télé. Simon aussi, parce que c’est un bon business man… Xuman aussi, il est bon. »

Dans dix ans, Balvada espère être un artiste international. Un artiste qui représenterait le Sénégal, à travers le monde. Un artiste qui donnerait des leçons de spiritualité… « Notre rôle c’est de sensibilisé le peuple, la jeunesse. Il faut leur dire que tous ca n’est qu’une illusion. Mon souhait est de dire au monde «  God is one, croyons en Dieu. » Et je prie pour ca. Pour que dieu me laisse sensibiliser et diffuser sa parole. » Il faut que les gens comprennent ce que veut dire la spiritualité. Qu’ils représentent dignement. »

 

 

Son conseil : « D’ici dix ans, si la jeunesse ne fait pas attention. Il va y avoir une perte de nos valeurs. Il faut que les jeunes aillent à l’école, qu’ils étudient, qu’ils fassent des recherches et qu’ils croient en quelque chose. Au Sénégal, y’a des choses qui sont entrain de se passer. Les gens sont entrain de se perdre. Il ne faut pas perdre nos valeurs. Il faut qu’on reste nous même. Il faut avoir un esprit révolutionnaire. Un bon esprit. Il faut contrôler son âme. Avoir une croyance forte pour résister et vivre en harmonie. Avec ou sans argent, on peut vivre. Il faut être ensemble. Il faut rester qui tu es. Et regarder le monde. Avoir une connaissance et une vision et un concept de vie. »

Son mot de la fin : « Je remercie Africulturban. Ils m’ont vraiment aidé et appris beaucoup de chose. Et ils m’ont montré le chemin que doit prendre un artiste. »

 

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