Hot! Laura Galaup

Laura Galaup

 

J’ai découvert Laura via les réseaux sociaux… Interpelée par la beauté et l’authenticité de ces images, je décide de l’interviewer. C’est donc un après midi de Mars, que je la retrouve à l’institut français, sur la terrasse du Bideew. Autour d’un verre, elle se raconte…

 

 

Je me définis comme quelqu’un de plutôt pudique et d’un peu réservée. C’est pour ca que jusqu’à présent, je suis discrète dans ce que je fais. Je suis une artiste autodidacte, je me suis formée seule, grâce à la motivation et à cette passion que j’ai depuis longtemps. Mais aussi, grâce aux rencontres. Je ne suis pas du tout technique,  je suis assee spontanée et naturelle. Je n’aime pas trop les choses surfaites et prédestinées. Je fonctionne beaucoup au feeling, du coup de je mets du temps à progresser et à être reconnue.

J’ai l’impression que je m’enrichis, que je grandi et je muris au fur à mesure de ces années, où je galère, où je ne suis pas formé, où je rencontre des gens, ou je fais des photos qui sont moches, puis des photos qui sont belles. Les photos que je fais aujourd’hui sont le fruit de ces années de galères.  Je suis une photographe en construction  qui met du temps… Je suis quelqu’un qui met du temps à se construire artistiquement et personnellement aussi. Comme une photographe en construction.

Ca ne fait que quelques temps que je me prend un peu au sérieux et que je rencontre des gens qui me prennent au sérieux.. Depuis  3 ans que je vis à Dakar. Je me révèle et je m’épanouie ici. Je fais des rencontres. Dakar me révèle un peu, du coup je me révèle aussi artistiquement…

Je ne suis pas issue d‘un milieu artistique. J’ai du prendre confiance en moi. Je devais aller au-delà de ce à quoi on me prédestinait. Pour l’instant je n’en vis pas, j’ai d’autres sources de revenues. En vivre c’est difficile. J’ai d’autres compétences transversales qui me permettent de vivre. La photo fait partie de mon épanouissement professionnel. Je le fais très sérieusement. Après pendant longtemps je n’ai pas exigée de rémunération, parce que je me construisais et je continue à le faire. Je suis sensible au faite que les gens puissent être contents du travail que je fournis.

 

 

Dans mon éducation, ca  n’a jamais été une reconnaissance d’être une artiste et d’avoir un talent ou une passion. La reconnaissance pour ma famille, c’est dans les études, dans les diplômes… etc. Je combat des démons éducatifs et familiaux.. Les résultats que j’ai au Sénégal, me permettent de me dire que je peux tendre vers ca.

Les dix premiers années de ma vie, je les ais faite en cote d’ivoire et au Niger. Je suis rentrée en France à l’âge de douze ans. C’était un projet perso de revenir en Afrique de l’ouest. Le Sénégal, je ne connaissais pas. Au départ je suis éducatrice spécialisé.  La photo c’est du feeling, de l’humain. J’essaye de capter des choses. Je n’ai pas beaucoup de technique, je me fais confiance et  le résultat plait.  Avant le Sénégal, j’étais à Mayotte.. Je retrouve ce que j’avais perdu en étant en France. Je m’adapte à ce que je peux trouver sur place. Ici, je suis enseignante.

La culture, c’est un milieu que je découvre au Sénégal. Je mets du temps, tout mon temps n’est pas consacré à la photo.. J’ai beaucoup de respect pour les photographes d’ici. Tous le monde a du talent, chacun à son style. On ne travail pas tous sur les même choses, ni dans les même domaines. J’ai été formé par Romain Laurendeau. Il m’a bien accompagné quand il était à Dakar. C’est quelqu’un qui m’a encouragé ici. J’aime beaucoup ce qu’il fait. Il est pointilleux. Il maitrise vraiment bien les choses.  Après y’a Antoine Tempé.. Guillaume Bassinet.. j’aime ce que les gens font, même si, c’est sur des registres différents.. Ces photos parlent.. Elles disent toutes quelque choses..

 

 

Je m’inspire de ce qui se passe au moment ou je le vois. Quand je sent quelque chose Je ne vise aucune carrière particulière. Quand j’ai une opportunité j’essaye de la saisir. D’être là, d’être disponible. A chaque fois je fais mon maximum, pour que ce soit satisfaisant.

Je fonctionne au jour le jour.. J’arrive à un moment de ma vie ou j’ai accompli des belles choses.. j’ai 32 ans.. Je suis contente d’être ici. Ce n’était pas facile. Je me suis battue pour ca. J’ai mis plus de 20 ans a revenir en Afrique.. pouvoir vivre ici, de m’assumer dans ce que je fais.. de pouvoir séduire quelque personne, de pouvoir évoluer par rapport à la photo.. c’est ce que je souhaite.. j’ai juste envie de faire ma place, tranquillement.. Ce qui compte c’est que je puisse m’exprimer.

J’ai des projets, mais ca reste en construction. J’avance avec le temps et mes rencontres. L’expo viendra quand ce sera le moment. Je fais plusieurs types de photos et je suis capable de répondre à plusieurs types de demande.

Les artistes que j’ai pris en photo, notamment la série  « Et si on dansait maintenant ».  Les danseurs que j’ai pris exprimaient  énormément de choses à travers leurs regards et dans leurs danses. Si les photos  sont réussies, c’est qu’il s’est passé quelque chose entre nous. Cette série là, je les ai faites sans flash, sans pieds sans rien. Ce sont mes plus beaux moments. J’ai aussi été touché par les enfants.

Un Conseil:Prendre son temps. Dans n’importe quel domaine ca se vérifie.. Il faut vraiment du travail et persévérer.. il faut y croire.. il faut des échecs.. J’ai progressé. Il faut du temps.. de la maturité.. il faut respecter les gens..merci à tous les gens qui m’ont encouragé.. qui croient à ce que je fais.. qui m’ont demandé de me professionnalisé.. merci aux gens qui me suivent..

 

 

Retrouver Laura sur :

https://www.facebook.com/lora.photographie31

http://nataalphotographie.daportfolio.com/

 

 

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