Hot! Kevin Vigouroux

Kevin Vigouroux

J’ai connu Kevin à l’époque du Lycée. Je ne partageais pas la même classe que lui, cependant, je le croisais de temps à autre dans la cour de l’école. Il y’a quelques mois de cela, l’une de nos amies m’a invitée à suivre Kevin via sa page d’artiste. Kevin était devenu en quelques années un chanteur et un musicien multi-instrumentiste... Après l’avoir croisé un soir de Février au Just 4 U, je l’invitais à passer à la Boite à Idée, pour une interview. J’étais curieuse de voir ce qu’il était devenu et comment était née sa carrière d’artiste.

 

« Je m’appelle Kevin Vigouroux et il y’a un an presque jour pour jour, je commençais l’enregistrement de mon premier album sous le nom de Kevin V & the Guruz. Ce premier LP correspond exactement à une période de changement dans ma vie, ou j’avais le besoin de poursuivre mes rêves quoi qu’il advienne. La chanson That Selfish Harmony parle de cela. Les rêves nous font vivre. L’amour y est abordée de manière un peu plus cynique même si je reste romantique au fond de moi… Just a Kid For Now (sur la renaissance après une rupture), Begging For Fire et Time Will Tell en sont des exemples… Il y a une chanson qui ne rentre pas dans ces thèmes, c’est Afrikan Guru qui elle, traite de la Paix au Mali. Je l’ai écrite avec beaucoup d’émotion lors des événements du Nord Mali.

Toutes mes chansons sont en Anglais. Je compose et je n’écris qu’en Anglais parce que je viens du blues.  Avec mon père on a un groupe, The Grumpy Old Men, un blues band d’amateurs qui écument les bars dakarois depuis sept ans.  Mon père  m’a transmit sa passion pour la guitare et pour la musique. Cette musique vient du blues et du folk américain. Depuis mon plus jeune âge il m’a initié à mon instrument fétiche et grâce à l’aide de mon mentor, Jean Etienne Agnel, j’ai pu faire de ma guitare une compagne de route inséparable lors de mes multiples voyages.  L’album que j’ai écris et composé a des teintes blues, un peu reggae et certains phrasés hip hop… Mes voyages qui depuis une demi douzaine d’années m’ont amenés en Finlande, en Australie, au Pérou, en Asie du Sud Est ou en Californie y ont apporté un métissage et une bonne dose d’aventure! »

L’album est disponible en ligne, sur toutes les plateformes de téléchargement : Itunes, Amazon, SoundCloud, Deezer, Spotify, etc…

 

 

« Il y’a très longtemps, j’avais un rêve, celui d’écrire, de composer et d’enregistrer entièrement un album dont la musique me correspondrait, me ressemblerait. Pour des raisons de moyens, j’ai tout enregistré chez moi, dans ma buanderie. J’avais tout le matériel à la maison dans le Home-Studio que se construit mon père. Étant multi-instrumentiste et autodidacte, j’ai pu tout enregistrer moi même, instrument par instrument, poussant le vice jusqu’à faire mon propre master. J’ai écris onze titres, avec des textes et des morceaux qui me correspondent. Ce ne sont pas des paroles en l’air! (rires) Après deux mois de dure labeur je me rendais à Paris pour protéger mon œuvre et préparer la sortie de mon premier LP « Afrikan Guru », sorti le 7 Septembre dernier. »

Et quels sont tes projets pour cette année ?

« Après avoir travaillé dans un studio de production à Los Angeles, j’ai décidé de me raccrocher à ma vocation, les films documentaires. Depuis mon retour à Dakar je me consacre à la naissance de ma carrière de Réalisateur de Films. Cette année, j’aimerais créer mon propre studio. J’ai ce rêve depuis mes 10 ans et la première personne à m’avoir « programmé » est un cinéaste Franco-Sénégalais connu, Richard Bohringer. Lorsque j’avais 6 ans, lors d’une conférence qu’il donnait près de chez moi, il m’avait (pour plaisanter) alors désigné caméraman attitré devant l’assemblé. Il m’avait sans le savoir prédestiné. Cette année, je pars faire une formation de réalisateur, pour gagner en technique mais aussi pour apprendre le language des professionnels. J’espère créer mon studio en novembre et réaliser des documentaires en Afrique de l’Ouest et de part le monde. C’est important pour moi de m’établir ici à Dakar. Le Sénégal m’a vu grandir, et me parfaire artistiquement. C’est ici que je veux continuer et me baser même si j’ai le monde comme terrain de jeu!

Je prépare aussi ma première série documentaire entièrement auto financée « The Road. » Le premier épisode (en Californie) est déjà disponible sur ma page YouTube et le second (en Asie du Sud Est) est post production.

 

 

As-tu des Paires ? Des gens qui t’influencent au quotidien ?

«  Musicalement, je suis inspiré par des artistes comme Jack Johnson, Ben Harper, John Butler Trio, Eric Clapton, John Mayer, Jamie Cullum, Bruno Mars, Donavon Frankenreiter ou encore G.Love & Special Sauce. Ce dernier est créateur d’un mix Hip Hop / Blues détonnant! C’est une musique avec sa propre signature, il a vraiment une empreinte particulière. C’est un ami de Jack Johnson.  Lui est un musicien, surfer et cinéaste très inspirant pour moi tant par son style de musique que par son style de vie… Ce lien à la vie saine, sans artifices, presque « en acoustique » comme on dit en musique, me plait et c’est quelque chose que j’aime appliquer à ma propre vie. C’est d’ailleurs quelque chose qu’ont en commun beaucoup de musiciens que j’écoute… Ils sont un peu « roots » mais cette idée là me plait… Ma musique à peut-être peu à voir avec ce qui se fait à Dakar, on pourrait penser que l’album a été enregistré dans un vieux studio californien, pourtant c’est bien des Maristes que j’ai entièrement enregistré Afrikan Guru

Après pour ce qui est de mon cinéma, c’est une autre histoire! (rires) J’aime l’exploration et le voyage interculturel. Des documentaires signés Yann Arthus Bertrand ou Antoine de Maximy me donnent envie de prendre ma caméra et d’aller faire le tour du monde à la rencontre de ses cultures…

Je réalise des films depuis l’âge de 9 ans et après avoir commencé très jeune par des réalisations amateurs aux trucages à la Georges Mélies, et fais preuve d’inventivité et de curiosité pour améliorer ma technique, je commence enfin à en faire un métier… Des gens qui m’inspirent dans ce domaine il y en a des centaines, et ils ne sont pas forcément connus mais ils m’aident à poursuivre mon rêve…

 

 

Son mot de la fin : « Je suis sur le point de réaliser mon rêve, devenir un Réalisateur de Films Documentaires, un Musicien et un Grand Voyageur tout en évoluant dans mon pays, le Sénégal. Ce premier LP, Afrikan Guru n’est que la première étape… Night is Young. »

Retrouver Kevin sur:

https://www.facebook.com/afrikanguruz?fref=ts

 

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