Vieux M.Faye
Vieux M.Faye
J’ai découvert Mr Faye sur le plateau du Grand Rendez-vous, il y’a quelque mois de çà. L’artiste partageait alors le plateau avec Ophis, artiste signé sur le label WakhartMusic. Intéressez par le travail de cet artiste de renom, je le contactais et lui proposer une interview pour Wakh’Art, la plateforme culturelle.
Qui êtes-vous ?
« Il est toujours difficile de parler de soi mais je peux dire que je me résume comme un musicien qui a soif du métier de la musique surtout de la grande musique. »
Quel est votre art ?
« Les deux instruments que sont la guitare et la voix »
Pourquoi ?
« Je devrais dire plutôt que ce sont mes deux instruments de prédilection car je joue aussi du piano, de la basse, de la batterie, et d’un peu de percussion.
J’ai choisi la guitare et la voix parce qu’étant d’un abord plus facile (la guitare étant transportable aussi bien a la plage, a la piscine, en bivouac, que sur la scène, la voix étant naturelle) »
Depuis combien de temps, faites-vous cela ?
« Sans exagération aucune depuis une quarantaine d’années. »
Le bilan après toutes ces années ?
« Une longue expérience avec ses hauts et ses bas, une longue réflexion sur l’état de la musique sénégalaise et surtout sur d’éventuelles solutions à y apporter.
L’éternelle recherche des voies et moyens pour sortir de ce sous développement musical
Le peaufinement d’un style musical faisant la synthèse du blues aux rythmes africains. »
Votre plus beau souvenir?
« Un guitariste n’oublie jamais le jour ou il a été consacré meilleur guitariste par l’administration d’un prix. Dieu sait qu’il m’est même difficile de parler de « meilleur », un qualifificatif que je trouve très subjectif et même parfois pompeux dans un monde ou la qualité guitaristique est d’un bon niveau, mais, le monde est ainsi fait et parfois il est bon de dire les choses telles quelles au risque de se faire écraser par des gens de moindre qualité, qui, par la faveur d’artifices médiatiques et autres, vous donnent le complexe
Lorsque j’étais gamin dans ma ferveur d’ »adolescence, en pleine expansion musicale, ma passion pour devenir le meilleur, ne m’a jamais quitté, vous imaginez alors que l’un de mes meilleurs souvenirs reste cela. »
Votre plus belle collaboration?
« Mes collaborations sont multiformes : du mbalax au blues, du jazz au reggae, en passant par les variétés internationales.
Presque toutes mes collaborations sont belles, ma première grosse collaboration reste et restera sans conteste celle faite avec ISMAEL LO, puis avec MANU DIBANGO
En jazz ce sera avec RANDY WESTON, TOOTS THIELEMANS, ALY HAKIM, LENNY WATCH etc.….
En blues ce sera avec JOHN NY COPELAND, LARRY GARNER, ROBERTO CIOTTI, ANGELA BRIGHT, HASSE WALLI, HABIB FAYE, entre autres
En Variétés internationales, avec STEVIE WONDER, CHRISTOPHE »
Sur quoi travaillez-vous?
« Mon ambition étant de révolutionner la musique sénégalaise, de travailler à son exportation et surtout de la diversifier compte tenu de sa richesse incommensurable. »
Un conseil pour la jeunesse africaine ?
« Penser en Africains, par nous-mêmes et pour nous-mêmes, compter sur nos propres forces, mais nous ouvrir au monde extérieur, évoluer main dans la main. »
Un conseil pour les jeunes artistes ?
« Ne pas être victime de la machine, en faire un outil, s’en servir, ne pas être un esclave et ne jamais se faire dominer par elle, penser à la mondialisation, ne pas être en reste.
Utiliser les « samples » à bon escient, penser à en être les auteurs comme les américains et occidentaux qui, pour la plupart, en sont à la base. »
