Hot! Mario Aka Mc Butcho

Mario Aka Mc Butcho

Un après-midi de Mars, j’ai rencontré Mario. L’artiste me retrouvait à la Boite à Idée, à la veille de la sortie de son projet Royal Dadj. Durant quelques minutes, depuis la cour de la maison, Mario se raconte et présente sa nouvelle mixtape…

 

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Qui es-tu et comment te définis-tu ?

« Je m’appelle Stéphane Mario Quenum , je suis bénino-capverdien né au Sénégal. Je suis un artiste par là j’entends un rappeur, un compositeur et un ingénieur son en même temps. Ce n’est pas facile à gérer mais ça va pour le moment, je m’en sors bien… Je me définis comme un artiste hors du commun, pas comme tous les rappeurs sénégalais, j’ai un style particulier, je chante, je suis très hiphop, je peux être très street et dans la tendance. Je me dis que les productions que je compose et celles de mon producteur Rayan sont particulières. Mes lyrics, les thèmes que j’aborde, les storytailings se démarquent de ce que les gens peuvent faire ici.

Je ne fais plus d’égo-tripe, j’ai commencé à faire du Rap en 2003, et mon premier égo-tripe, je l’ai fait en 2009, alors que j’avais déjà enregistré deux albums qui n’étaient pas sortie. Donc pour moi ce type de Rap c’est du passé. Le premier album, Vue ou Vécu, on l’avait fait avec Awadi en 2005 et un pote Djani Alpha. Il cartonne d’ailleurs en Guinée. On a repris le projet chez Ceptik en 2007. Et même dans ces albums,  il n’y’avait pas d’égo-tripe. Le style de rap qui nous a bercé est peut-être aussi responsable de çà. »

Quels sont tes influences justement ?

« Je suis fan de Nas, c’est mon rappeur préféré aux USA ; mais j’ai écouté de tous, The Roots, Damian Marley, Morgan Heritage. En France, c’est Rhoff, même si contrairement à moi, il fait beaucoup d’égo-tripe, du rap de Rue. Il y’a aussi Soprano, Kerry James, Booba etc… »

 

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13 ans de carrière !

« C’est 13 ans dans l’underground. Mais officiellement, j’ai sorti mes premiers projets en 2011 ; avec notamment des collaborations dans l’album de Gaston. Titre ? J’ai composé beaucoup de sons sur ce projet, j’ai aussi fait quelques featurings avec lui dont un qui a fait un Hit. Titre. L’album a pris meilleur album. Cette expérience m’a marqué. C’était la première fois que je travaillais sur un projet qui deux sur croit a été récompensé. Et cette année, j’ai pris meilleur beats-maker… Donc c’est cool, les choses avancent.»

Qu’as-tu sortie après ça ?

« J’ai d’abord sortie en 2013, une mixtape intitulée le Sondage. C’était un projet de 12 Titres. Là, je suis sur le deuxième projet avant l’album. Royal Dj compte 15 titres tout en sachant que j’ai déjà commencé à travailler sur mon album. J’ai déjà enregistré quelques titres. Dans l’album il y’aura pas mal de mélange entre la culture sénégalaise et capverdienne. On vise l’international pour l’album, l’objectif est de s’exporter et de se faire connaitre dans le monde.

Royal Dadj est sortie le 14 Mars dernier. C’est une mixtape que j’ai commencé sans m’en rendre compte. A un moment, je me suis retrouvé avec beaucoup de titres. La Mixtape un produit assez tendance, il y’a des titres trappes, rap, dancehall, et quelques chansons chantées. Je trouve que c’est un bon produit… cette mixtape est le premier volume, après l’album je travaillerais sur le volume 2. »

Comment vas 2HMusic, sur quoi travaillez-vous ?

« On travaille sur le maxi de Lickflow, sur quelques titres de Jonathan Wazni. En 2015, 2h Music compte 15 personnes staff inclus. C’est Rayan le directeur du label. Il n’est plus à présenter. Il faisait partie du groupe Chronik 2H. On travaille bien avec lui ; il a de l’expérience et ça se passe bien… »

 

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Qu’écoutes-tu en ce moment ? Un top 5 …

Top 5 : Nas, Youssoupha, Morgan même si c’est de vieux titres. Damian… Peut-être du Meek Milly. C’est quelqu’un que j’aime bien…

Comment tu perçois la musique sénégalaise ?

« De mon point de vue, il faut qu’on travaille vraiment. On a beaucoup de chose à faire. Coté musicale, on doit bosser sur les arrangements ; les sons. Coté Rap, il faut qu’on arrête les téléchargements des instrumentaux. On doit s’invertir vraiment… Quand tu regardes les camerounais, les nigérians, leurs niveaux est très élevés. Ils ont leur propre truc, leur argo, tout en étant dans la tendance… Stanley Eno, Jovi, ces gars sont bons. Au Sénégal, on devrait trouver notre créneau pour pouvoir nous aligner sur les codes internationaux. Aujourd’hui quand on voit des plateformes comme Wakh’Art, Rap Thug Afrique, c’est des gars qui font de bonnes choses, qui sont réactifs… Ces gens sont très engagés, tu sens qu’il y’a de la recherche dans leur travail… Y’a un vrai feeling, un vrai kiffe. On doit travailler sur tout ça pour pouvoir parler d’industries. La majorité des artistes ont un travail à côté. Ils ne vivent pas de la musique. Ils prennent l’argent issu du fruit de leur travail pour l’investir dans la musique… Donc il faut que ça change pour qu’on puisse parler d’industrie et retrouver notre place sur le plan international.»

As-tu un message à la jeunesse ?

« Travailler et croyez en vous. Ne lâchez pas quel que soit le chemin … Quand tu as un rêve, fixe toi des objectifs. Même si ça doit prendre 10 ans, ça vaut le coup. Arrêter de courir pour le buzz. Arrêter de courir pour des choses qui se terminent. Les étoiles s’éteignent mais les légendes restent. Il ne faut pas courir pour des futilités… »

Retrouver l’artiste sur :.facebook.com/pages/Mario

 

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