Hot! Thierno Niang, et son nouvel essai

 

Thierno Niang  présente Assumons notre temps, Ma Génération Rêve Africain

 

« Voici un jeune artiste sénégalais pour qui j’ai une grande admiration et un respect profond. Devenu depuis cette première interview, un ami, mais au-delà de ça, une personne en laquelle je crois profondément. Thierno Niang fait partie de cette nouvelle génération, brillante, créative et dynamique. C’est donc avec grand plaisir que je le reçois pour la seconde fois à la Boite à Idée. Le poète qui m’avait alors présenté son premier recueil intitulé Lumières de la Renaissance et devenu, deux ans après, un essayiste qui présente au monde ce premier essai intitulé Assumons notre temps, Ma Génération Rêve Africain. »

 

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Deux ouvrages, premier essai. Alors, comment ça s’est construit ?

«  Merci déjà, c’est un plaisir de revenir ici, je m’y sens chez moi… C’est un premier essai comme tu dis, ce n’est pas facile. Parce que là c’est produire des idées, c’est faire des propositions, et s’adresser à un public exigeant. Mais au sortir de mon premier ouvrage, j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de personnalités, d’organiser des forums, de prendre part à des discussions avec des jeunes. Et au fil du temps, je savais que je devais écrire à nouveau. Mais quoi ? Je devais faire un condensé, un résumé de toutes ces expériences que j’ai vécues  et les partager, comme un manifeste, un projet proposé à la Jeunesse. C’est pourquoi ce livre est né. Ça s’appelle : « Assumons notre temps, Ma Génération Rêve Africain. »

Combien de temps ? Combien de nuits blanches ?

«  J’ai terminé le livre en Avril 2014 mais j’ai fait la dédicace de mon premier  livre en Mars 2012. Durant deux ans, j’ai écrit spontanément quand j’en avais envie. parfois, il m’arrivait d’écrire dans le bus, dans un café. J’écrivais quand je voulais. A un moment, je me suis posé et j’ai assemblé tout çà. Et j’ai conclu le travail. Après j’ai réfléchi sur la personnalité qui devait faire la préface.

 

 

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Et cette fameuse préface de l’Ancien Président Abdou Diouf ?

« Oui, il m’a fait ce privilège, j’en suis très honoré, mais je pense que c’est aussi un devoir. Les hommes de sa trempe, à la fin de leur mission, doivent comprendre qu’ils ont un devoir de transmission aux générations futures. Ils doivent partager leurs expériences. C’est comme ça que je le vois. »

Hum, j’entends un politique. Est-ce que ce n’est pas une première étape dans cette voie ?

Rire. « Ecoute je ne me cache pas. Je suis politique, mais j’essaye de faire de la politique, celle qui demande d’agir pour le bien de la Cité. J’essaye d’être sur le terrain, de faire des actions concrètes et en même temps d’agiter des idées, d’écrire. Un livre ne change pas le monde mais il peut être un repère intellectuel. Je m’intéresse au débat politique, j’y prends part intellectuellement et sur le terrain, maintenant, je ne sais pas de quoi demain sera fait. »

 

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Quel est l’étape d’après ?

« Je suis en pleine promotion du livre. D’ailleurs, je ne sais pas si je fais la promotion. Disons que je sais que les choses bougent et tombent sur moi comme ça. Je sais qu’il y’a une vie autour du livre. Les amis qui relaient l’information, de grands sites qui partagent les interviews etc… Je pense que cette phase ne fait que commencer. J’aimerais porter ce livre sur l’international. La diaspora le réclame. Et surtout susciter un débat autour de ce livre. On a déjà commencé à aller dans les écoles. On va continuer à faire des débats autour des thématiques du livre et donc autour du développement de ce continent. »

Est-ce qu’il y’a quelque chose que tu voudrais ajouter ?

«  Oui, je voudrais juste dire, que cet ouvrage est scindé en deux parties. La première partie du livre dénonce, c’est une phase de contestation, je dénonce toutes les situations précaires que l’on vit dans notre continent. Je cris mon ras le bol. Mais comme j’ai l’habitude de dire il ne faut pas s’arrêter dans cette phase de contestation. Donc dans la seconde partie du livre, j’apporte une phase de solution. Dans cette phase, je présente trois leviers.

 

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Le premier est celui de la culture. Pour moi la culture est fondamentale. C’est ce qui nous unit. C’est une corde sensible, qui coupée dans le passé, nous a valus des cataclysmes meurtriers. (Le Rwanda par exemple…) Dans cette partie culturelle, je rends aussi hommage à nos paires Cheikh Anta Diop, Léopold Sédar Senghor.

Et surtout je dis, que la jeunesse africaine doit être lanternée sur la trajectoire de ce continent. Ailleurs, dès le bas âge, les enfants sont lanternés sur les faits d’armes de Napoléon, de Shakespeare. Ici on ignore, l’histoire de Thierno Bocar. On ignore l’histoire des personnages qui ont marqué ce continent. Il faut une fierté nationale, il faut redorer le blason historique. Toujours dans cette partie, je mets en exergue la culture urbaine, cette connexion entre les  jeunes de toutes les cités africaines. Il faut comprendre que la culture urbaine peut être un moyen de d’épanouissement économique pour les jeunes, autrement dit  une économie créative. Aves des jeunes qui créent de la valeur qui ne tendent pas la main.

Le second levier est celui de l’Education. L’éducation est la solution. Sans éducation on ne peut rien imaginer. Mandela dit : «Le problème qui interpelle l’humanité nécessite des esprits lanternés pour relever ces défis-là. » . Elle  ne doit pas s’arrêter à une phase académique. Il faut aussi l’éducation du citoyen africain, qu’il  sache quel est son rôle aujourd’hui dans la société. Mettre en place des programmes d’éducation civiques. Le nouveau citoyen africain doit charrier ces arguments civiques pour que demain, il soit un témoin de son temps, utile à sa société. Je parle aussi de la chance que nous avons avec  internet. On ne peut plus vivre en vase clos, on est obligé de  s’ouvrir au monde. Mais d’abord il faut des bases solides pour prétendre  aller à l’assaut du monde. Et je le dis dans le livre, quelque part, cela peut nous éviter de  subir une OPA culturelle.

 

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Le dernier levier, c’est le leadership politique. Il nous faut de nouveaux leaders, des conquérants. Des gens qui ne vont plus être là pour se servir. Des gens qui seront là pour servir et demeurer à l’écoute du peuple. Mais nous n’allons plus rester sur la touche, de façon fataliste.  Les politiques sont obligés de  comprendre les préoccupations de la jeunesse africaine. Nous n’allons plus accepter aujourd’hui, certaines situations. C’est fini, l’Afrique se réveille..je peux citer le balai citoyen au Burkina , le printemps arabe …. C’est une lame de fond nous prenons désormais notre destin en main..gare à ceux qui resteront aphones et figés dans leur Tour d’Ivoire..

Dernier question : Vidéo.

Retrouver Thierno Sur :https://www.facebook.com/MisterThierno?fref=ts

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