Hot! Mamadi Sidibé

Mamadi Sidibé est un artiste peintre; autodidacte, né à Perpignan et basé en France.

« J’ai 50 ans,je suis marié, et j’ai 2 enfants. Je vis et travaille en France, mais mes récents voyages ici au Sénégal pourraient peut-être bien changer la donne. »

 

 

Comment vous définissez vous artistiquement?

Comme un artiste (sage) qui peint « la vie » dans tous ses états, mais surtout en grand format. Je n’ai jamais cessé le processus continuel de proposer avec un égal bonheur créatif ; peintures à l’huile et ou dessins illustrés… toujours à la poursuite de l’art.   

Comment décrivez-vous votre peinture?

Celle d’une peinture qui prend à témoin.

J’aime la construction, le cadrage, la composition, parce qu’il s’agit d’approcher par  graduations, pour parvenir peu à peu à une unité. Qui ne laisse percevoir au final qu’une collusion de couleurs, sans ordre apparent, comme le tumulte désordonné (du lâcher prise). Alors qu’en fait, il s’agit avant tout d’attente obligée qui ouvre à la réflexion pour poursuivre le travail en peinture. Peindre m’est devenu au fil du temps une nécessité et l’expérimentation d’une liberté sans borne.

Comment travaillez-vous? (processus de création)

J’agis dans ma peinture comme un capteur d’images. Je dissèque un détail, ou rapproche une perspective, j’accentue, là, une couleur, ou des ombres. En fait je dépossède l’image pour mieux appuyer ma démarche picturale. Je suis dans un face à face avec la toile (mais pas dans la posture du peintre torturé) …non ! Je guette la rencontre, la quête m’intéresse plus que l’attention de l’œuvre achevée. … toujours à la poursuite de l’art.    

 

MBAYE SAMB

 

Depuis quand tous cela a t-il commencé?

J’ai débuté ma passion par la BD à l’aquarelle et encre de chine, puis vers la peinture à l’huile où Il y a 12 ans déjà, J’ai fait exploser le cadre trop précis et étroit de la feuille de papier. Plus qu’une rencontre, c’était un renouvellement vital qui m’était devenu nécessaire. Dans les temps auparavant je travaillais à l’aquarelle  donc sur des formats bloc A3, et A4, visée sur une table à dessin rétroéclairée ou par étapes successives mais trop fastidieuses, je réalisais des esquisses jusqu’à obtenir le trait de ligne souhaité (ligne claire). Je dessinais surtout paysages urbains, genre New York, et des trucs un peu jazzy.. . Je crois que j’avais fait le tour de cette technique finalement trop laborieuse et trop académique pour moi.

Sur quoi travaillez-vous actuellement?

Sur, tout et rien à la fois, comme dit le graveur Pierre Soulage « C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche ». Donc je procède, à tâtons, patiemment, pas à pas…toujours sur feuille de papier. J’ai des tonnes d’esquisses prêtent à me servir de sujet.

 

Capture

 

Avez-vous prévu de faire une exposition ?

J’ai établis quelques contacts ici à Dakar, rien pour l’heure de bien précis, mais les rencontrent faites semblent prometteuses, non pas seulement en terme de marché, mais plutôt aussi parce que j’y vois l’opportunité aussi, (en tant qu’enfant de la diaspora) de poser un regard nouveaux, sur les matérialités que je perçois pour l’Afrique d’une manière générale.

Ou peux t’on retrouver votre travail?

Je mets régulièrement à jour mon blog sur lequel, on peut retrouver mon travail (un peu), j’y parle plus en fait de mon actualité, et celles du collectif d’artistes  le «  Nadir », que j’ai intégré voilà 2ans déjà.

Ou puisez-vous votre inspiration?

Partout dans la vie, les rues, les gens, les sensations visuelles, les pages des magazines, etc. J’aime libérer mon imaginaire. J’aime peindre tout ce qui fait l’Humanité. À travers mes histoires de peintures, je défends la vie, la vie dans tous ses états (j’aime laisser au public la latitude d’imaginer les sentiments de mes personnages). Faire un portrait, c’est porter un regard attentif sur l’autre. Je peins ce que je vois, à partir de photos que je prends souvent moi-même.

 

 

Avez-vous un conseil à donner à la jeunesse africaine?

Peindre, c’est du bonheur récréatif pour soi d’abord. Et le bonheur est communicatif, il se partage ! J’aime multiplier les occasions d’aller à la rencontre des autres. Pour la jeunesse africaine je dirais ceci « exposer, ou monter son travail n’a pas une récompense, mais une expérience humaine» sortez vos toiles (et ou autres supports) à la rencontre du public.

Mon blog/ mamadisidibe.blogspot.com

 

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