Le projet Hotai
Le projet Hotai
Pour la Biennale Dak’art 2012, un container un peu particulier est arrivée au port. Ce container sera exposé au village de la biennale, qui se situe cette année au niveau de la gare de Dakar, et ceux durant toute la biennale.
Le containeur est une création de la grande designer Française, Matali Crasset, réputée pour son approche sensible et généreuse de la création. Cet objet industriel devenu objet d’art fait partie d’un ensemble. Le projet Hotai, porté par Benjamin Bonnell et Racine Ba, est un projet d’hôtel écologique et citoyen dont la mission première est de financer une ONG locale Afrikavenir… En effet, une partie des bénéfices sera directement utilisée pour financer le développement d’une école qui a vu le jour en 2004 sous l’impulsion d’Afrikavenir.
Hotai sera situé à Palmarin, dans le delta du Saloum, à l’écart des sites touristiques, l’éco village Hotaï proposera aux voyageurs de devenir acteurs de la solidarité par une action sur le terrain, en faveur des populations locales. Chacun pourra s’impliquer librement en fonction de ses compétences et de ses envies : apporter une aide informatique, intervenir dans une école, aidé aux travaux des champs… Une fois érigé, le projet Hotaï se composera de vingt-cinq containers de cargo transformés en Baobulles : cabanons contemporains en immersion complète dans leur environnement naturel. Choix de matériaux de seconde vie, décorations écologiques, intégration du recyclage dans la gestion quotidienne, panneaux solaires … L’accent sera mis sur l’éco construction et le respect de l’environnement. Dans ce refuge protégé, tout invitera à la détente et à la découverte, entre sports, échanges culturels, participation à des actions humanitaires ou transmission de savoir-faire. Les plans du village imaginés se révèlent à la fois en parfaite harmonie avec l’esprit des lieux et totalement avant-gardistes dans la conception, avec l’utilisation de containers de cargo pour principale matière première. Ce qui est beau dans ce projet, c’est qu’à tous les stades du projet, l’accent est mis sur l’éco construction. Pour la gestion quotidienne, afin d’assurer 100% des besoins en eau chaude, une partie de l’électricité et une climatisation naturelle, l’éco village a également choisi des technologies respectueuses de l’environnement : panneaux solaires, recyclage des déchets, piscine écologique…
Sur un plan design :
Le containeur que vous pourrez voir au la gare sera ouvert sur son environnement, avec de larges découpes latérales et portes vitrées laissant entrer la lumière. A l’intérieur, tout doit également être conforme, de la décoration au mobilier, en passant par les matériaux utilisés. Le projet d’aménagement privilégie l’idée de construire le moins d’obstacles possibles. La tôle reste visible de l’intérieur mais se colore différemment, pour définir les espaces. L’endroit doit être lumineux et fluide. La plupart des éléments sont ainsi accrochés au plafond, afin de garder de la légèreté et d’éviter les cloisonnements qui nuisent à la fluidité de circulation. L’entrée se fait au milieu du container, toujours en vue de l’apport de lumière. Au centre se trouvent la salle de bains et les toilettes, directement reliées aux panneaux solaires qui fournissent l’alimentation en eau. Sur une des extrémités, la terrasse intérieure s’ouvre pour donner une vue panoramique sur le paysage, et propose hamac et salon. A l’extérieur, une balancelle amène une touche de détente et de bien-être.
Les maisons Baobulles du projet Hotaï :
En fusion totale avec leur environnement, les Baobulles seront construites à partir de vingt-cinq containers de cargo qui se métamorphoseront pour devenir des espaces de vie, complètement ouverts sur la nature. Les habitations seront composées d’un tronc de baobab creux dans lequel viendra se loger un container de cargo, rendu invisible de l’extérieur par un toit de chaume traditionnel et une tonnelle de branchages. Une terrasse couverte mi-intérieure mi-extérieure et une balancelle nichée entre les branches du baobab complèteront la tranquillité du lieu, loin de l’agitation du monde. A l’intérieur, la tôle s’habillera de couleurs intenses pour délimiter les différents pôles de vie : espace à vivre, chambre, salle de bain. Matali Crasset a d’ores et déjà choisi de privilégier la lumière et la fluidité de circulation avec des structures d’aménagement légères et modulables en fonction des moments de la journée. Ainsi, le lit s’inspire d’un hamac suspendu au plafond et s’abaisse d’un simple geste par un jeu de poulies. Les parois du container peuvent, quant à elles, s’ouvrir, offrant une vue grandiose sur le paysage.
