Madiaw au Festival du Sahel
Madiaw au Festival du Sahel
Quelle ne fut pas ma surprise, quand je vis, Madiaw Ndiaye, acteur culturel, metteur en scène, comédien, au festival du Sahel, au milieu de nulle part, dans les dunes de Loumpoul. L’homme se tenait là, face à moi. Après quelques minutes de discutions… il éclaircit sa présence au festival. Depuis un an, Madiaw a fait du chemin. Aujourd’hui, il se présente au Festival du Sahel en tant que conteur.
– Alors, quoi de nouveaux dans ton paysage culturel.
Depuis un an, Madiaw fait de la mise en scène. Il a dirigé sa troupe Nit Théatre, mais il a également participé, en tant que directeur artistique au développement du groupe slam, » Vendredi Slam » ainsi qu’à la préparation du spectacle annuel, la Grande Nuit du Slam. Mais aujourd’hui l’artiste a décidé de renouer avec sa première passion, la scène.
« J’ai décidé de reprendre un peu la scène. J’ai fait un nouveau spectacle, dans le genre du conte, et du récit. La pièce s’appelle Conte sur moi. »
Madiaw travaillait sur cette nouvelle pièce. Durant ses recherches, il découvre l’œuvre d’Hampathe Ba. « La leçon du Caméléon ». Et il s’est dit : « Je dois faire quelques choses de ca… » Madiaw reprend l’histoire et l’intègre dans son spectacle. Qu’il conte en français/wolof. Comme, il me l’explique, Madiaw avait envie de s’essayer à autre chose. Ce conte le lance dans une nouvelle dynamique.
« J’étais toujours dans la mise en scène, dans la direction artistique. Mais j’avais besoin de revenir vers la scène. »
– Et Le festival du sahel, explique moi.
Le festival du Sahel, représente pour Madiaw une véritable opportunité. Scorpion, un de ses amis, avait organisé, il y’a quelques mois de çela, une soirée chez lui. Durant les festivités Madiaw avait joué un extrait de son spectacle. Mr Rodriguez qui était présent, lui a aussitôt proposé un renddez- vous pour discuter de son éventuelle participation au festival. De fil en aiguille, Madiaw obtient un contrat d’artiste et se produit pour cette troisième édition du festival du Sahel. Ce qu’il en retirera ; une bonne expérience.
« C’est magnifique, c’est magique ! Quand je suis arrivé, j’ai commencé à appeler mes gars. Il fallait que je leur explique, ce qu’il ratait… »
– Quel sera ton message en rentrant à Dakar ?
« L’action culturelle doit servir aussi aux sénégalais. Il faut que les gens, les sénégalais aient l’envie et la volonté de découvrir ce qui se passe dans leur pays. Et que les festivals ne soient plus réserver qu’aux touristes. On aimerait bien, que les gens d’ici viennent voir… Y’a plein d’artistes d’ici qui participent au festival du sahel. J’aurais bien aimé que les gens nous rejoignent… »
– Qu’est ce qui selon toi, fait que des gens de notre génération ne se soient pas déplacer ?
« J’ai vu des gens qui sont venus en sept places. Donc je ne pense pas que se soit une question de moyen. » Selon Madiaw, le problème, c’est la manque de curiosité, du goût de l’aventure chez les gens de notre âge. « Si on reste chaque fois dans notre kogn, (quartier), à faire du thé, on évoluera pas. » Madiaw regrette aussi, le fait, que l’état ne se soit pas investis plus que ça. « C’est eux, qui doivent appuyer ce genre de projet. » Les artistes sénégalais devraient également se déplacer, selon Madiaw et venir voir ce qui se passe ailleurs… « J’appel les autorités à mettre des gens, qui sont capables de comprendre cette action culturelle là. Il faut appuyer les initiatives culturelles de ce genre mais aussi d’autres plus petites… » Il ajoute : « On est d’accord qu’aujourd’hui, la culture au Sénégal, c’est la facilité. Et ca aussi il faut le changer. »
Son Mots de la fin : « Je te remercie toi et la Wakh Art Family.. Dont je fais finalement partie. » Rire
