Hot! Hélène Daba

Hélène Daba

J’ai rencontré Hélène, il y’a quelques semaines de çà. J’avais alors partagé avec vous notre rencontre et la découverte de sa superbe boutique SOA, 1 avenue Cheikh Anta Diop. (http://www.wakhart.biz/soa-sisters-of-africa/)

Une interview, deux shooting et quelques jours plus tard. C’est avec plaisir que je partage avec vous le portrait de ce jeune chef d’entreprise sénégalais. Qui est Hélène Daba ? Quel est son parcours ? Ses envies ? Ses espoirs pour SOA ?

« Moi c’est Hélène, je suis créatrice de mode depuis un an. Je faisais des vêtements et y’a six mois j’ai décidé d’ouvrir une boutique nommée Sisters of Africa. »

 

 

 

La grande Hélène, et ce n’est pas un euphémisme, vient d’une famille de huit enfants. Hélène et ces six sœurs sont toutes des Fashion Addicts. Quand Hélène cherchait un nom pour sa marque, Sisters Of Africa a sonné comme une évidence. Elle voulait créer une marque qui lui ressemble et qui parlerait à chacunes de ces sœurs, mais aussi à toutes ces amies et sœurs d’Afrique.  Sisters of Africa, héberge et vend aussi des créations d’autres stylistes africaines. La marque Malgache FashiFasha est l’une d’entre elles. « Je travaille aussi avec d’autres, je suis ouverte à tout le monde.» Hélène veut montrer le meilleur de ce qui se fait en Afrique. Des femmes qui ont une vision, des styles et des envies communes.

Quand je demande à Hélène, pourquoi autant de couleur, elle me répond en souriant : «Parce qu’on est en Afrique, et qu’ici on a du Soleil et de la couleur.» Les couleurs vives et chaudes dominent en effet, et sont présentes dans toutes les collections de la marque. De la couleur pour la bonne humeur, de la couleur pour la générosité. C’est deux traits de caractère qu’on retrouve d’ailleurs chez la créatrice. Qui même contrarié ne manquera pas une occasion de rire aux éclats. Et je dois dire, que c’est très agréable, un rayon de soleil, une vrai bouffé d’air.

Avant de devenir créatrice de mode, Hélène était mannequin. Elle débute le mannequina en 2004, avec pour premier podium SIRA VISION. Pour différentes raisons, elle arrêta cette carrière pour devenir hôtesse de l’air. Avec ce nouvel emploi, Hélène parcourra le monde. Mais sa passion pour la mode n’était pas très loin. Elle revint dans le circuit quelques années plus tard. Puis le quitta à nouveau pour devenir Etalagiste, Marchandising. Ca fait maintenant trois ans, qu’elle travaille pour une grande marque basée à Dakar. « Je reste dans le milieu de la mode… Une mode strique, dans un style working girl… » SOA est à nouveau un miroir d’Hélène. Les tenues de la marque peuvent en effet, être porter pour aller travailler, sortir, se balader.

 

 

 

Hélène Daba partage son temps entre sa boutique, et son activité d’Etalagiste. Comment fait-elle ? Et bien, elle avoue avoir la voix cassée depuis quelques semaines et être très fatigué depuis l’opening le 14 Septembre dernier. Hélène se fait tout de même aider. Une jeune femme, du nom de Amina CISSE est présente de façon constante à la boutique, de plus Hélène travail avec des couturiers locaux. Les matières premières de la marque, tissus et perles, proviennent quant à elle de toute l’Afrique. «Je fais du Prêt à Porter Made in Africa. »

Quand je questionne Hélène sur la soirée de lancement de la marque, elle me répond souriante, que l’évènement c’est bien passé. Le public est venu nombreux. Il y avait de nombreux journalistes, bloggeurs et bloggeuses tels que Charlotte Seck, certaines télévisions, sans oublier les amis, les copines mannequins avec qui elle eu à défiler dans le passé, les copines hôtesses de l’air, les copines stylistes, tels que Eva Dara ou FashiFasha et bien sûre la famille d’Hélène. « Elles étaient toutes là… Je l’ai remercie d’ailleurs. » Hélène ne fit pas de ventes ce jour là car elle voulait que les gens voient l’ensemble de la collection. Il y eu même un petit défilé de présentation. La nouvelle collection arrive fin novembre.

Comment Hélène crée et conceptualise ses collections ? «Je fais beaucoup, beaucoup de croquis, puis je sélectionne.» Son inspiration elle la prend dans ses sorties. «Avec les filles, quand on sort, on fait la Fashion Police.» Hélène est inspirée par les gens, ce qu’ils portent etc. Son gout et sa touche s’ajoute ensuite à cet ensemble. La créatrice ajoute qu’il faut voir loin à l’avance, et faire attention au temps, à l’actualité. Par exemple, avec la rentrée des classes, en octobre au Sénégal, les femmes renouvelles par la plus tard d’entres elles, l’ensemble de leurs gardes robes. « On a aussi notre période d’Hivers, même si ce n’est pas le même temps qu’en Europe, au Sénégal aussi, il peu faire froid. » De plus, le mois de Décembre correspond aux fêtes de fin d’année. Nombreuses sont celles qui dévaliseront les boutiques pour être rayonnante à cette période.

Les ambitions d’Hélène pour SOA ne sont pas moindres. Elle aimerait développer la marque et ouvre différentes boutiques en Afrique, puis en Europe. Paris, Londres sans oublier New York. «Comme on vient de démarrer, on y va doucement. On tâte le terrain. On a déjà pas mal de proposition. Les gens semblent intéressés.» Hélène souhaite commencer par l’Afrique, mais avant cela, elle aimerait mieux se faire connaitre sur Dakar.

 

 

Cependant, l’un des freins à son développement, est que les gens ne croient pas en l’industrie locale. Par complexe certainement. «Les gens font une fixette sur les habilles fait à l’étranger.» Pour la créatrice, il faut leur apprendre à consommer locale. Tout est fait au Sénégal et Hélène est très fière de çà. «Il faut qu’ils apprennent à connaitre la marque. Peu à peu ils viennent, ils regardent… Je crois en cette jeunesse africaine, qui se réveille et qui fait des choses bien. » D’ailleurs, en Europe, et aux Etats Unis, la couleur a pris le dessus dans toutes les collections. Eux croient et voient le talent que nous avons. Il faut qu’on croit en nous, j’approuve et soutient Hélène de ce point de vue…

Son message aux jeunes stylistes :

« Il y’a de la place… il reste beaucoup à faire. J’ai envie de leurs dire d’y croire. La seule chose qui permet d’avancer c’est d’y croire et de ne rien attendre des autres… J’ai commencé chez moi. Je me faisais des vétements… Je suis partie faire une école de mode pour avoir des bases, même si je n’y suis pas resté longtemps. Il faut y croire… les débuts sont difficiles.. Mais foncez, fermez les yeux et tôt ou tard ca viendra.»

 

Retrouer Hélène et Sisters Of Africa sur:

http://www.wakhart.biz/soa-sisters-of-africa/

http://sistersofafrika.com/

https://www.facebook.com/HELENEDABA?fref=ts

 

 

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *