Hot! Tahina Rakotoarivony

Tahina Rakotoarivony

 

 

« Artiste plasticien autoproclamé »,

J’ai rencontré Tahina un après midi de d’Octobre à la Boite à Idée. L’artiste malgache venu tout droit d’Antananarivo, avec sa femme et son fil, étaient alors de passage à Dakar. Via Wakh’Art, il était rentré en contact avec moi, afin de découvrir la Boite à idée et l’univers de la culture au Sénégal. Au fide la discussion, j’appris qu’il suivait mon travail depuis Madagascar, surprise et ravie de cette rencontre je proposais à Tahina de nous revoir quelques jours plus tard pour cette fois faire une interview de l’artiste pour notre plateforme culturelle.

 

   

 

Tahina en malgache signifie bénédiction. Tahina découvre l’art plastique à l’âge de 15 ans. Un artiste ami de la famille, Richard Razafindrakoto, investit l’imprimerie familiale en 1996 pour y installer son atelier et y donner des cours de peinture et dessin aux enfants du quartier d’Ankadifotsy, dont Tahina.

Tahina qui était alors dans la fabrication mécanique, commence à peindre de façon plus régulière. Un déclic s’opère un jour de l’année 1998, le jeune artiste autodidacte, vend sa première toile. « C’est à ce moment que j’ai décidé de faire de l’art ». Les expériences auprès d’artistes confirmés se multiplient. Tahina rencontra notamment Alexander Kartz, plasticien polonais.

En 2001, Tahina participe  à sa première exposition collective. C’est le début d’une longue série d’expositions. Entre 2003 et 2010, l’artiste fait différentes décorations de scène et spectacles, notamment pour le concert de Njava, le spectacle de Balita Marvin et d’Olombelo. Dans le même temps, Tahina met en place de nombreux ateliers pour enfants notamment avec l’Orphelinat d’Akany Avoko. Entre 2005 et 2012, l’artiste participe à différentes expositions collectives en Europe, à une Biennale d’Art contemporain, à différentes expositions individuelles entre Genève, Paris, la Réunion, et Capetown… Tahina expose également  à Is’art GALERIE 2011 à Antananarivo.

 

   

 

Il créé la galerie Is’Art en 2011, pour permettre aux artistes malgaches d’exposer et de vendre leurs travaux. La galerie est la première galerie d’Art contemporain à Madagascar. Is’Art avait envie de mettre en avant la vision futuriste de ces artistes qui fusionne parfaitement avec les nouvelles technologies. La vie d’artiste à Madagascar est difficile, comme me l’explique Tahina. Les artistes sont peu nombreux, certains d’entres eux se reconvertissent en Artisans, par manque d’opportunités et de financements. L’artisanat se vend mieux que l’art, qui est de sur croit plus couteux.

Tahina est également membre fondateur de l’association Kantsa qui gère un lieu de résidence artistique aux portes d’Antananarivo, accueillant des artistes de toute nationalité et discipline pour créer, diffuser et partager avec les habitants du village d’Ambohimangakely.

Tahina s’inscrit dans le Street Art. Il n’avait pas envie de présenter les choses d’un point de vue habituel, classique. Par là il entend, peindre des paysages, la vie dans les champs, ou des portraits classiques. Tahina avait envie de plus de liberté dans sa création. Il opte donc pour le pochoir,  les collages, les coulures. L’artiste s’inspire de murs, de graffiti, de magazines ou journaux. Toutes ces choses représentent pour Tahina, une mémoire collective qu’il est important de faire perdurer.

Tahina peint des visages de personnages connus, voir historiques, tels que Martin L. King, Gandhi, Mandela, Sankara, ou encore Jimmy Hendrix. Des visages universels comme il aime les qualifier.  L’artiste utilise également de nombreuses métaphores, des chiffres, des symboles. Tout cela est un message pour nos sociétés. Tahina parle du quotidien des gens, de l’actualité. Il essaye de varier les styles, et les compositions. L’esthète n’aime pas la monotonie et encore moins le figuratif. Il recherche l’équilibre entre ce qu’il sent et ce qu’il regarde.

 

   

 

 

Tahina espère participer à la Biennale de Dakar 2014. Il aimerait exposer un nouveau projet sur lequel il travail. Un mélange de peinture, de design et de papier. Le papier Antemoro, qui est utilisé par les musulmans malgaches pour écrire leurs histoires. Ce papier est un repère culturel. La culture passe par l’Art. La culture étant la façon de vivre d’un peuple ou d’une tribu, et l’art un medium universel.  Tahina avait envie d’utiliser des matériaux qui ont du sens et une valeur historique.

Les sources d’inspirations de Tahina sont nombreuses et variés. De Voka à Basquiat, en passant par Warold ou Cézanne, Tahina aime les artistes qui peignent un certain naturel, qui ont détruit les normes académiques, qui font ce qu’ils sentent. Les artistes impressionnistes qui recherchent la lumière, qui développent une liberté du geste mais aussi les artistes du Pop Art, du Dadaïsme, pour leurs façons de tourner en œuvre d’Art les choses usuelles. Tahina apprécie également les travaux de Solly Cissé, Ousman Sow.

Sa parole de Sagesse : « Dans la vie faut faire ce que tu aimes. Si tu vis avec ta passion, ca coule de source… Mon utilité c’est çà : Laissez mon empreinte. Je suis venu sur terre pour çà. Fait ce que tu aimes ! »

 

   

 

 

Lien vers la page de la galerie

http://isart-galerie.mg/

https://www.facebook.com/pages/Isart-Galerie/145984225461423?fref=ts

Lien vers Tahina

http://isart-galerie.mg/artistes/peinture-malgache/artiste/8-tahina-rakotoarivony.html

lien vers la résidence artistique

http://imaitsoanala.wordpress.com/

 

 

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