Hot! Issa Samb Paroles! Paroles? Paroles!

Issa Samb

« Parole ! Paroles ? Paroles ! »

Issa Samb et la forme indéchiffrable.

 

      

 

Koyo Kouoh et son équipe ont lancé le 30 octobre dernier la monographie et le vernissage de l’exposition parole d’Issa Samb, plus connu sous le nom de Joe Ouakam. L’exposition est en place jusqu’au 4 janvier 2013 au centre pour l’art, le savoir et la société, plus connu sous le nom de Raw Material Compagny situé à Amitié 2.

18h30, ca y est ! Je suis en retard. En bonne sénégalaise que je suis, c’est à l’heure où débute le vernissage de l’exposition de l’artiste que je quitte mon entre culturelle, la boite à idée.  Après 10 minutes de blabla intense avec le taximan, j’arrive enfin devant le Raw Material Compagny. Quelques personnes étaient déjà là. Cependant, je savais que le gros du public n’arriverait pas avant 20h.

Ca me donnait le temps de faire le tour de l’exposition en toute tranquillité. Parce que oui, le problème avec les vernissages, c’est qu’il y’a souvent tellement de monde, qu’on passe plus de temps à discuter avec les cultureux qu’à voir les œuvres exposés. Le Raw avait tenté de reconstituer  le temps d’une exposition la cour de tonton Joe, comme il aime me le faire appeler.

 

      

 

L’exposition réunissait ainsi tant d’objets anodins, allant de la tête de coq, à un corps enveloppé, à une paire de chaussure, à un crane de vache, quelques feuilles mortes, un serpent en pierre ainsi qu’une centaine de feuilles manuscrites, un poupon et quelques radiographies.  C’était çà l’univers de tonton Joe. Un mélange de choses incompréhensibles, folles, produites durant les dernières vingt cinq années, qui portant avaient du sens.

En m’approchant des feuilles, je découvrais des extraits d’essais, de pièces de théâtres, de croquis, de notes et poèmes qui étaient présentés là suspendu à un mètre du sol. Certaine des pièces étaient tachées et d’autres effacés par le temps. Il en avait fait des choses tonton Joe.

En retrouvant cet univers, je repensais à ma dernière visite de l’atelier de Joe Ouakam, rue Jules Ferry, dans le cœur du centre ville. Encore une fois, je l’avais trouvé là, et encore une fois, il m’avait salué chaleureusement en me demandant des nouvelles de mère et père. Je regardais perplexe les éléments qui composés son univers. Je n’osais pas lui demander des réponses face à toutes ces choses qui m’échappées. A Chacune de mes visites à tonton Joe, je ressortais de là, convaincu d’une chose, j’étais bête. Bête de ne pas comprendre. Certes j’avais  quelques clefs, mais beaucoup de choses m’échappaient.

Tonton Joe a toujours su que je ne savais pas sur quels pieds danser avec lui. Et je dois dire, qu’il s’amusait beaucoup et ne m’aidait pas à le comprendre.

Une voie familière me sortit de mes pensées. Entre temps, le Raw s’était rempli. Des visages que je connaissais me saluer. Bientôt je vis Tonton Kébé, Tonton Idrissa et toute cette tripoté d’artistes de l’âge de mon père, que je connaissais et qui m’avaient vu grandir.

 

    

 

« Ken, c’est toi ? Comme tu as grandi. » Disaient les uns  « Oh, c’est la fille d’Elsy ! Que tu es jolie » disaient les autres « Tu es sur les traces de ton père, c’est super le boulot que tu fais. » ajoutèrent certains.

Bientôt je vis Ndoye Douts, Oumou Sy, Maoro Petroni et tants d’autres artistes, connus et reconnus sur le plan national et international.  Pour moi, c’était plus un grand repas de famille qu’une exposition. Bientôt je vis Delphine Calmette, Corinna, Staz, Baay Souley, Laure Tarot et tant d’autres jeunes artistes. La relève ! Comme j’aime l’appeler. C’est drôle, il y’avait presque un écart de trente années, entre eux et les tontons. Cependant les deux générations se mêlaient est discuté chaleureusement.

Je quittais bientôt le Raw vers d’autres aventures culturelles…

https://www.facebook.com/pages/RAW-MATERIAL-COMPANY-center-for-art-knowledge-and-society/215613388452493?fref=ts

 

    

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