Ina Thiam

posted 6 août 2014 / 1 Comment

Ina Thiam

j’ai rencontré Ina, il y’a quelques années de çà. J’étais admirative devant cette nana hyper dynamique, armée de son appareil photo, présente à la quasi-totalité des événements de la culture urbaine dakaroise. Aujourd’hui deux années plus tard, je lui propose une interview pour la plateforme culturelle n1 au Sénégal. Qui est-elle? quels sont ces projets? Ces rêves?…

Qui es-tu?

« Je m’appelle Ndeye Fatou Thiam plus connue sous Ina. »

Comment te définis-tu artistiquement?

« Artistiquement je suis photographe et filmmaker. Mais à coté je manage le Centre de Documentation en hip hop et cultures urbaines d’Africulturban et je manage aussi des female hip hop artists. Voila. »

Pourquoi avoir choix cette forme d’expression artistique?

« C’était d’abord pour avoir des archives sur le hip hop sénégalais. J’ai commencé la photo/video sur les concerts, spectacles … tout ce qui tourne autour des cultures urbaines pour archiver tous ces événements dans le centre de documentation dont je m’occupe. Ensuite ça m’a permis de contribuer dans le mouvement hip hop tout en étant pas au devant de la scène, ce que j’ai toujours souhaité. Et là, c’est un moyen d’expression, ça me permet de partager avec ceux qui le veulent ce que j’aime, ce que je revendique … que ce soit sur le hip ou dans bien d’autres domaines. »

Qu’as tu réalisé par le passé?

« J’ai fait un film avec des camarades qui s’appelle Dekeundo ( voisin). C’était durant ma première année de formation sur Hip Hop Akademy.

https://www.youtube.com/watch?v=euG7r416FgQ

https://www.youtube.com/watch?v=h_rCiJCOMmE

Ensuite avec le projet Urban Women Week (UWW) d’Africulturban j’ai fait un documentaire sur les femmes qui s’activent dans les cultures urbaines ici au Sénégal. Pour la photo j’ai fait des livres/photos sur Festa2h 2012, 2013 et sur le graffiti mais exclusivement pour le centre de documentation pas en beaucoup d’exemplaires. »

http://fr.photobox.be/mon-photobox/creation?creation_id=38828056

http://fr.photobox.be/mon-photobox/creation?creation_id=44327347

http://fr.photobox.be/mon-photobox/creation?creation_id=40756761

Et quels sont tes projets pour cette fin d’année 2014?

« Pour la fin 2014 je veux finir mon film Ici & Ailleurs qui parle de basket et que j’ai commencé en 2012, si c’est possible bien sûr. »

Ici & Ailleurs:

https://www.youtube.com/watch?v=64KxkXdXg6k

https://www.youtube.com/watch?v=VziJXDjRBv0

As-tu des paires? Des gens qui t’inspirent…

Matador m’inspire: Avec lui j’apprends à savoir pourquoi et comment on doit se battre pour les générations futures et aussi comment rester vrai dans ce milieu du hip hop.

Fatou Kandé Senghor m’inspire, surtout en tant que femme qui évolue dans ce milieu depuis des années.

Comment réagis tu au mot » culture urbaine »? Qu’est ce qu’elle représente pour toi aujourd’hui ?

« « Culture Urbaine » !!!Je réagis naturellement, je suis habituée, je suis dans la culture urbaine depuis et cela matin, midi, soir. Mais c’est dommage qu’on a du mal à bien cerner la culture urbaine au Sénégal, on parle plus de rap. Si on la définie comme les pratiques artistiques venant des espaces urbains alors on la cerne bien car le rap est plus développer ici.On parle plus du rap en tout cas dans le milieu ou je vis. Donc comment je la définie en Afrique, on en parle mais on n’est pas vraiment dedans. »

Ou te vois tu d’ici les dix prochaines années ?

« D’ici les dix prochaines années je vois « mon » Centre de Doc faire le tour de l’Afrique pour faire la promotion et la division des cultures urbaines. Je me vois avec « mon » Centre de Doc lire des livres/recueils ou regarder des vidéos d’acteurs culturels sénégalais ou africains. D’ici les dix prochaines années je me vois, avec Ici & Ailleurs faire le tour de tous ces pays ou il y’a ne serai ce qu’un seul basketteur sénégalais. D’ici les dix prochaines années je me vois prendre des photos/vidéos de femmes hip hoppeuses ou actrices culturelles qui auront fait développer les Cultures Urbaines ici au Sénégal ou en Afrique, donc je me vois toujours sur le terrain. Ceci dis, le statut de la femme artiste d’ici là sera mieux accepté/développé et tout le monde en aura profité. »

Parole de Sagesse?

« Hip Hop don’t stop til you reach the top »

As-tu un message de fin ?

« Il nous reste beaucoup de boulot à faire. On ne parle pas assez de poésie urbaine, de sports urbains… mais je crois qu’on est sur la bonne voie. »