Papa Samba Ndiaye

Papa Samba Ndiaye

 

 

J’ai découvert le travail de l’artiste plasticien, Papa Samba Ndiaye, à la Galerie Nationale de Dakar il y’a quelques mois de çà, lors d’une exposition collective, initié par le Give 1 Art Project. J’étais resté scotché devant les différentes toiles de Papa Samba, toutes plus impressionnantes les unes que les autres. La spécialité de l’artiste est l’utilisation de centaines de pixels pour créer une peinture en 3dimension. Aujourd’hui, à la boite à idée, Papa Samba se raconte…

 

 

« Je m’appelle Papa Samba mais ça fait dix ans qu’on ne m’appelle Beuz.

Au lycée j’étais quelqu’un de très créatif et mes amis m’ont donc nommé ainsi. Aujourd’hui je suis artiste plasticien. Il y’a quelques années en arrière, je faisais du graffiti, quelques fresques et décorations pour des magasins à Dakar. En 2009, je suis entré à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dakar, dans le département Art Plastique. En parallèle je faisais un master en anglais à l’université Cheikh Anta Diop.

En 2013, j’ai obtenu mon diplôme en Art Plastique. A l’école, je travaillais beaucoup sur les maquillages et les tresses des femmes peulhs de Linguère. Au bout de quelques temps, j’ai décidé de travailler sur différents sujets liés à notre contexte sociaux-culturelles en utilisant des techniques et une approche plus contemporaine, tout en dépassant les normes locales. C’est de là, que m’ai venu l’idée de travailler sur les pixels. J’avais envie de toucher au numérique tout en étant ancrée dans l’art plastique.

 

 

Travailler le pixel demande du temps et beaucoup de patience. Une toile peu me prendre des mois, où quelques jours. Tout dépend du sujet abordé et de la dimension du tableau mais aussi du concept et l’idée qui se cache derrière chacune de mes réalisions. Mon objectif est de revaloriser tout ce qui se perd, tout en repartant de soi. Je suis affecté par la globalisation, nous le sommes tous, même si souvent, on ne se rend pas compte des effets et de l’impact que tout ça peut avoir sur nous aujourd’hui ou dans les cinquante prochaines années.

J’utilise différents matériaux mais la base est l’acrylique. Je recycle aussi du bois, du papier, des crêpes, du plexi.

Mes sujets de prédilection sont la robotisation, la déperdition, le dévoilement. J’espère à travers mes toiles, pouvoir amener des solutions aux problématiques liées au développement et l’évolution du monde. C’est vrai qu’il est beau de faire des œuvres et de les vendre, mais il est plus important pour moi de lancer des messages solides et d’amener des solutions qui peuvent servir dans le domaine, politique, sociale ou culturelle.

 

 

J’ai participé au OFF de la Biennale Dak’Art 2014. J’exposais au Théâtre Daniel Sorano. Avant ça, j’ai participé à une exposition collective à la galerie nationale. Pour 2015, je prépare différents projets d’expositions, je ne veux pas trop en parler pour le moment. Je travaille avec des amis artistes, avec qui ont la même idéologie que moi, on a d’ailleurs depuis quatre ans un collectif nommé Sold’Art.

Je profite de l’occasion pour saluer l’artiste Vieux DiBa, président des artistes plasticiens du Sénégal. Il m’apprend beaucoup et je suis fière de pouvoir le fréquenter. Je salue aussi Alexis Peskine, avec qui j’ai travaillé, j’aime beaucoup son approche. J’apprécie aussi les travaux de Jean Michel Basquiat, le visionnaire newyorkais ainsi que Marcel Duchamps, tous deux sont des sources d’inspiration pour moi.  

Son conseil serait :

Restons actuellement. Par là j’attends évoluons au même rythme que le reste du monde.

 

Retrouver l’artiste sur : https://www.facebook.com/beuzndiaye?fref=ts