Hot! Duo Solo Danse Festival, Samir Calixto & Karyn Benquet

Samir Calixto et Karyn Benquet 

Duo Solo Danse Festival 2014

 

 

J’ai rencontré Samir & Karyn, lors du Festival duo Solo Danse à Saint Louis.  Avec mon passage éclaire à Saint Louis, leur spectacle est l’un des seuls que j’ai pu voir. J’ai tout de même pu interviewer le duo, le lendemain, avant mon départ pour Dakar. Samir & Karyn ont revisité les « Quatre Saisons » de Vivaldi. A travers musique, danse et image, le Duo venu des Pays Bas présentait la turbulence de l’humanité sous quatre étapes : Genèse Evolution, Sommet et Récession.

 

Qui êtes-vous ?

Samir: « Je suis Samir, je travail au Pays bas depuis 10 ans, comme artiste indépendant. Je viens d’une formation variée, musique, théâtre. Je suis autodidacte. Je travail avec une maison de production en hollande. Je travail à partir de morceaux de musique très connu et la danse contemporaine. J’ai développé le projet, Quatre Saisons, il y’a 5 ans. C’est important de travailler avec des chefs d’œuvres de la culture européenne. Sinon que restera t-il de celle-ci avec le temps ? Mon objectif est d’utiliser qu’il ce qu’il en reste pour le travail de la danse contemporaine. »

Karyn: « Je m’appelle Karyn, je suis Franco-gabonaise. J’ai commencé à Danser en Afrique, puis j’ai suivis une formation à Paris, comme danseuse. Par la suite, je suis venue travailler aux Pays Bas pour travailler avec une compagnie de danse connu en Hollande. C’est à travers elle, que j’ai rencontré Samir. On a beaucoup travaillé pour cette pièce qu’il a crée avec une autre danseuse. Au départ, on devait la créer ensemble mais je me suis blessée. Samir a donc partager la scène avec cette danseuse, qui s’est blessée à son tour, donc j’ai accompagné Samir sur le reste des représentations de ce spectacle. »

 

Quel est donc le concept autour de ce spectacle ?

Samir : «  Le spectacle tourne autour d’une idée de cycle. Le changement vient et il y’a une transformation du processus de vie. La façon de vivre change. On utilise la musique comme une métaphore pour expliquer ce changement. Vivaldi raconte un cycle à travers ce morceau. C’était le support parfait pour pouvoir parler de la naissance et de la mort.  Quand j’ai crée ce spectacle, on était en fin d’année 2012, il y’avait une atmosphère de fin du monde. J’ai ressenti qu’il y’avait une transformation dans la perception de ce qui se finit et se commence. Qu’est ce qui se transforme pour remettre? Même la musique se transforme ? la transformation comme atmosphère générale ? »

 

 

Tu crée donc à partir de la musique ?

Samir : « La Music est la base du travail. Elle est là plus importante. »

Depuis es-tu danseur ?

Samir : «  Je danse depuis que je suis né. Je suis né danseur.

 

Comment vous êtes-vous retrouvé au Duo Solo Danse ?

Karyn : « Le projet de venir danser ici, était une idée suggérait il y’a plusieurs mois. La Maison de production de Samir travail depuis plusieurs années avec l’association Diagne’Art, qui gère le Festival. Et puis de part mes origines africaines j’avais envie de revenir en Afrique. Je suis ravie que le projet soit devenu réalité. Notre participation au Festival était une expérience intense. J’ai quitté mon pays très jeune. Revenir sur le continent c’est très fort. Je ressens une énergie particulière. C’est comme à la maison. J’apprécie également, le faite de pouvoir apporter une culture extérieur et partager la culture locale. L’échange est important. J’ai de la chance de pouvoir participer à cette aventure. J’ai vu la vie locale à travers les vitres de la voiture. Donc c’est un peu cour pour avoir une impression plus profonde. Mais j’espère revenir. Qui c’est tout est possible ! »

Samir : « Ce qui est incroyable ici, c’est que je retrouve la même énergie que dans le spectacle… Mon grand père est angolais, je ressens également beaucoup de chose.  Danser ici, c’est vrai. ! »

 

 

 

Pourquoi ces cris dans le spectacle ?

Karyn : « Le cris dans la pièce n’est pas écris, c’est quelque chose de spontanée. Quand on danse, on  travail avec une force vitale, viscérale.  Dans la danse, il y’a différentes couches ; la relation avec le sujet, mais aussi l’énergie et le mouvement. L’Extension, la vulnérabilité, la fatigue intense font partis de cette énergie vitale forte. Même dans la fatigue extrême, il n’y a pas de place pour le questionnement, la force vitale est là.

Samir : « Danser c’est un instinct de survie, de l’espoir, la danse a quelque chose de primitif. Danser ici c’est parfait, parce qu’on retrouve ces sensations.

Quels sont vos projets après le Festival ?

Karyn : «La représentation que tu as vu hier, était la dernière de cette pièce, mais c’était aussi mon dernier travail avec Samir. Je repars en Hollande puis je vais m’installer dans le sud de l’Espagne. Je suis mon instinct. J’ai envie de continuer dans la recherche du mouvement et de l’être humain. »

Samir : « Je commence un nouveau spectacle, qui est en faite une continuité de « Quatre Saisons ».  Ce spectacle sera sur la connaissance et donc les croyances. Apres la naissance et l’innocence vient la connaissance. Et ces connaissances sont liées à des croyances qui forgent une perception sur laquelle j’ai envie de m’exprimer. La source d’inspiration est un livre, le Paradis Perdu de John Milton. Qu’est ce qui est lié au besoin de croire en dieu ou de ne pas croire? L’absurdité de la notion de punition en lien avec certaine religion.  Si on ne croit pas qu’est ce qui se passe ? J’ai fini d’écrire ce spectacle il y’a un an. »

 

Avez-vous un conseil à donner à nos lecteurs?

Samir : « Ne pensez pas trop, faite ! Il est temps de revenir au corps. Ce n’est pas quelque chose de conceptuelle. C’est besoin, une nécessité de s’exprimer. Nécessité liée à la curiosité et la spontanéité. Mais sans barrière, c’est important de ne pas mettre de barrière, de suivre son instinct et faire… c’est le processus naturel. »

 

 

Ou le retrouver :

http://www.samircalixto.webs.com/

https://www.facebook.com/pages/Samir-Calixto-Dance-Page/141488579278256

 

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