Hot! Soundiata Music par Louis Manga

Louis Manga présente Soundiata Music

 

J’ai rencontré Louis, il y’a quelques mois de ça. Le jeune entrepreneur sénégalais m’avait alors contacté pour me  présenter sa plateforme  de ventes en ligne, de produits mp3. Soundiata Music a la particularité de vendre uniquement la musique africaine.  Des semaines plus tard, c’est à la Boite à Idée, que Louis me retrouve. Autour de guerté-tiaf, ( cacaouetes ) il me raconte son parcours et la naissance de Soundiata Music.

 

 

 

Qui es-tu ?

« Excellente question. Je suis un jeune de la sicap, né il y’a trente ans à HLM 4. Arrivé à Sacré Cœur à quatre ans. Fan de PBS, et de Daara J. Je suis partie en France trop tôt ; en 2001. Fan de musique urbaine et de musique en général. Je peux avoir dans la même playlist Céline Dion et 50 cents. (Rire) je ne pourrai pas me raconter en une question, ce serait difficile. Disons qu’il y’a un Louis pour chaque situation. Quand je parle football, je ne suis pas le même que quand t-on parle de musique. »

 

Pourquoi Soundiatamusic ?

Je cherchais un nom qui sentait l’Afrique. Au départ, la plateforme devait s’apeller P2B( place to buy music). Après on sait dit que soundiata sonnait mieux. En référence à Soundiata Keyta mais aussi parce que dans soundiata, il y’a sound diata. Mais je cherchais un truc africain.

Quelle est la différence entre cette plateforme et ce qui existe sur le marché ?

« J’aime à dire, que c’est la première plateforme musicale qui intégre les réalités économiques et techniques locales dans sa stratégie de développement. Le projet soundiata est un sous projet. Je voulais créer un pont entre l’Afrique et l’Europe, une plateforme de e-commerce. Le projet est en stand-by pour l’instant, il va venir après. J’ai voulu mettre en avant le projet Soundiata parce qu’il est temps que nous ayons quelque chose à la hauteur pour diffuser la culture africaine, aider les artistes et mettre à l’aise les internautes.

L’idée est née parce qu’il y’a quelques annéees, je découvrais Nabi. Le rapper de Peace and Peace, je suis tombé sur une chanson sur youtube, qui s’apelle Su ma rérée. J’adorais cette chanson, j’ai voulu acheter le CD. Je l’ai cherché partout, sans pouvoir le trouver. Il n’était ni sur Itunes, ni sur Virgin, ni à la Fnac. Je ne réussissais à le trouver nulle part. J’ai demandé à ma sœur qui était à Dakar de m’acheter le Cd, elle me l’a envoyé. Je finalement reçu l’album de Nabi au bout de trois semaines et à me grande surprise, c’était un cd piraté. Quand j’ai vu ça, je me suis dis, qu’il fallait faire quelque chose pour remédier à ça. »

 

 

Quels sont les ambitions de Soundiata ?

«  C’est un peu prétentieux de dire çà, mais au moment où je te parle, j’aimerais qu’il démarre ensuite qu’il s’impose comme une plateforme de téléchargement référence pour  la musique africaine. Que Soundiata soit le Itunes Africain. Et l’autre ambition, c’est d’accompagner la musique africaine dans son entrée dans l’ére du numérique. »

Comment penses-tu qu’elle va étre reçu et utiliser dans un contexte complétement informel ?

«  Je ne sais pas du tous. J’espère juste que ca va le faire. Je n’arriverais pas à te dire comment. Quand j’en parle, les gens sont positifs dans l’ensemble. Les artistes que j’ai eu à rencontrer ont été cool, ils m’ont reçu et m’ont fait des retours positifs. C’est ce qui m’encourage. J’ai l’impression de répondre à un besoin qu’ont ( ?) les professionnels de la musique sénégalaise. Ecoute, le jour tu m’appelles et que je ne décroche pas, dis toi que ca marche. ( Rire) »

Quels seraient les conseils que tu donnerais aux jeunes entrepreneurs ?

« L’un des principaux trucs que j’ai appris à travers ce projet. C’est que personne ne connait ton projet mieux que toi-même. Quand tu y as pensé pendant longtemps et que tu le présentes à quelqu’un, celui-ci peut pas voir tout l’iceberg au premier coup. L’avis des gens quand il est négatif ne doit pas décourager. Il faut se faire confiance. Dans tous les cas, qu’est ce que tu risques mis à part échouer ? Si c’est le cas, ce sera une expérience de plus. L’important c’est d’avoir confiance en soi. Un grand entrepreneur sénégalais que j’ai croisé dans l’avion m’a dit : « La première qualité d’un entrepreneur c’est d’étre fou, être décalé. » »

As-tu des paires, des gens qui t’inspirent ?

«  J’ai un respect pour tous le monde. J’aime bien les gens qui font quelque chose. Je n’ai pas de modéles dans le monde du Business. Ceux qui m’ont donné envie de faire quelque chose, c’est plus les grands personnages de notre histoire, du type Nelson Mandela, Malcom X ; Cheikh Anta Diop.  J’ai beaucoup lu durant ma période de dépression post-diplôme. (Rire) C’était beaucoup plus difficile pour eux de dire et faire quelques choses. Je dis souvent à mes potes : «  Léopold Sédar Senghor était à l’Académie Française et nous on arrive même pas à rentrer en club. Rire) En faite , on régraisse finalement. »

Un titre de musique ?

« J’aime beaucoup de trucs, mais un son, se serait un titre du groupe Playing for Change. Une reprise d’Otis Redding : I have been loving you too long. J’ai connu la reprise avant l’orignale, mais j‘aime les deux. Je pense que je fais partie des gens, qui ont besoin d’aller au bout des choses. Je suis un peu deggueurr-bopp (têtu / obstiné). »

Un mots de la fin ?

« Merci de m’avoir reçu et allez voir Soundiata Music. »

 

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