Hot! M.O Seck

M.O Seck     

J’ai rencontré Moussa Seck, il y’a peu. Le jeune frère du plasticien, nous avait mis en rapport quelques jours plutôt en me disant ; « Il faut que vous rencontriez mon frère ! Il est très talentueux ! » Curieuse de découvrir le travail du jeune artiste, j’acceptais le rendez-vous. Moussa se retrouvait donc au cœur de la Boite à Idée quelques jours plus tard et accepta de se prêter au jeu de l’interview. Une nouvelle rencontre sur la planète Wakh’Art !

 

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Moussa Seck

« Je suis né à Libreville en 1983, j’ai vécu entre le Sénégal et le Gabon pendant de nombreuses années. Je suis revenu au Sénégal à mes trois ans, j’y suis resté jusqu’à mes dix-sept ans. J’ai perdu ma mère cette année-là. On est donc repartie au Gabon. En 2005, je suis rentré définitivement et depuis je réside ici à Dakar.  Enfant je dessinais beaucoup. Un jour je me suis décidé et j’ai montré mes dessins à Solly Cissé, l’artiste, il était mon voisin quand il habitait à Mermoz. Solly m’a encouragé et je me suis inscrit aux Beaux-Arts en 2006… Après mes quatre années d’études, je suis sortie et j’ai continué à peindre. En 2011, j’ai perdu mon père. Ça a été difficile, il n’y avait plus que mon frère et moi. On a réussi à aller au-delà. J’ai repris la peinture et j’ai continué d’apprendre aux cotés de Solly Cissé. »

Etre dans le mouvement.

« Je me suis exercé pour acquérir certaine techniques dans la peinture. J’essayais d’aller au-delà de ce que je savais faire. La peinture n’est pas quelque chose de figée. Ce n’est pas parce que je suis africain que je dois peindre comme « un africain ». J’essaye d’éveiller mes sens, ma conscience. Aujourd’hui, je suis dans «  L’abstrait ». Je rentre doucement dans le figuratif. Encore une fois, j’essaye de toucher à tout. J’ai la volonté d’apprendre, pour ne pas rester figer toujours aller de l’avant… 

Je suis plus à l’aise sur de la toile, je peins avec les mains, le couteau et le pinceau. Ca dépend du rendu que je souhaite obtenir. Je travaille sur des thématiques telles que la liberté, la réflexion. Après je laisse à chacun son interprétation. Dès fois, il m’arrive de repeindre sur une toile, je passe une couche de noir et je recommence une nouvelle œuvre. Mon frère déteste ça. Quand je suis dans la recherche et que je manque de support, je prends ce que j’ai sous la main.

Peindre le ciel, c’est souvent ma première étape. C’était un sujet d’études durant Les Beaux-Arts. Donc j’ai pris l’habitude à chaque nouvelle technique, je commence par peindre le ciel. »

 

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Des Expositions

« J’ai participé à la biennale 2014. C’était ma première expérience. J’ai beaucoup apprécié. J’exposais à Art House situé aux mamelles à l’époque. Je n’y croyais pas, en plus j’ai vendu quelques toiles. Je ne pensais pas que ce travail, fait avec mes mains, sans tricher, sans aucun artifice me mènerait à çà. La Biennale est une bonne chose pour les artistes. Et je ne remercierais jamais assez Marie qui a bien voulu m’exposer. La Biennale est une belle opportunité pour ce faire connaitre et découvrir de jeunes artistes africains. »  

Des Projets

«  Je prépare une exposition pour le mois de Mai. Une Série « Portrait Duo ». Je travaille sur une nouvelle technique, que je suis encore en train d’approfondir. A chaque nouvelle étape ou découverte, j’en parle à Solly Cissé pour avoir son conseil. J’aimerais présenter cette série à la Biennale 2016. J’ai déposé ma candidature à l’espace renommé Little Art House, situé maintenant à Nord Foire. J’attends un retour de Marie. Je prépare aussi une autre exposition prévu un peu avant la biennale chez Marie à Little Art House.  Marie me pousse beaucoup… »

 

 

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Dans cinq ans

«  Dans cinq ans, j’espère que j’aurais appris de nouvelles choses, que j’en aurais appris plus sur moi-même, que j’aurais fait de nouvelles expériences. J’espère que j’aurais suivit ma route et que j’aurais réussis à aller de l’avant. Incha Allah. Dans cinq ans, j’espère que j’aurais réussi à présenter mon travail à l’extérieur. Je suis souvent dans ma bulle et je sors peu.  J’espère que j’arriverais à plus m’ouvrir… »

Tes Paires

« Mes paires sont Ndari Lo, Solly Cissé, Khalifa (un ami de Solly – galeriste), Ousman Sow, Basquiat, Picasso, Rembrandt et Bacon. J’aime leurs peintures, quand je vois leurs cursus, je n’ai que du respect. Ils ont souffert pour arriver à ce niveau. Ils se sont révoltés et ils ont posé quelque  chose de nouveau… J’aime leurs œuvres, qu’elles soient abstraites, ou figuratives. Ils n’ont pas d’impact sur ce que j’ai créé. Seul Solly Cissé m’influence. »

Un mot de la fin

«  Le conseil que j’aurais à donner aux jeunes artistes, c’est d’être patient et bosser tous le temps. Apprendre des autres et essayer de mettre des choses en place. Je pense aussi qu’on doit reconnaitre le travail des artistes. On doit trouver une solution pour que l’art ne dorme pas au Sénégal. Plein d’artistes abandonnent en sortant des Beaux-Arts. Ils n’arrivent pas à vendre leur tableaux, à trouver du matériel. Il faut donner de la valeur aux artistes et à leur travaux.. »

 

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par Email : mousseck20@gmail.com

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