Hot! Festival Nio Far, 2ieme Edit

Festival Nio Far, 2ieme Edit

 

 

« Quand l’histoire sera écrite, les âmes errantes pourront enfin trouver la paix. »

Ernestine Ouandié

Le Festival Nio Far itinérant et solidaire s’inscrit dans le cadre des échanges culturels que l’association mène entre la France et le Sénégal depuis 13 ans. L’année 2014 marquera une nouvelle étape dans cette collaboration avec la construction d’une « Maison des Artistes » à Mboro (Sénégal).

 

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ATELIER KOE BP 338 – N’Gaparou Sénégal

Le Festival se déroule sur deux territoires: aujourd’hui la France et le Sénégal. Demain peut être dans d’autres lieux.  L’édition sénégalaise est prévue en avril 2015.

Initié par le chorégraphe Pier Ndoumbe et le chanteur-compositeur Franck Dribault,  le Festival réunira des artistes, des intellectuels et des personnalités pour échanger sur les questions de la citoyenneté, de l’histoire et de la mémoire entre les pays du Nord et les pays du Sud. Toutes ces thématiques seront évoquées lors du Festival à travers différentes disciplines: danse, théâtre, photos, films documentaires, ainsi que par des lectures et des tables rondes. Le Festival se nourrira des travaux sur l’immigration et l’esclavage de Françoise Vergès, Pap Ndiaye et de Pascal Blanchard (politologue et historien),  tant il est évident que l’éclairage du passé nous rend plus lucides et plus vigilants sur notre histoire contemporaine.

 

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 Pourquoi le Festival Nio Far

Le Festival Nio Far questionne : « la citoyenneté à travers l’histoire coloniale. »

La seule évocation du thème provoque de nombreuses crispations:

« Encore l’esclavage!… Pourquoi cette obsession de la colonisation… Mais c’est du passé…Qu’as-tu besoin de ressasser… Posture victimaire… Marre de la culpabilisation… laissez les morts enterrer les morts »

Mais que cache cette frénésie d’oubli?

Notre société est-elle si peu parfaite qu’elle craigne de regarder le passé en face?

Faut-il feindre l’harmonie parfaite alors que nos systèmes continuent à générer: inégalité, injustice, et que malgré les leçons de l’histoire on continue à pointer du doigt les boucs émissaires?

Nous sommes nombreux , citoyens de ce pays, que nous aimons parcequ’il est notre héritage ou que nous l’avons choisi, nous sommes nombreux donc à ne pas avoir peur de regarder le soleil en face, à ne pas vouloir oublier d’où nous venons, à ne pas vouloir brutalement du passé faire table rase. Nous  pensons que faire l’économie du devoir de mémoire c’est se priver de l’intelligence du présent.

N’oublions pas la leçon des humanistes: le savoir est une arme contre la barbarie.

« Le sommeil de la Raison fait naître les monstres »

 

 

 

Pourquoi vouloir occulter le long processus, souvent douloureux de l’Histoire qui permet d’expliquer le monde tel qu’il est?

Pourquoi nier que la vérité de l’Histoire, c’est tenir compte des histoires et des différentes perspectives et qu’il est temps, ensemble, d’en découvrir de nouvelles. Afin de vivre dans une cité apaisée, il faut que chacun puisse s’y reconnaître.

Aussi notre festival se propose-il d’envisager l’histoire et le monde dans lequel nous vivons.

Le Festival  Nio Far se veut en effet un lieu d’information et de débat, un espace d’ouvertures et de rencontres, un îlot d’échanges et de découvertes artistiques, culturelles et intellectuelles.

Il ne s’agit pas de faire de ce festival un vase clos mais au contraire un espace fédérateur et universel car « l’histoire de la France et de ses colonies », comme l’affirme Pascal Blanchard, « est une histoire collective que tous doivent connaître afin de mieux construire la citoyenneté ».

Avancer et construire ensemble?

Oui mais sans oublier le passé.

Connaitre l’histoire de toutes les composantes de la société et les valoriser

               Que nous apprennent nos histoires?

Comment nous permettent-elles de progresser?

Voilà le questionnement du Festival Nio Far.

 

 

Le Festival Nio Far se veut également un festival solidaire. L’ensemble des recettes récoltées pendant le festival seront  reversées sur le projet au Sénégal:

la construction  d’une Maison des Artistes à Mboro.  Le lieu pluridisciplinaire, qui  accueillera aussi bien des artistes africains qu’étrangers. La Tribu, l’association qui organise le Festival a été un des lauréats du concours organisé par la ville de Paris dans le cadre du dispositif: « Paris co-développement 2013 ».

Pour cette nouvelle édition du Festival, de nombreux artistes et intellectuels ont répondu présent,  nous apportant ainsi leur regard sur le monde. Les réalisateurs Alice Diop, Rokhaya Diallo, Jean Marie Teno, Coline Serreau, Franck Gaberly,

Communiqué de presse. Festival Nio Far 2015

 http://www.festivalniofar.com/

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